Covid-19 : catastrophe sanitaire et débâcle politique !

? La crise sanitaire que nous vivons révèle l’incapacité incroyable, indécente, de notre gouvernement à gérer la propagation mortelle d’un virus redoutable. Cette incapacité se révèle aussi mortelle que le virus lui-même.

?Cela fait des années que nous alertons sur la fragilité de notre système de santé, que nous soutenons les luttes des personnels soignants, que nous dénonçons les conditions de travail, les déserts médicaux, la baisse des crédits… Nous étions en dessous de la réalité qui nous saute à la figure, loin d’imaginer qu’il faut des jours pour monter un hôpital de campagne de quelques lits, loin d’imaginer les séquences dramatiquement ridicules des déplacements de malades que nous montrent les chaînes d’info, loin de découvrir que ce qui devrait relever d’une organisation extrême relève en fait d’un bricolage géré au jour le jour: recherche désespérée d’écouvillons, échanges de modèles de masques à faire soi-même, de recettes de gel hydroalcoolique… Tout manque : masques, gants, bouteilles d’oxygène, respirateurs…Eh oui, la santé dans notre pays est gérée en flux tendus, au jour le jour et en fonction de la demande, sans faire de stock, avec le maximum de profits comme credo.

?‍⚕️?‍⚕️???Le personnel soignant, les aidant.e s, les livreurs, sont en première ligne. Celles et ceux-là mêmes qui devaient être les plus protégés sont les plus vulnérables, sans armes efficaces pour lutter, quasiment sacrifiés.

?Ce n’est pas nouveau, et le Covid-19 est le terrible révélateur des choix politiques désastreux qui se sont succédé. Alors, quand le plus fort de la crise sera passé, il faudra que l’enquête se fasse, dans la transparence. Il faudra que les responsabilités soient révélées. Pas seulement les responsabilités des personnes. Il faudra que les choix politiques qui ont mené à cette catastrophe soient démontrés, expliqués, pour qu’enfin on puisse espérer un changement en profondeur.

⛔️?Oui, le virus mortel a trouvé un allié formidable : la politique ultra-libérale qui détruit les services publics, qui délocalise les productions essentielles, qui n’a que la « rentabilité » en ligne de mire.

?Cette épidémie nous confronte aussi à la précarité, aux inégalités mondialisées. Le sort des sans-abris, des exilé.es, des sans-papiers, ainsi que des populations nomades qui font aussi partie de notre communauté est extrêmement préoccupant. Tout comme celui des travailleurs et travailleuses précaires, des vacataires, des indépendant.e.s, auto-entrepreneurs, qui ne sont pas pris en compte dans les propos présidentiels sur la continuité de l’économie, mis en chômage technique ou confinés avec du télétravail. En l’espace de quelques semaines, tous sont mis en très grande difficulté.

??Nous pointons également la part écologique de cette crise. En effet, nous en avons sous nos yeux le symptôme, notre système favorise considérablement la propagation de virus à l’échelle mondiale. Ce n’est hélas pas le seul effet secondaire que nos modes de vie sont amenés à déclencher. Si nous continuons dans cette voie, le changement climatique, la destruction de la biodiversité, l’épuisement des ressources, nous nous confronterons à des bouleversements de plus en plus intenses.

Il nous faut donc prendre le virage dès maintenant, puisque notre système n’a aucune capacité à s’adapter aux crises, aucune résilience, et ne parvient pas à protéger l’essentiel. Cette « normalité » n’est pas durable, elle n’a donc pas d’avenir.

??Nous sommes confrontés à une crise majeure, dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences. Pourtant, une chose est sûre, le système s’est enrayé, englué dans son manque d’anticipation, son amateurisme invraisemblable. Chacun le constate avec stupeur et peur. Nous aurons la responsabilité de proposer un autre système, qui mettra la protection des êtres vivants et de leur environnement au centre. Mais ne soyons pas naïfs, le système capitaliste néolibéral globalisé ne se laissera pas complètement remettre en question. Parallèlement, les populistes vont eux aussi utiliser cette crise pour attiser encore davantage la peur de l’autre et le renfermement sur soi. Face à cela, une autre voie est possible, et absolument nécessaire.

????En ces temps de grands bouleversements, nous devons prendre part près de chez nous aux actions de solidarités menées par le large réseau fontenaysien, municipal et associatif, via les citoyen.ne.s, les associations solidaires, les associations écologiques et culturelles, cultuelles. Ces solidarités doivent respecter la plus importante d’entre elle : éviter de propager le virus ! C’est pour cela qu’il est nécessaire d’inventer de nouvelles manières de s’entraider. Nous devons manifester un soutien sans faille à ces réseaux, au service public et ses agents qui prouvent chaque jour leur impérieuse utilité.

??C’est aussi un temps pour réfléchir, débattre, interroger nos modes de vie et d’organisations collectives, mettre en perspective les questions plus globales qui auront émergé durant cette période. Plus que jamais nous aurons à penser le monde globalement pour agir au mieux localement. Parce qu’il nous faudra construire un monde plus viable et plus harmonieux pour nous, la planète, et les générations futures.

Eelv Fontenay sous Bois ?

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