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  1. Plan d’Aménagement du secteur Tassigny-Auroux

    Notre groupe Europe Ecologie Les Verts réaffirme son soutien aux orientations du projet d’aménagement du secteur Tassigny-Auroux dans le quartier des Alouettes. Depuis le conseil municipal du 29 septembre 2016, la concertation s’est poursuivie et nous souhaitons qu’elle se poursuive encore tout au long de l’avancée des projets d’aménagement.

    Nous voudrions à nouveau souligner quelques points :

    • Une étude sur le bruit a été menée. Nous souhaitons que cette étude soit approfondie pour intégrer le quartier des Alouettes au nord de la voie ferrée et éviter qu’un traitement de la problématique du bruit sur une seule partie du quartier n’ait un impact négatif sur l’autre. Par ailleurs, l’étude de modélisation de l’impact des différents scenarii sur la qualité de l’air que nous avions demandée n’a pas été menée. Nous regrettons que cette demande n‘ait pas été prise en compte et  insistons à présent pour que cette approche soit privilégiée dans la façon dont les nouveaux espaces à vivre vont être conçus. Les résultats de ces études devront absolument être pris en compte dans la programmation des aménagements, mais également au niveau de l’utilisation des matériaux, de la végétalisation, du plan de déplacement incluant les circulations douces et les cheminements piétons. Des solutions doivent être trouvées afin de minimiser l’impact du bruit, tant au niveau de la voie ferrée que l’avenue du maréchal de Lattre de Tassigny. Des solutions doivent être trouvées pour limiter les différents impacts de la pollution de l’air sur le quartier, et ce y compris durant chaque phase des travaux. Et ce sans doute grâce à des investissements, un peu au-delà des sommes prévues au bilan prévisionnel de la SPL.
    • L’aménagement de l’avenue du maréchal de Lattre de Tassigny en boulevard urbain qui doit contribuer à l’apaisement la circulation sur cette partie de la ville, parallèlement aux travaux d’arrivée du tram, est cruciale. Nous devons reprendre et approfondir les études sur ce point en liaison avec le Conseil Départemental et le STIF. Il faut insister auprès du STIF pour que les travaux d’aménagement commencent sur Fontenay, Montreuil et Romainville sans attendre les résultats de l’étude sur Noisy-le-Sec, relancée par la nouvelle majorité régionale.
    • Un véritable plan de circulation dans le quartier doit être à nouveau travaillé en liaison avec les communes voisines afin de résoudre notamment les problèmes de saturation à certaines heures de la rue Louis Auroux ainsi que le flux des poids lourds en lien avec la zone d’activité de Neuilly-Plaisance enclavée dans le quartier des Alouettes, et ce même si les services de la ville ont déjà été confrontés à plusieurs expériences et échecs en la matière.
    • L’aménagement d’un espace vert en milieu de quartier est prioritaire : il est très attendu par les habitant-e-s de même que la réalisation de l’équipement public prévu. Cette réalisation sera le symbole du respect par la municipalité des vœux exprimés par les habitantes et habitants du quartier.
    • En ce qui concerne l’implantation de nouveaux commerces, également très attendue par les habitantes et habitants, il faudra veiller à ce que ces commerces soient tournés vers les besoins ordinaires des habitant-es et pas seulement des employé-e-s des entreprises avoisinantes. Les habitantes et habitants craignent à juste titre que leur quartier ne vive plus le week-end venu.
    • Enfin, l’aménagement du quartier se fera par étapes. Il est nécessaire, au vu des concertations publiques de réfléchir à l’amélioration de la vie urbaine au Nord de la voie ferrée du RER A. De même il nous faudra approfondir les projets d’aménagement de l’Ilot de la Pointe.

     

    L’aménagement du quartier des Alouettes est prévu pour durer au moins quinze ans. A chaque phase de travaux, nous devons veiller à ce qu’il y ait le minimum de nuisances pour les habitantes et habitants. C’est d’autant plus important que des opérateurs différents vont se succéder. Les habitantes et habitants ont droit à des compensations, espaces verts, circulation apaisée, des commerces adaptés, en même temps qu’un quartier à vivre, malgré la présence de l’A 86, de deux lignes de chemin de fer et de nombreux bureaux. Nous souhaitons que sur l’ensemble des opérations prédomine le logement même si le long de l’A 86, il est difficile de construire des logements. Un quartier à vivre, ce n’est pas gagné d’avance. Mais c’est et ce doit être l’effort de la municipalité pour les quinze ans à venir.

    Fabienne Bihner

    Conseil municipal du 15 décembre 2016

  2. Retour sur « Comment produire et consommer autrement » : photos

    88 personnes étaient présentes lors du débat –  forum « Comment produire et consommer autrement »  organisé à l’école Vernaudon de Vincennes ce 30 novembre.
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    • Laurence Abeille a présenté le travail parlementaire en cours sur l’alimentation
    • Puis Lola Guillot, doctorante à AgroParisTech, a évoqué le contexte législatif complexe et le projets alimentaires territoriaux

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    Différents acteurs locaux ont pris la parole sur leurs engagements,  leur travail et éventuellement leurs freins:

     

     

  3. Décision du STIF sur la ligne 1

    Notre groupe Europe Ecologie Les Verts ne peut que se féliciter d’avoir franchi une nouvelle étape avec la récente décision du STIF de fixer la station intermédiaire de la ligne 1 aux Grands Pêchers.

    Avec les deux stations aux Rigollots et aux Grands Pêchers, les habitantes et habitants des Parapluies, du Plateau, de Victor Hugo, sans parler de Roublot et Pasteur vont être à moins de dix minutes à pied d’une station de métro en même temps qu’une partie des habitantes et habitants de Vincennes et de Montreuil. Les habitantes et habitants du Val de Fontenay jusqu’à la Redoute auront à moins de dix minutes à pied l’accès à trois lignes de réseau ferré, la A, la E et la ligne 1 de même que le quartier des Alouettes qui bénéficiera en plus du tram T1. Mais pas seulement, les habitantes et habitants de Rosny-sous-bois, Neuilly Plaisance et Le Perreux en profiteront également. Et c’est important de souligner que des infrastructures de transport lourdes ne profitent pas qu’à une seule commune. Néanmoins, sans parler du RER A à la gare près du bois, peu de communes de proche banlieue bénéficient d’un tel maillage du réseau ferré comme Fontenay.

    La forte participation à la concertation avait imposé l’examen d’un tracé alternatif passant par le carrefour de Verdun, à l’initiative notamment de l’association Métro aux Rigollots. Nous nous félicitons pour notre part de la qualité de cette concertation. Après études, le tracé alternatif n’a pas été retenu pour les raisons exposées : les travaux auraient été plus longs et plus complexes, les expropriations plus nombreuses, la circulation bloquée sur la rue du Maréchal Joffre.

