Ondes électromagnétiques : mauvais tour de passe-passe à l’Assemblée !
Par des amendements sans rapports avec le texte de loi en discussion – la loi Montagne – l’Assemblée nationale a affaibli la loi « Abeille » de février 2015 sur les ondes électromagnétiques, ce 11 octobre au soir.
Les amendements adoptés dans le cadre de cette loi sur les territoires de montagne reviennent notamment sur le processus démocratique impliquant les élus locaux dans l’implantation des antennes relais et équipements émetteurs, mais aussi sur la puissance d’émission de ces équipements.
Pour Laurence Abeille, « C’est une aberration de revenir sur les avancées en matière de santé publique, de précaution et de démocratie qu’apporte la loi sur les ondes électromagnétiques, votée en 2015. Je regrette vivement cette manœuvre opérée sous prétexte de simplification, qui affaiblit des mesures de protection, de transparence et d’information du public et des élus locaux, dont le ministre Jean Michel Baylet s’est fait le complice. Je compte maintenant sur le vote du Sénat pour rétablir les dispositifs de la loi ».
Laurence Abeille soutien et partage donc le communiqué de presse publié par l’association Robin des toits ci-dessous :
Loi ondes: le lobby des opérateurs n’aime pas la démocratie et trouve un ministre et des députés obligeants
Le lobby des opérateurs n’est jamais parvenu à digérer le vote de la loi Abeille sur les ondes du 9 février 2015. En catimini, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2016, le lobby s’est trouvé quelques députés obligeantsqui ont fait passer des amendements dans une loi sur les territoires de montagne, pour réduire à rien les dispositifs démocratiques mis en place par la loi Abeille autour de l’implantation des antennes-relais, ceci avec le soutien du ministre de l’aménagement du territoire Jean-Michel Baylet. Un vrai recul qui va à nouveau donner une image déplorable de la politique.
Il avait fallu 3 ans pour faire voter cette loi qui permettait de limiter l’exposition du public aux radiofréquences émises par les technologies du sans-fil (antennes-relais, portables, wifi etc.), qui redonnait des pouvoirs aux élus locaux, qui introduisait de la démocratie autour du déploiement de ces équipements.
Jean-Michel Baylet, qui est aussi ministre des collectivités territoriales, préfère donc soutenir les opérateurs et priver les élus locaux et les citoyens, de leurs droits à l’information, à la transparence, à la concertation ?
Il faut aussi rappeler le contexte: pour l’Organisation Mondiale de la Santé les radiofréquences sont des cancérogènes possibles. Et les compagnies d’assurance sont tellement persuadées de la nocivité de ces ondes que comme elles l’avaient naguère fait pour l’amiante, elles refusent de couvrir les risques sanitaires liés à l’exposition aux radiofréquences.
« Robin des Toits fait part de sa consternation et appelle le gouvernement, et les sénateurs qui vont prochainement examiner ce texte, à redonner à la loi « Abeille » ses dispositifs démocratiques et de protection de la population » selon Etienne Cendrier porte-parole de l’association.
source : http://laurence-abeille.fr/ondes-electromagnetiques-mauvais-tour-de-passe-passe-a-lassemblee/