Conseil municipal du 18 décembre

Débat d’orientation sur le PADD (Projet d’Aménagement et de développement Durable) préalable au PLU

Intervention d’Europe Ecologie Les Verts

 

Monsieur le Maire, Mesdames et messieurs,

 

Le groupe Europe Ecologie les Verts approuve globalement le PADD tel qu’il nous est présenté aujourd’hui. Nous voudrions néanmoins insister sur quelques points qui nous tiennent à cœur.

 

Tout d’abord, et cela n’étonnera personne, nous tenons à ce que Fontenay-sous-bois reste une ville pleine de verdure, à la fois en raison du nombre de ses espaces verts publics et encore plus de ses jardins privés. Il faudra prévoir de les préserver dans le cadre de la politique de construction de logements que la commune entend poursuivre. Cela signifie que toute opération urbaine doit prévoir une part importante de jardins.

C’est particulièrement le cas aux Alouettes qui est le secteur qui doit connaitre le plus fort développement dans les années à venir, d’autant que les habitantes et habitants des Alouettes ont exprimé, lors des réunions de concertation, un besoin fort de plus de verdure et d’espaces verts, y compris d’espaces verts publics. Cela doit concerner l’aménagement des futurs logements mais aussi les zones d’activité et l’aménagement dans le bâti déjà construit.

Il faut aussi réfléchir aux équipements qu’on pourrait installer sur les dalles dans le grand ensemble et en accentuer la végétalisation.

Il faut améliorer la qualité de nos espaces verts et de nos jardins de façon tant à développer le lien social qu’à soutenir la biodiversité.

Par exemple planter des arbustes fruitiers sur des espaces publics près des immeubles permet, au travers de la cueillette de se rencontrer, de se réapproprier les extérieurs et aussi d’en prendre soin!

Il nous faudra aussi inciter les propriétaires privés à délaisser l’utilisation de produits phytosanitaires, donner plus de qualité naturelle à nos espaces verts que ce soit sur l’espace public et les trottoir ou dans le logement collectif : il faut aller vers moins d’espaces gazonnés et un peu plus vers des espaces semi-naturels et des jardins partagés. C’est ce qui favorisera le développement de la biodiversité animale, celle des insectes, des oiseaux et des petits mammifères.

Ces animaux doivent pouvoir circuler dans la ville. Cela exige un effort important sur la sauvegarde et l’amélioration des espaces verts publics et privés.

La municipalité s’est engagée sur le passage progressif de toutes les voies communales en zone 30 et cet objectif est réaffirmé dans le PADD. Il s’agit de donner moins de place à l’automobile dans la ville et de mieux partager la voirie entre piétons, vélos et autos, y compris en créant des zones de rencontre où les différents types de mobilité sont strictement à égalité. Cela suppose dans un certain nombre de rues d’élargir les trottoirs et d’adapter la voirie à la circulation des handicapé-es.

Une telle politique doit être couplée avec le développement des transports en commun. Nous ne nous étendrons pas sur les projets de métros ou de tram qui vont transformer les conditions de transport vers une partie de la région parisienne. Mais, pour se déplacer dans la ville, il faut plus de fréquence des bus et un élargissement des horaires dits de pointe.

Le but est d’aller progressivement vers une ville plus apaisée où les circulations sont plus lentes mais les déplacements pas forcément moins rapides. Dans la zone dense qu’est Fontenay-sous-bois, le besoin de se déplacer en auto doit pouvoir diminuer progressivement. Cela vaut d’abord pour les déplacements de proximité dans Fontenay.

Actuellement, les besoins en stationnement sont criants et il faut trouver des solutions pour optimiser le stationnement. Mais sur le long terme, la diminution du besoin de déplacement motorisé doit favoriser les solutions plus ponctuelles d’auto-partage ou de covoiturage et résoudre ces problèmes de stationnement.

 

Une ville où la nature pénètre encore plus en ville, une ville où dominent les mobilités douces, une ville qui préserve le caractère de ses quartiers et ses zones pavillonnaires mais une ville où se construisent plus de logements et où vivent un peu plus d’habitant-es.