    Nous pensons qu’il serait très dommageable de poursuivre ce débat autour de la localisation de la station Grands Pêchers car cela ne ferait que retarder encore le projet. C’est d’ailleurs la position de l’association métro aux Rigollots. On voit ce que donnent les débats autour du tracé du T1 à Noisy-le-Sec depuis de très nombreuses années. Le T1 n’est toujours pas arrivé à Val de Fontenay.

     

    metropolitain

    Maintenant, l’important est que nous devons nous mobiliser toutes et tous ensemble pour que les deux lignes : la ligne 15 et la ligne 1 ouvrent en 2025 et non pas 2030 et que les travaux soient financés. L’enjeu est important pour faire face à l’augmentation du trafic alors que les infrastructures actuelles sont d’ores et déjà saturées mais aussi pour l’aménagement du quartier des Alouettes.

    Nous nous félicitons que la mairie de Fontenay ait accepté que deux tunneliers partent de Péripole pour accélérer le creusement de la ligne 15 entre Rosny et Champigny. Celui de la ligne 1 partira aussi de Péripole. Fontenay et le quartier des Alouettes, avec l’appui de la municipalité, vont contribuer grandement à la réalisation concrète de ses infrastructures de transport. C’est une raison supplémentaire pour que le tram T1 arrive rapidement à Fontenay dès 2019, de façon à ce que le boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny soit requalifié. Le quartier des Alouettes ne doit pas bénéficier que des nuisances des futurs travaux d’aménagement.  

    C’est en cela que nous prenons acte de la position de Mr le Maire avec l’ensemble de la majorité municipale.

    Nous ajouterons que l’effort qui est projeté sur les infrastructures lourdes de transport ne doit pas nous dispenser de nous mobiliser pour l’amélioration du réseau de bus et notamment l’amélioration des fréquences des bus. Par exemple l’augmentation de la fréquence du 124 à certaines heures a entraîné une amélioration de la fréquentation de la ligne, la circulation automobile est moins dense, le quotidien d’un certain nombre d’habitantes et d’habitants de notre ville s’en trouve facilité.

    Ces décisions doivent être prises pour toutes les lignes de bus qui traversent la ville, selon des modalités diverses et sans doute encore pour le 124. Nous devons exiger également des créations de nouvelles lignes et de nouvelles dessertes comme pour le quartier des Alouettes.

    Le président du Conseil Départemental du Val-de-Marne Christian Favier a fait inscrire des études pour une ligne de bus Champigny-Montreuil qui passerait par la ligne de crête de Fontenay-sous-bois : nous soutenons bien évidemment cette démarche qui bénéficiera également aux fontenaysiennes et aux fontenaysiens.  

    L’intérêt est que la mise en place peut être plus rapide que celle des infrastructures lourdes qui sont indispensables. Et il faut nous rassembler, répétons-le pour obtenir l’accélération des travaux du réseau de métro et leur financement.

  4. Comment produire et consommer autrement

    Vous êtes très cordialement convié(e)s à participer au Forum / Débat organisé à Vincennes, 

    le mercredi 30 novembre, à l’école Vernaudon (3, avenue Lamartine), de 20h à 22h30.

     

    « Comment produire et consommer autrement »
    Bio, végétarien, local – actions et perspectives. 

    Avec la participation de Lola Guillot, doctorante à AgroParisTech, et de nombreux acteurs locaux : les apiculteurs Abeille Machine et Mookamiel, la fleuriste In Verde, la boutique Bulles de Vie, le Potager de Mamie, les AMAP, la Biocoop, les Jardins Suspendus, la brasserie Outland, la culture en aquaponie, le resto bio Bio Ty Vert, Freecycle, etc.

     

    Laurence Abeille présentera le travail parlementaire en cours sur l’alimentation, Lola Guillot nous exposera les enjeux territoriaux et les participants prendront la parole sur leurs engagements et leur travail.

     

    Chaque participant animera un stand, avec dégustation bien sûr !
    conso

  5. Reconstruction de l’usine d’incinération des déchets d’Ivry-Paris XIII

    Laurence Abeille interpelle les élus locaux siégeant au Syctom (Syndicat de traitement des déchets ménagers) pour les convaincre de repenser globalement le traitement des déchets parisiens avant d’avaliser le projet de reconstruction de l’usine d’incinération de déchets d’Ivry-sur-Seine par leur vote, qui doit avoir lieu ce mois-ci. Ce projet va à l’encontre de la dynamique mise en place par la loi de Transition énergétique.
    Ce projet massif de reconstruction de l’usine d’Ivry constitue une véritable nuisance pour les riverains. Il contribue à déresponsabiliser les citoyens vis à vis des volumes de déchets qu’ils brassent mais aussi dans leur pratique du tri, tout en exonérant les industriels de la réduction des emballages et du développement de produits recyclables. Le besoin de chaleur du réseau de chauffage urbain ne justifie pas de perpétuer un système de traitement obsolète et polluant.
    Laurence Abeille souhaite un projet global, plus ambitieux pour l’Ile de France, dans lequel l’usine d‘Ivry-Paris XIII s’inscrirait, en tenant compte des engagements de la France pour la réduction des déchets en amont et non leur incinération en mélange. Par exemple : la collecte sélective des bio-déchets, qui représentent 30% du poids de nos ordures ménagères. Localement un projet alternatif existe, le plan B’OM (baisse des ordures ménagères), porté par le collectif 3R et l’association Zero Waste, soutenu par de nombreux élus locaux, notamment les élus  écologistes. La logique qui le porte mérite d’être prise en compte.
    Laurence Abeille appelle les responsables du Syctom à renoncer à ce projet d’un autre âge et à réorienter ses investissements vers des outils s’inscrivant dans une perspective de diminution du volume des déchets promouvant notamment le tri, le compostage et le recyclage, plutôt que d’investir 2 milliards d’euros dans ce schéma industriel qui perpétue le cycle de production des déchets, plutôt que d’y mettre un frein.

  6. Je suis candidat pour que demain soit mieux qu’aujourd’hui

    Les écologistes viennent de me désigner comme leur candidat à l’élection présidentielle. Je veux les en remercier chaleureusement.

    Je veux également remercier Michèle Rivasi, Cécile Duflot et Karima Delli pour la qualité de cette primaire. Ces dernières semaines, nous avons su démontrer notre respect mutuel et la force du projet que nous portons.

    Ensemble, avec les militantes et les militants d’Europe Ecologie les Verts, et avec toutes les personnes qui croient en l’écologie politique, nous allons construire la campagne présidentielle comme une aventure collective.

