Tribune : Non au barrage de Sivens

La forêt de Sivens est une zone humide majeure du Tarn, d’un haut intérêt écologique pour sa faune et sa flore. Le Conseil Général, depuis 20 ans, a décidé la construction d’un barrage sur une large partie de cette zone.

Prétendument d’intérêt général et financé en grande partie sur fonds publics pour le seul profit de quelques agriculteurs de maïs, ce projet sacrifierait plus de 94 espèces animales et 353 espèces de plantes protégées. Il a été imposé sans tenir compte des avis défavorables des scientifiques et des associations de défense de l’environnement. Depuis des mois, des citoyen-nes, la Confédération paysanne, des écologistes et partis de gauche s’opposent de façon non violente à la construction du barrage. Lors de la manifestation des 25 et 26 octobre, Rémi Fraisse, jeune étudiant, botaniste, a trouvé la mort par un jet de grenade offensive des forces de l’ordre. Le projet est temporairement suspendu et la lutte contre le barrage se poursuit. Les revendications des défenseurs de l’environnement doivent être entendues et toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la mort de Rémi.

Aux quatre coins du territoire, des réseaux de mobilisation citoyenne se tissent contre « de grands projets inutiles » (aéroports, autoroutes…), pour le maintien des milieux naturels. Les ZAD, zones d’aménagement différé dans le jargon des technocrates, deviennent des Zones à Défendre. Contre le bétonnage du territoire, des groupes de citoyen-nes campent ou cultivent pour défendre une autre idée de l’intérêt général.

Fabienne Bihner,
maire adjoint délégué à l’Écologie au quotidien

Philippe Cornélis,
maire adjoint délégué à l’Environnement et au Développement

 

Tribune

Laissez un commentaire

You must be connecté pour laisser un commentaire.

Remonter