Vote du Compte Administratif 2018 et du budget 2019

Nous ne pouvons que nous féliciter tout à la fois de la réalisation budgétaire 2018 et du projet de budget 2019.

Nous pouvons constater que les dépenses de fonctionnement ont été maîtrisées. Les dépenses de personnel ont été quasiment stables au cours du mandat. Les dépenses de gestion, c’est-à-dire les achats de fournitures, les travaux de maintenance, etc…  ont été nettement à la baisse.

Ce qui a augmenté, ce sont les dépenses contraintes, que ce soit les péréquations au titre des solidarités entre collectivités locales, ou les dépenses obligatoires telles que les assurances ou le service des pompiers.

Les taux de fiscalité n’ont pas augmenté depuis 2016 et n’augmenteront pas en 2019 soit 4 ans maintenant. Les bases fiscales sur lesquels s’applique le taux de l’impôt sont revalorisées du taux de l’inflation et c’est l’Assemblée Nationale qui en décide. L’installation d’entreprises sur Fontenay permet l’élargissement des bases fiscales de la commune, contrairement à ce qui se passe sur d’autres communes de Paris Est Marne et Bois.

Pour la taxe d’habitation, la commune a maintenu un abattement général supérieur au taux légal au profit de la quasi-totalité de la population.

Les tarifs des services publics de la ville sont restés stables et plus bas que dans d’autres communes. Le but est de permettre au maximum d’habitantes et d’habitants, s’ils le souhaitent, de profiter des activités culturelles et sportives de notre ville. Et nous appliquons la gratuité à certains services comme celui des classes découverte ou de l’accueil du matin.

La ville met à disposition des locaux et des services pour le fonctionnement des associations, valorisés à hauteur de 3 millions d’euros sans parler des quelques deux millions d’euros de subventions. Cela leur permet de présenter leurs activités aux fontenaysiennes et fontenaysiens, de renforcer le lien social et le bien vivre sur notre ville.

Certes, on pourrait envisager de diminuer les impôts. Mais cela supposerait d’autres choix qui ne seraient pas en faveur des habitants et des habitantes de notre ville.  Va-t-on augmenter fortement les tarifs de la restauration scolaire, de la piscine et de la patinoire, du Kosmos, des spectacles culturels ou encore de l’accueil des élèves le soir ? Va-t-on diminuer le nombre de personnels, sachant que les délégations de service publics ne coûtent pas moins cher ? Va-t-on diminuer les services rendus par la ville ? Encore faudrait-il savoir lesquels ?

C’est l’importance des services publics dans notre ville qui fait, entre autres, que notre ville est attractive et agréable à vivre. Et nous écologistes, nous avons toujours défendu qu’il fallait l’impôt pour financer les biens communs qui permettent que notre société fasse société et ne soit pas un simple agrégat d’individus en concurrence les unes et les uns contre les autres.

Nous avons continué à investir pour notre ville.

Notre ville a fait des investissements qui permettent justement de faire des économies de fonctionnement tout en répondant à des besoins anciens ou nouveaux des populations de Fontenay.

C’est le cas de l’ADAP et des travaux d’accessibilité réalisés dans les bâtiments publics, de façon à ce que toutes et tous puissent physiquement y accéder et s’y déplacer ou encore des travaux d’aménagement réalisés aux Larris et à la Redoute, même si beaucoup de travaux restent à programmer.

Nous, écologistes, nous réjouissons des investissements réalisés en matière d’éclairage public, de régulation et de modernisation des équipements de chauffage. Les économies de fonctionnement réalisées sur les fluides et le chauffage des équipements publics sont en grande partie le résultat de ces investissements qui vont se poursuivre en 2019. C’est exemplaire en matière de développement durable. Cela valide d’ailleurs la décision prise en début de mandat de transférer la gestion du chauffage de l’ensemble des bâtiments de la collectivité à la RCU, même en dehors de la zone du chauffage urbain. Cela montre qu’une Régie Publique peut être moins chère et plus efficace que le privé aussi bien pour les logements rattachés au chauffage urbain que pour la collectivité.

Nous, écologistes, nous réjouissons des investissements réalisés dans la Culture. C’est le projet de construction du théâtre, avec un investissement qui commence à devenir important en 2019 et qui se poursuivra durant le prochain mandat. C’est la reconstruction et la modernisation de la médiathèque, c’est le déplacement et la reconstruction de l’Ecole d’Arts plastiques sur l’Ilôt Michelet. C’est la création des classes Théâtre  au collège Jean Macé. Comme les investissements en matière de développement durable, les investissements en matière culturelle ne sont pas seulement un coût. C’est aussi à terme le développement d’une activité économique non marchande qui renforce les liens sociaux et qui préfigure l’avènement d’une société non productiviste. La création du Tiers Lieu Numérique procède à la fois d’une initiation aux nouvelles technologies et de l’émergence, aujourd’hui modeste, d’une nouvelle économie plus coopérative.

Nous, écologistes, nous réjouissons des investissements réalisés pour l’enfance et la jeunesse. C’est la re-construction d’une éco-école à Paul Langevin, une école à énergie positive avec un matériau bio-climatique la terre crue qui protégera les enfants selon les saisons, tout à la fois du froid et de la chaleur. C’est aussi la création de deux classes supplémentaires à l’Ecole Pasteur sans oublier la création de deux classes à Victor Duruy. C’est la rénovation du Point Accueil Petite Enfance, la réalisation de la crèche des Naclières, la rénovation de la crèche Clairefontaine, la rénovation du Service Municipal de la Jeunesse et son installation dans l’Ilôt Michelet. Les enfants, nos enfants, bénéficieront cette année de plus de la moitié d’alimentation en bio et cela atteindra 60% en 2020. Des plats de substitution à la viande sont proposés au choix des familles. Les surcoûts ont été financés par la ville et sans augmentation des tarifs. La restauration scolaire travaille avec le GAB, groupement des agriculteurs biologiques d’Ile de France pour que les produits bio proviennent pour une large part d’Ile de France…

Nous, écologistes, notons aussi les investissements dans la rénovation et l’entretien de la voirie de 5,3 millions d’euros, soit plus de 15% du budget d’investissement. L’espace public est donc entretenu régulièrement et une partie de ces investissements va servir à développer les aménagements en zone 30 ou en zone 20 comme la rue Emile Roux de façon à ralentir la vitesse des voitures et mieux partager la voirie entre  piétons, cyclistes et automobile. Il s’agit de développer un espace public plus apaisé où il fait bon vivre et se promener, de développer une ville lente, moins automobile, moins minérale, plus végétalisée, une ville en transition…

 

Oui, sans doute aurions-nous pu faire plus… Si les dotations budgétaires annuelles n’avaient pas diminué de plus de 7 millions entre 2013 et 2019, si les péréquations n’avaient pas augmenté pour permettre à l’Etat de diminuer ses subventions aux collectivités locales. M. Darmanin, dimanche dans le JDD, se félicitait de la baisse des déficits publics. Les collectivités locales ont largement contribué à cette baisse. Mais cela a été au détriment des citoyens et citoyennes de nos collectivités, déjà confrontés aux dégâts d’une économie hyper concurrentielle et hyper financiarisée qui n’a que faire du bien être des habitantes et des habitants de la planète.

Dans un contexte difficile, notre majorité municipale a fait et fait beaucoup.

 

Conseil municipal du 11 avril 2019

Philippe Cornelis

 

 

 

Laissez un commentaire

You must be connecté pour laisser un commentaire.

Remonter