    Pendant la primaire, j’ai répété ma volonté de rassembler toute les famillesde l’écologie : je veux poursuivre cette dynamique. C’est unie, ouverte, en regardant vers le grand large et les pieds sur terre que l’écologie sera conquérante.

    Je veux m’adresser ce soir, et tout au long de la campagne, à celles et ceux qui agissent chaque jour pour la planète et pour une société plus juste, à celles et ceux qui aimeraient agir mais qui n’en ont pas les moyens ou ne savent pas comment faire, à celles et ceux aussi qui ont pu être déçus par Europe Ecologie les Verts.

    Je suis déterminé à ce que cette campagne soit aussi la vôtre, que vous puissiez pleinement y participer, qu’elle ouvre une nouvelle page de l’écologie dans notre pays.

    Je mesure la responsabilité qui m’est confiée. Je la reçois avec gravité et détermination, mais aussi beaucoup d’enthousiasme.

    Avec gravité, car la France est au bord de la rupture. L’accroissement des inégalités, l’explosion des discriminations, l’affaissement de la démocratie, le dérèglement climatique, l’extinction des espèces, l’épuisement des ressources, les maladies liées aux pollutions : tout cela affaiblit notre pays.

    Nous souffrons de ne pas avoir de projet partagé et, faute d’horizon commun, la société explose dans un sauve-qui-peut généralisé. Jamais notre pays n’a connu une telle défiance, jamais la tentation du repli n’a été aussi forte.

    J’accueille aussi cette désignation avec détermination.

    Aujourd’hui s’ouvre à Marrakech la COP22, une nouvelle conférence mondiale sur le climat. Si la diplomatie française peut être fière de l’Accord de Paris signé lors de la COP21, chaque jour le gouvernement tourne le dos aux devoirs que cet accord impose.

    Obsession nucléaire, maintien des centrales charbon, choix du tout camion, diesel, soutien à l’agriculture la plus industrielle : ces choix maintenus depuis des décennies ne sont pas seulement néfastes pour le climat et pour la santé, ils nous privent de centaines de milliers d’emplois et d’entreprises dans tout le pays, maltraitent les animaux et font disparaître les services publics.

    Je reviens de Nantes où sont jugés les recours sur l’eau et les espèces protégées, déposés par les écologistes, contre les autorisations de travaux à Notre Dame des Landes. Que de temps perdu et d’entêtement autour de ce projet aussi inutile que destructeur -et toujours illégal au regard du droit européen. François Hollande confiait à des journalistes ne pas croire en ce projet : saisira-t-il enfin l’occasion d’y mettre fin, comme nous le demandons depuis des années ?

    Avec détermination donc, car, oui, les solutions sont là.

    Je crois en notre intelligence collective. La France n’est condamnée ni au désespoir, ni à la peur du déclassement. Il y a urgence à réformer les institutions pour déverrouiller la démocratie, à faire sauter les rentes pour libérer l’économie, à surmonter les conservatismes et les corporatismes pour débloquer la société.

    Ca tombe bien, notre pays regorge d’incroyables forces vitales, dans les quartiers, dans les villes et les campagnes, dans les entreprises et les associations. Nous devons absolument soutenir ces bâtisseurs d’avenir et leur donner les moyens d’essaimer.

    Dans cette campagne, nous déclinerons nos propositions pour faire face aux urgences écologiques, démocratiques et sociales. Pour prendre soin de la planète, nous devons réparer la société, la soigner.

    Protéger la nature, c’est nous protéger nous-même, c’est nous offrir une perspective d’avenir.

    Une France 100% énergies renouvelables, une agriculture paysanne et biologique, une alimentation saine et conviviale, une santé protégée, des transports collectifs accessibles, une fiscalité juste qui favorise l’innovation, des choix industriels qui créent des emplois plutôt que d’en détruire…

    Car justement, l’écologie, c’est plus d’emplois, moins d’inégalités et de précarités. L’écologie c’est des territoires vivants et une économie relocalisée.

    Alors que des millions de personnes souffrent de ne pas avoir d’emploi, trop de salariés souffrent dans leur travail. Intensification des tâches, dégradation des conditions, précarisation des contrats : nous proposerons des mesures pour améliorer le travail, l’adapter aux capacités et aux talents des femmes et des hommes, le partager, et en garantir les droits. Nous voulons remettre le travail à sa juste place dans nos vies.

    Nous mettrons en débat notre projet pour une école égalitaire et émancipatrice.

    Nous voulons donner le pouvoir aux citoyennes et aux citoyens dans une République refondée.

    Nous affirmons qu’une société de confiance ne peut émerger sans le respect plein et entier du pacte républicain, des droits qu’il devrait garantir et des promesses qu’il porte pour chacune et chacun, arrivé hier dans notre pays ou présent depuis Astérix, habitant d’un quartier populaire ou d’une ferme du Larzac. Liberté, égalité, fraternité.

    La démocratie, c’est le contrôle de l’Etat par les citoyens, pas l’inverse. Le fichier global d’informations sur la population est une dérive de plus qui porte atteinte aux libertés publiques, donc à la démocratie.

    Nous lutterons contre toutes les discriminations qui minent la société, qu’elles soient sociales, ethniques, liées à l’orientation sexuelle, aux handicaps ou à l’état de santé, aux opinions politiques, religieuses ou syndicales. Et il est plus que temps de mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes.

    L’écologie, c’est une société apaisée, fraternelle, ouverte sur sa diversité et sur le monde.

    Osons dire que nous voulons une société qui ne soit pas une compétition perpétuelle, pour avoir le droit de vivre dignement et de nous épanouir.

    Osons réclamer le droit au bonheur.

    Evidemment, la France doit se redonner un horizon européen. Cette petite mondialisation libérale qu’est devenue l’Union Européenne, technocratique et austéritaire, qui dresse des murs et des barbelés contre les réfugiés, porte en elle le risque de l’effondrement de notre civilisation alors qu’elle devrait en le ferment.

    Le Tafta et le Ceta ne sont pas des solutions, mais font partie du problème. Relançons massivement l’investissement utile pour tisser de nouvelles solidarités sur notre continent, entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud, au sein de nos pays et avec le monde qui nous entoure !

    La France, quant à elle, doit enfin nouer des relations saines avec les pays du Sud. Ni nostalgie régressive de la colonisation, ni Françafrique qui perdure comme au Gabon. Solidarité, soutien à la démocratie, intérêts mutuels pour un développement soutenable !

    Enfin, je mènerai cette campagne avec enthousiasme.

    Je veux rassembler les Françaises et les Français autour d’un projet positif, un projet de sens et de cohérence !

    Je veux qu’ensemble nous passions un nouveau pacte avec les Françaises et les Français, une nouvelle alliance : celle d’une écologie à la hauteur des défis de la planète et au cœur de la vie quotidienne, une écologie crédible, fière de ses combats et de ses convictions, aimable, populaire et humaniste, ni culpabilisante, ni punitive, mais aimable et bienveillante.