L’objectif avancé de la construction en moyenne de 172 logements par an représente un doublement par rapport à la moyenne des logements construits dans les années 2000. Cela reste un effort considérable même si c’est en retrait par rapport à l’objectif fixé dans le cadre du PLH.

Tout le monde connait les difficultés à se loger en région parisienne. Nous devons prendre notre part de l’effort de construction en Ile-de-France si nous ne voulons pas rejeter systématiquement les jeunes couples en grande couronne et diminuer les terres agricoles ou les forêts… Sachant que la population augmente malgré un solde migratoire négatif.

Nous adhérons tout particulièrement à l’objectif de 50% en moyenne de logements publics dans les opérations pilotées par la ville. Non seulement il faut construire du logement mais à des prix accessibles. Il faut de la mixité sociale et le logement public ne peut être un ghetto des plus pauvres. Nous ne sommes pas dans une ville où il y a 50%, parfois 70 ou 80% de logements publics et où l’objectif devrait être alors de privilégier l’accession à la propriété.

Ces logements doivent être de type éco-quartier, c’est-à-dire comporter des espaces verts de type naturel favorisant la biodiversité, avoir des consommations énergétiques largement inférieures à la réglementation RT 2012, associer les populations et associations à l’élaboration des projets, favoriser la mixité sociale, selon la définition du ministère. Et ce n’est pas forcément plus cher. Cela pourrait être le cas, par exemple, et nous le souhaitons, sur l’Ilôt Michelet.

 

Enfin, le développement de l’activité économique doit se poursuivre car c’est une source de richesse et cela permet la localisation d’emplois à proximité pour une partie des habitantes et habitants de Fontenay et des communes alentour.

Mais nous insistons pour que le Pôle de Val de Fontenay sorte du tout bureau, voire du tout bancaire et que l’activité y soit plus diversifiée.

Nous souhaitons que se développent des entreprises orientées vers l’économie durable que ce soit en matière d’économie d’énergies, de recyclage des déchets, de traitement des espaces urbains, ou encore de services à la personne.

Nous souhaitons aussi que conformément aux engagements 22 et 83 de notre programme ,  soient réservés des espaces pour le travail partagé et collaboratif de type « coworking » ou « fablab ».

Nous souhaitons également que soit maintenues et renouvelées des activités artisanales ou de petite industrie, que soit favorisée, dans la mesure du possible, la mixité activités logement et évité le développement de zones mortes et désertes le week-end. Se pose alors la question des actions contre la pollution de l’air et la pollution par le bruit dans la zone des Alouettes, ce qui n’est peut-être pas encore suffisamment souligné dans le document que nous avons élaboré ensemble.

Nous serons attentifs à ce qu’existe une politique volontariste de soutien à l’économie sociale et solidaire dans la mesure où cette économie n’a pas le profit pour objectif et vise à répondre à des besoins de proximité tant en termes d’emploi que de service rendu. Cela doit être un des efforts essentiels de la municipalité dans les années à venir.

Enfin, il faut sans doute réfléchir à la mise en place de filières de formation sur la ville dans le cadre du cluster Ville Durable.

Une fois défini les grandes orientations de ce PADD, reste à élaborer le règlement du PLU. Ce règlement reconduira et adaptera les mesures de protection autour de Saint Germain et au-delà les principales caractéristiques architecturales des différents quartiers de la ville et le périmètre de l’AVAP qui remplace la ZPPAUP sera élargi. De même les villas de nos zones pavillonnaires et certains bâtiments remarquables de la deuxième moitié du XXème siècle devront être protégés. Mais la fonction de ce règlement sera de traduire les orientations politiques présentées aujourd’hui, plus ou moins bien, plus ou moins mal et nous l’espérons plutôt bien que mal.

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Parallèlement, le débat politique doit se poursuivre. Les concertations par quartier ont été positives. Plus généralement, nous devons nous efforcer à ce que l’ensemble des fontenaysiennes et fontenaysiens s’approprie les enjeux du débat afin que le soutien aux orientations de la ville soit massif lors du référendum prévu par la majorité municipale.