    Nous voulons redonner à chacune et à chacun sa dignité, la maîtrise de sa vie, l’envie et le pouvoir d’agir.

    Nous donnerons à voir de nouveaux possibles à celles et ceux qui n’attendent qu’un signe pour retrouver l’espoir, qu’une occasion pour réinvestir l’action collective et politique. Toutes et tous ne se disent pas « écologistes », mais peu importe : ils et elles sont prêts à agir si on leur en donne les moyens, s’ils reprennent possession des leviers du changement.

    Le récit de l’écologie que je vous propose de porter ensemble pour l’élection présidentielle est profondément subversif, exaltant et pragmatique : mobiliser les énergies vitales de la société pour nous réconcilier avec la nature et avec l’avenir, pour nous réconcilier entre nous, pour nous réconcilier avec nous-mêmes !

    La campagne des écologistes commence ce soir. Face aux artisans du renoncement, aux adeptes du « c’était mieux avant » et aux prêcheurs de haine, nous allons semer l’espoir d’une société de confiance.

    Je suis candidat pour que demain soit mieux qu’aujourd’hui, avec vous, et grâce à vous.

     

    source : https://eelv.fr/je-suis-candidat-pour-que-demain-soit-mieux-quaujourdhui-discours-de-yannick-jadot/

  7. Ondes électromagnétiques : mauvais tour de passe-passe à l’Assemblée !

    Par des amendements sans rapports avec le texte de loi en discussion – la loi Montagne – l’Assemblée nationale a affaibli la loi « Abeille » de février 2015 sur les ondes électromagnétiques, ce 11 octobre au soir.

    Les amendements adoptés dans le cadre de cette loi sur les territoires de montagne reviennent notamment sur le processus démocratique impliquant les élus locaux dans l’implantation des antennes relais et équipements émetteurs, mais aussi sur la puissance d’émission de ces équipements.

    Pour Laurence Abeille, « C’est une aberration de revenir sur les avancées en matière de santé publique, de précaution et de démocratie qu’apporte la loi sur les ondes électromagnétiques, votée en 2015. Je regrette vivement cette manœuvre opérée sous prétexte de simplification, qui affaiblit des mesures de protection, de transparence et d’information du public et des élus locaux, dont le ministre Jean Michel Baylet s’est fait le complice. Je compte maintenant sur le vote du Sénat pour rétablir les dispositifs de la loi ».

    Laurence Abeille soutien et partage donc le communiqué de presse publié par l’association Robin des toits ci-dessous :

    Loi ondes: le lobby des opérateurs n’aime pas la démocratie et trouve un ministre et des députés obligeants

    Le lobby des opérateurs n’est jamais parvenu à digérer le vote de la loi Abeille sur les ondes du 9 février 2015. En catimini, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2016, le lobby s’est trouvé quelques députés obligeantsqui ont fait passer des amendements dans une loi sur les territoires de montagne, pour réduire à rien les dispositifs démocratiques mis en place par la loi Abeille autour de l’implantation des antennes-relais, ceci avec le soutien du ministre de l’aménagement du territoire Jean-Michel Baylet. Un vrai recul qui va à nouveau donner une image déplorable de la politique.

    Il avait fallu 3 ans pour faire voter cette loi qui permettait de limiter l’exposition du public aux radiofréquences émises par les technologies du sans-fil (antennes-relais, portables, wifi etc.), qui redonnait des pouvoirs aux élus locaux, qui introduisait de la démocratie autour du déploiement de ces équipements.

    Jean-Michel Baylet, qui est aussi ministre des collectivités territoriales, préfère donc soutenir les opérateurs et priver les élus locaux et les citoyens, de leurs droits à l’information, à la transparence, à la concertation ?

    Il faut aussi rappeler le contexte: pour l’Organisation Mondiale de la Santé les radiofréquences sont des cancérogènes possibles. Et les compagnies d’assurance sont tellement persuadées de la nocivité de ces ondes que comme elles l’avaient naguère fait pour l’amiante, elles refusent de couvrir les risques sanitaires liés à l’exposition aux radiofréquences.

    « Robin des Toits fait part de sa consternation et appelle le gouvernement, et les sénateurs qui vont prochainement examiner ce texte, à redonner à la loi « Abeille » ses dispositifs démocratiques et de protection de la population » selon Etienne Cendrier porte-parole de l’association.

     

    source : http://laurence-abeille.fr/ondes-electromagnetiques-mauvais-tour-de-passe-passe-a-lassemblee/

  8. Réaction suite aux nouvelles révélations de l’association L214

    Abattoirs : la commission d’enquête n’a donc servi à rien ?

    Une nouvelle fois des images diffusées par l’association L214, cette fois dans un grand abattoir public à Limoges, montrent que les pratiques de maltraitance envers les animaux se poursuivent. Ce document nous fait découvrir un aspect mal connu de la violence envers les animaux : l’abattage de vaches gestantes et le sort réservé aux fœtus à des stades de croissance plus ou moins avancés.

    La commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français, au sein de laquelle j’ai siégé au printemps dernier, avait pourtant dénoncé les pratiques insoutenables des abattoirs et produit 65 propositions concrètes.

    Le silence du ministère de l’agriculture et du ministre Stéphane Le Foll a été assourdissant ; aucune des préconisations du rapport n’a été mise en œuvre. Alors que nous voyons fleurir dans les médias des incitations à consommer de la viande, il est temps d’agir pour mettre fin aux pratiques qui mettent les animaux en souffrance : élevage industriel, transports, maltraitance, abattage sans étourdissement, etc.

    Le gouvernement doit légiférer pour interdire l’abattage des vaches gestantes, au moins lors du dernier trimestre de gestation, et cela vaut pour les autres animaux, et mettre en œuvre les préconisations de la commission d’enquête parlementaire.

     

    source : http://laurence-abeille.fr/reaction-suite-aux-nouvelles-revelations-de-lassociation-l214/

  9. Priorités et plan d’Aménagement du secteur Tassigny-Auroux

    Notre groupe Europe Ecologie Les Verts approuve les orientations du projet d’aménagement du secteur Tassigny-Auroux dans le quartier des Alouettes. Ces orientations ont été assez largement concertées avec la population du quartier et nous souhaitons que, comme cela est prévu dans la délibération d’aujourd’hui, la concertation se poursuive et s’approfondisse.

    Nous voudrions souligner quelques points :

    • Le quartier des Alouettes va être profondément transformé dans les 15 ans qui viennent mais ces aménagements prennent du temps. Les habitantes et les habitants du quartier souhaitent que d’ici là, la Ville soit particulièrement attentive à leur environnement quotidien que ce soit sur le plan de la propreté, de l’entretien des rares squares et espaces verts, de la limitation des nuisances de certaines entreprises mais aussi de celles qui seront provoquées par les phases successives de travaux. L’effort doit être d’autant plus fort que ce quartier se sent excentré par rapport au reste de la ville. Ils ne peuvent vivre uniquement dans l’attente d’aménagements futurs, ils veulent des améliorations ici et maintenant. La Ville doit réfléchir à comment se mettre à la hauteur de leurs exigences.
    • En outre, la première aspiration des habitantes et habitants du quartier, c’est plus d’espaces verts, d’où l’importance de la réalisation du parc public prévu dans l’aménagement Tassigny-Auroux. Cela doit être pris en compte dans le phasage des travaux car c’est leur permettre de s’approprier le quartier. Ce serait un signe de notre volonté de développer un quartier à échelle humaine.
    • Il nous faut veiller à ce que les problèmes de pollution soient traités de façon transversale et systémique, notamment du point de vue de la santé environnementale et des impacts du scénario d’aménagement retenu.
    • Le projet prévoit une zone d’entreprises en bordure de la voie ferrée du RER A. Il y a nécessité à réfléchir à la façon dont cette zone d’activités peut faire ville et pas seulement zone. De plus, elle risque d’être construite avant l’arrivée de la ligne 15 et de la ligne 1. Cela exige sans doute une amélioration provisoire du cheminement piéton et de la liaison transports en commun entre les Alouettes et la gare de Val de Fontenay.
    • Enfin, nous insisterons sur le fait, qu’en liaison avec l’arrivée du tram, le réaménagement de l’avenue du maréchal de Lattre de Tassigny permette des circulations douces et une circulation apaisée. Nous n’en sommes pas encore totalement convaincus.

     

    Philippe Cornélis

  10. Rénovation Larris – La Redoute. Signature du protocole de préfiguration

    Nous devons délibérer sur une étape essentiellement administrative des projets de rénovation des deux quartiers Les Larris et La Redoute pour bénéficier des crédits ANRU et dans le point suivant d’un complément de financement pour les études de la SPL. Cela ne pose pas problème.

    Le groupe Europe Ecologie Les Verts veut simplement saluer le protocole de préfiguration de la rénovation de ces deux quartiers, projet qui a été défini en concertation avec les habitantes et habitants de ces quartiers.

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    Nous voudrions simplement souligner quelques aspects de ces projets :

    Comme nous l’avons voté lors d’un dernier Conseil Municipal, l’école Paul Langevin doit être reconstruite sous la forme d’une éco-école. Il devrait en être de même de la crèche départementale qui sera reconstruite en face de l’école, même si ce n’est pas de la responsabilité de la ville. Il nous parait souhaitable que les logements en accession  qui seront construits près de la crèche ou au dessus du nouveau centre commercial sur la rue Jean Macé ou encore à la place d’une partie du Centre Télécom répondent de façon exemplaire aux critères environnementaux de la charte des promoteurs que nous venons de voter.

    De même, il y a développement de voies de circulation douce, notamment sur l’axe Nord Sud reliant La Redoute et les Larris et surtout l’accentuation de leur visibilité et de leur caractère traversant des quartiers. De longue date, ces quartiers peuvent être parcourus à pied. C’est un moyen essentiel de faire des quartiers, des quartiers à taille humaine.

    Un espace pour des jardins partagés est d’ores et déjà prévu près de la future crèche des Larris. Nous souhaitons sue le lien se développe avec la future école Paul Langevin. Il faut encourager les habitants à se saisir de toutes les possibilités de faire des jardins partagés sur ces quartiers. Il nous faudra gagner, par exemple, la végétalisation et la mise en place de cultures partagées sur la dalle de la Redoute, et ce n’est pas gagné d’avance. Il est néanmoins prévu que les espaces verts entre La Redoute, le Terroir et Montesquieu soient réaménagés.

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    Le but de la délocalisation du Centre commercial des Larris est de stabiliser un pôle commercial de proximité qui vienne compléter de façon durable l’offre d’Auchan.

    Resterait à régler le problème du stationnement et notamment du prix et de la sécurisation des parkings parce que cela permettrait d’enfouir une bonne partie des automobiles qui stationnent dans les rues.

    Bref, les quartiers des Larris et de la Redoute, ces quartiers de tours des années 70/80, qui étaient déjà très verts, avec ce projet de rénovation, pourront devenir des quartiers au moins partiellement écologiques.

    Cela ne résoudra pas tous les problèmes du bien vivre et du vivre ensemble car tout ne relève pas de l’urbanisme mais cela peut y contribuer.

     

    Philippe Cornélis

  11. Mandat d’études Péripole Nord

    Les élu-es Europe Ecologie Les Verts approuvent la volonté de monsieur le Maire de se donner, avec ce mandat d’études, les outils pour que Fontenay ait son mot à dire sur l’aménagement de la zone Péripole Nord, même si c’est à l’échelle de 10 ans.

    A l’échelle de Fontenay-sous-Bois, le projet est gigantesque : un pôle transports qui sera parmi les plus grands pôles de transport en commun avec La Défense, Châtelet Les Halles, Gare du Nord ; la construction de 250 à 300 logements, 210 000 mètres carrés de bureaux, des commerces et un espace vert d’au moins 15 000 mètres carrés. Cela correspond aux orientations d’aménagement que nous avons votés dans le cadre du PLU.

    Nous souhaitons que cette étude commune Société du Grand Paris/SPL/Ville ne débouche pas sur une densité encore plus importante des aménagements, des hauteurs encore plus hautes que les limites fixées dans notre PLU. Au contraire, une réflexion doit être menée pour que, malgré l’importance des circulations, malgré l’importance des aménagements, le quartier reste à taille humaine. Avec justesse, sont évoquées l’articulation entre le pôle Transport et le reste de Péripole Nord, l’intégration avec le quartier des Alouettes, les liaisons avec le reste de la ville, y compris les liaisons visuelles.

    C’est une gageure et un vrai défi quand on compare avec la réalité des pôles transport déjà évoqués.

    Enfin, la zone va être un énorme chantier pendant des années. Même si ce n’est pas l’objet du groupement de commandes, la Ville avec la Société du Grand Paris doit réfléchir à minimiser les nuisances du chantier. Car, cela risquerait de réduire à rien les bénéfices de l’arrivée du tram et de la requalification de l’avenue De Lattre de Tassigny.

    Dominique Macabeth

  12. Commission Locale des Ondes : 13 octobre 2016 à 20 h

    La pollution électromagnétique est une donnée récente : wifi, bluetooth, tablettes, téléphones portables ou fixes dect, baby-phones, tables à induction, fours à micro-ondes et bientôt les compteurs et objets communicants… sans parler des implantations d’antennes-relais vécues comme une agression par les riverains.

     

    Poursuivant notre objectif de transparence, d’information, de concertation et de sobriété sur notre commune, je vous invite à prendre part à la prochaine Commission Locale des Ondes qui se tiendra le :

     

    Jeudi 13 octobre 2016 à 20 heures

    au Club Georges Paquot

    18 bis rue de Neuilly 94120 Fontenay-sous-Bois

     

    Espérant vous y voir,

    Bien cordialement,

     

    Anne VIENNEY

    Conseillère Municipale déléguée à la Lutte contre les pollutions

     

  13. Journée de la transition – 24 septembre 16h Square Michelet

    Le comité local de la transition organise le 24 septembre prochain une initiative dans le square Michelet.

    Cette journée est une occasion de faire découvrir les initiatives alternatives locales. Vous êtes cordialement invités à participer à cette journée.

    af

  14. Commission locale des ondes du 27 juin 2016

    COMPTE RENDU – COMMISSION LOCALE DES ONDES n°1  du 27 juin 2016

    45 personnes étaient présentes, dont Fabienne BIHNER, Adjointe au Maire déléguée à l’Ecologie, l’Economie sociale et solidaire et l’Economie circulaire, Loïc DAMIANI, Adjoint au Maire délégué à la Ville numérique, au Patrimoine historique, au Cimetière, aux Relations citoyennes et au renouvellement du Service Public, Gildas LECOQ, Conseiller Municipal, Geneviève LOUICELLIER-CALMELS,  Conseillère Municipale, Anne VIENNEY, Conseillère Municipale déléguée à la Lutte contre les pollutions, Françoise COLAS, Directrice de l’Urbanisme, Elian MAJCHRZAK, Directeur des Systèmes d’Information

     

    En introduction, présentation de l’historique ayant conduit à la création d’une commission locale des ondes à Fontenay-sous-Bois : si une commission, fonctionnant parfois comme une simple chambre d’enregistrement des besoins des opérateurs, ainsi qu’une charte liant la commune aux opérateurs n’avaient jusqu’à présent pas été jugées nécessaires, un élément ayant mis en évidence la nécessité de réunir tous les intervenants et de veiller au bon passage de l’information sur ces questions a changé la donne.

    => rappel de l’historique du dossier concernant le projet d’implantation Free au 10 rue des Carrières :

    . le 18/06/2015 avaient été posées les bases du nouveau PLU qui allait être soumis à enquête publique à l’automne 2015, avec 2 nouvelles dispositions instituant d’une part une distance minimale de 100 m entre les installations d’antennes-relais de téléphonie mobile et les établissements recevant un public sensible (ex. : crèches, écoles) et d’autre part interdisant le camouflage des antennes. Lors du même Conseil Municipal avait été voté un vœu concernant la sobriété électromagnétique.

    . le 24/07/2015, réception par les services de l’Urbanisme d’une déclaration préalable de travaux pour l’implantation d’une antenne-relais Free au 10 rue des Carrières (il est au passage rappelé qu’une ville n’examine les dossiers d’implantation qu’au regard de stricts critères d’urbanisme : un arrêt du Conseil d’État rendu le 26 octobre 2011 a limité le pouvoir des maires dans le domaine de l’implantation d’antennes-relais, le pouvoir de réglementation générale sur l’implantation des antennes leur étant retiré au bénéfice de l’ANFR (Agence Nationale des FRéquences). Il est également indiqué que la mairie s’est opposée une dizaine de fois à de tels dossiers entre 2010 et 2016 et qu’à chaque fois les opérateurs ont eu gain de cause au Tribunal administratif, de surcroît en référé).

    Cette déclaration préalable concerne un site situé à moins de 100 mètres de la maternelle Dolto et n’a reçu l’agrément de l’architecte des Bâtiments de France qu’à condition que les antennes soient camouflées sous de fausses cheminées…

    . le dossier ne pouvant être examiné qu’à la lumière de la réglementation en cours et le nouveau PLU étant dans la phase d’enquête publique, un arrêté de non-opposition a été pris le 2/11/2016.

    . le 24/12/2016, un riverain indique à Anne Vienney qu’un panneau faisant suite à l’arrêté de non-opposition a été affiché au 10 rue des Carrières. Cet affichage ouvre un délai de recours de 2 mois pour les riverains mais rien ne permettant de prouver qu’il n’avait pas été apposé avant, les riverains formulent avant le 2/01/2016 une demande de recours gracieux auprès du maire, maire qui ne peut pas revenir sur sa décision mais dont la réponse ouvre une nouvelle période de 2 mois de délai de recours.

    . Commence alors un bras de fer, avec la mobilisation des riverains et la mise en place d’une pétition qui a réuni plus de 750 signatures (743 sur internet et une dizaine sur papier) + rendez-vous avec le maire qui, dans la mesure où, en janvier, le nouveau PLU est devenu exécutoire, prend un arrêté de suspension des travaux. Une riveraine du Collectif des Carrières présente lors de la commission explique alors que malgré cet arrêté il a fallu toute la vigilance des riverains et le recours à la police municipale pour que les travaux ne reprennent pas. Free a par la suite entamé une procédure de recours au Tribunal Administratif. En parallèle, la commune a entamé une conciliation avec l’opérateur qui, bien que fort de son bon droit, a senti que cette affaire était nuisible à son image commerciale.

    Un site alternatif a donc été envisagé en bordure du stade André Laurent, vers l’aval, mais Françoise Colas explique lors de la Commission que finalement ce site n’a pas été retenu par les techniciens de Free, le terrain étant très pentu et sur une zone de carrières.

    Question est posée du site alternatif finalement retenu. Madame Colas indique alors que Free envisage une implantation au 211 rue Lafontaine. Remarque est faite que cela ne couvre pas la même zone que celle objectivée par le 10 rue des Carrières [ndlr : l’opérateur a déposé 2 nouvelles déclarations préalables de travaux auprès des services de l’urbanisme début juillet : une pour le 21 rue du Clos d’Orléans, une pour le 211 rue Lafontaine. La commission devra être réunie dès la rentrée].

     

    Une fois le recadrage historique établi, il est rapporté que lors d’une première réunion non publique entre élus et services concernant la mise en place de la commission locale des ondes, Sylvie Tricot-Devert, adjointe déléguée à la Démocratie et à la Citoyenneté, y avait souligné l’importance de décider avec la population ce que serait amenée à être cette commission.

    Cette commission ne doit pas être un organe d’information descendante ni une simple chambre d’enregistrement des demandes des opérateurs : il est proposé que la commission soit un outil pour tenter collectivement de diminuer notre exposition aux ondes électromagnétiques, pour plus de transparence, d’information et de sobriété. Tout d’abord en permettant d’examiner ensemble les demandes des opérateurs de téléphonie mobile (sites pour de nouvelles implantations) [= pollution subie], mais également en étant un lieu de partage des savoirs et bonnes pratiques afin de donner à chacun les moyens de reprendre la maîtrise de son environnement électromagnétique [= agir sur la pollution que chacun génère dans son foyer : wifi, dect, baby-phones, etc]. Cette commission est également appelée à permettre d’aborder collectivement des questions ayant un impact sur la qualité de l’environnement électromagnétique telles que le Plan Numérique à l’école.

     

    A ce sujet, il est indiqué que la ville s’est penchée, avec l’aide d’un cabinet conseil, sur la façon de développer intelligemment le Plan numérique à l’école voulu par l’Education Nationale. En effet, lors de la première réunion d’un cycle de rencontres ayant pour objet de regrouper l’ensemble de la communauté éducative (enseignants, représentants de parents d’élèves, services de la ville notamment le service Enseignement), l’inspectrice d’académie était venue demander des tablettes. Or qui dit tablettes connectées à internet, dans des écoles parfois plus que centenaires, dit wifi. C’est à la ville que revient la charge d’équiper les écoles, d’où cette réflexion menée pour appréhender de manière raisonnable et raisonnée, le plan Numérique à l’école. Pour information, voici le référentiel Wifi de l’Education Nationale (lien vers 3 documents à télécharger concernant le cadre juridique, le cadre technique ainsi que le point sur Radiofréquences et Santé : http://eduscol.education.fr/cid89186/referentiel-wi-fi.html )

     

    [ndlr : pour information, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu un rapport le 8/07 dernier sur les radiofréquences et les enfants, expertise reconnaissant la plus grande vulnérabilité des enfants, un possible effet des radiofréquences sur ses fonctions cognitives et la nécessité de revoir les normes réglementaires. Lien vers article : http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/07/08/alerte-sur-les-dangers-des-radiofrequences-pour-les-enfants_4965884_1651302.html]

     

    Par ailleurs, les compteurs communicants sont également source d’exposition électromagnétique. Un point est fait : la ville a signé une convention avec Véolia pour la pose de concentrateurs sur les réverbères lors de la précédente mandature, les compteurs communicants pour l’eau sont donc déjà déployés sur la ville.

    Concernant le gaz, la ville a refusé en 2015 de signer une convention avec GrDF qui souhaitait poser des concentrateurs émettant des radiofréquences sur des bâtiments publics de notre commune pour le système Gazpar. Reste à prendre une délibération contre ces compteurs communicants puisque rien n’empêche GrDF de démarcher les bailleurs sociaux ou le privé pour ce faire. A la fin de l’entretien entre la ville et les représentants de GrDF, la question avait été posée de savoir ce qui se passerait si la ville refusait. Réponse de Grdf : « si cela ne se fait pas avec vous, cela se fera sans vous ».

    Enfin, concernant le compteur d’ErDF-Enédis, le Linky, la ville a voté une délibération de refus lors du conseil municipal du 23 juin 2016. Cette information est reçue avec enthousiasme par l’assistance. La responsable du Système d’Echange Local, SEL Val de Fontenay, évoque la démarche de « sommation de ne pas faire » par huissier pour ceux qui s’opposent à la pose du Linky (pour les communes n’ayant pas pris position contre). Pour plus d’information contacter info@selvf.fr.

     

    Pourquoi se préoccuper de la charge électromagnétique de notre environnement ? Pourquoi parle-t-on de « pollution électromagnétique » ? Si le discours relayé par les médias concernant la toxicité des ondes reste « l’absence de preuve », force est de constater que ce n’est pas exact , que la question de la preuve est graduée : entre l’absence totale de preuve et la preuve ultime, l’impact étant reconnu comme « avéré », il y a toute une échelle de graduation et, la science progressant dans ce domaine relativement récent, on constate un faisceau de présomption croissant.

    Ainsi est évoquée une étude de l’Inéris datant de 2013, portant sur des rats, intitulée Les effets des champs électromagnétiques sur l’équilibre énergétique, et ayant mis en lumière l’effet d’une exposition considérée comme faible (1 v/m) : fractionnement du sommeil paradoxal et difficulté de régulation thermique (http://www.ineris.fr/centredoc/dp-anthomeo-version-definitive-1365002284.pdf).

    Par ailleurs, une récente étude fédérale américaine du National Toxicology Program a établi un lien de causalité entre l’exposition aux radiofréquences et l’apparition de cancers. Ces premiers résultats portent sur l’étude du cœur et du cerveau, les résultats pour les autres organes étant attendus pour 2017 (http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/05/28/une-etude-americaine-renforce-les-soupcons-d-un-lien-entre-cancers-et-telephonie-mobile_4928063_1651302.html).

    Peu voire pas d’études épidémiologiques sur les riverains d’antennes sont menées. Un tableau affiché dans la salle de la commission indique que les dernières études sur le sujet datent de 2009, 2003 pour la France.

    Il est également question d’Aubagne, ville dans laquelle des habitants assistés de l’association Santé Environnement France ont mené une enquête sanitaire citoyenne auprès de riverains d’antennes (http://www.asef-asso.fr/mon-telephone/nos-enquetes/1273-antennes-relais-tout-le-monde-ne-dort-pas-sur-ses-deux-oreilles, descendre sur la page pour voir l’article).

     

    Un citoyen demande quels ont été les apports de la loi Abeille. Il est souligné que la loi relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques, dite Loi Abeille, votée le 29/01/2015 et promulguée le 9/02/2015 a été préalablement examinée par la commission des affaires économiques (et non sanitaires ou sociales, comme on aurait pu s’y attendre) et qu’à force de modifications et d’amendements elle a peu à peu été vidée de sa substance. Ainsi, alors qu’elle visait à interdire le wifi dans les écoles, une interdiction du wifi n’a été retenue que dans les crèches. Le principe de sobriété ne fixe pas non plus de nouveaux seuils d’exposition. L’ANFR doit par ailleurs publier chaque année une liste des points atypiques mais l’ANFR retient de façon arbitraire le seuil de 6 v/m pour les définir. Enfin, une concertation doit avoir lieu préalablement à l’implantation de nouvelles antennes. A ce jour, les décrets d’application de cette loi ne sont toujours pas passés.

     

    Monsieur Lecoq revient sur la question des seuils réglementaires. Il est indiqué que les seuils français fixés par décret en 2002, de 41 à 61 v/m pour les antennes-relais de téléphonie mobile, sont bien plus élevés que dans d’autres pays européens. La charte parisienne fixe des seuils plus restrictifs qui sont cependant passés de 2v/m à 7 v/m, la charte ayant été révisée avec l’arrivée de la 4G. (http://www.ineris.fr/ondes-info/content/valeurs_limites_exposition) [2G signifie 2ème génération (GSM), la 3G correspondant à la 3ème génération soit l’UMTS et la 4G correspondant à la 4ème génération (LTE)].

    Pour rappel, la résolution 1815 du Conseil de l’Europe préconise un seuil d’exposition de 0,6 v/m (point 8.2.1) (http://epeconseil.fr/fr/wp-content/uploads/2015/11/R%C3%A9solution-1815-du-Conseil-de-l.pdf).

     

    Une charte à Fontenay-sous-Bois ? Une charte est un document établi de façon bilatérale. L’idée de l’établissement d’une charte à Fontenay-sous -Bois n’est pas entérinée. Il est donc proposé de travailler à un texte posant nos exigences municipales et acceptable tant que faire se peut par les autres parties (les opérateurs). A cette fin sont joints à ce compte-rendu quatre chartes proposées comme base de travail : celles d’Ivry sur Seine, Strasbourg, Tours et Vincennes.

     

    Concernant la question des seuils, il est indiqué que le ressenti des uns et des autres n’est pas qu’une question de mesures, notre époque voyant l’émergence d’une part croissante de la population sensible aux ondes à des niveaux bien en-deçà des seuils « réglementaires ». Ainsi, une dame venue de Paris illustre la problématique des personnes électrohypersensibles en témoignant de la vie de son fils, graphiste devenu électrohypersensible (EHS) à 38 ans, qui ne peut plus dormir que dans une camionnette blindée, à la montagne (apparition d’une nouvelle forme de nomadisme contraint) et qui, étant même devenu intolérant aux basses fréquences (électricité), en est réduit à s’éclairer à la bougie.  En complément, un électrohypersensible fontenaysien prend la parole pour tenter de faire comprendre le sort de ceux qui, comme lui également, sont devenus intolérants aux ondes. Il a obtenu de la Maison départementale pour le Handicap (MDPH) une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

     

    Une Fontenaysienne attire l’attention de ses concitoyens sur l’appel international qu’ont fait des scientifiques en mai 2015 incitant à des mesures plus protectrices de la population vis-à-vis de l’exposition aux radiofréquences et à la diffusion de l’information concernant les risques liés à l’usage des technologies sans-fil (https://emfscientist.org/).

     

    Il est demandé que ce sujet soit plus communiqué dans le journal de la ville, le compte-rendu de la commission locale des ondes pourra-t-il être rendu public ?

     

    Enfin, à titre d’information, il est expliqué que les riverains d’antennes-relais de téléphonie mobile peuvent demander une mesure des champs électromagnétiques en leur domicile en imprimant le formulaire en ligne sur le site officiel de l’administration française : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/R35088,

    en le remplissant avec les indications suivantes :  cocher la 3ème ligne au paragraphe III et dans « Autres précisions » indiquer : selon le cas B du protocole de l’ANFR + contribution par opérateur + extrapolations des mesures (avant, ces extrapolations étaient automatiques, elles ne sont plus faites qu’à la demande),

    et en le rapportant à Monsieur Baffet au service de l’Urbanisme qui fera viser la demande et la transmettra à l’ANFR. L’ANFR mandatera ensuite un laboratoire de mesures (Exem) qui prendra RV pour son passage (en moyenne sous 1 mois). Cette démarche est gratuite.

    Si les résultats sont des moyennes de moyennes et concluent la plupart du temps au « respect des normes en vigueur », ils permettent cependant de voir ce qui impacte le plus la qualité de l’environnement dans lequel sont effectuées les mesures.

     

    Pour localiser les antennes-relais de téléphonie mobile sur une commune, consulter le site cartoradio de l’ANFR : http://www.cartoradio.fr/cartoradio/web/

     

  15. Vote en lecture définitive de la loi « sur la reconquête de la Biodiversité » en séance à l’Assemblée Nationale

    Communiqué de presse :

    Vote en lecture définitive de la loi « sur la reconquête de la Biodiversité » en séance à l’Assemblée Nationale

    A Paris, le 22 juillet 2016

     

    Cette loi sur la reconquête de la biodiversité, bien que contenant de nombreuses avancées, reste une loi fragile qui exigera une mobilisation de tous les acteurs pour que les actions en faveur de la biodiversité soient réellement effectives.

    Les parlementaires écologistes et apparentés se sont mobilisés jusqu’au bout pour que ce texte soit ambitieux et à la hauteur des enjeux. Après plus de deux ans de navette parlementaire, la loi de reconquête de la nature, de la biodiversité et des paysages a été adoptée en lecture définitive hier soir à l’Assemblée nationale.

    Un long parcours législatif qui a permis, en lien avec les associations de protection de la nature, des enrichissements considérables sur plusieurs points. Cette loi, à la base un texte essentiellement technocratique, a de plus été nettement amoindrie lors de ses passages au Sénat, mais a pu, grâce à la volonté des parlementaires écologistes, devenir un texte plus politique et porteur de mesures concrètes pour la protection de la biodiversité.

    L’heure est donc au bilan, pour cette première grande loi sur la nature depuis celle de 1976, qui se veut ambitieuse, avec des apports parlementaires non négligeables tels que l’intégration du principe de non-régression du droit de l’environnement et de la notion de préjudice écologique avec un dispositif majeur de réparation civile ainsi que l’interdiction des néonicotinoïdes.

    Un regret restera, celui de ne pas avoir réussi à porter jusqu’au bout la taxation sur l’huile de palme. Celle-ci avait été gagnée par amendement écologiste au Sénat, mais a été finalement remplacée par un engagement du gouvernement à travailler sur le sujet.

    Pour Laurence Abeille, Députée du Val-de-Marne et cheffe de file des députés écologistes sur ce texte à l’Assemblée Nationale, « des clivages forts sont apparus lors des débats entre les défenseurs de la biodiversité, un bien commun fragile et en grand danger, et ceux qui s’acharnent à considérer la nature comme un produit à exploiter. »

    Pour Ronan Dantec, chef de file du groupe écologiste au Sénat « c’est une loi qui va dans le bon sens mais qui ne va pas assez loin car la mobilisation des lobbys économiques qui ne veulent pas intégrer les grands enjeux environnementaux dans leurs process a affaibli cette loi. Ces résistances montrent qu’en France, a du mal à comprendre que si on ne répond pas aux enjeux environnementaux, nous mettons en cause notre avenir à court terme. »

    Retrouvez en annexe le bilan complet des deux ans de travail parlementaire sur les combats portés par les écologistes.

     

                                                                        Annexe

                        Bilan des avancées portées par amendements des parlementaires écologistes

    Protection des espèces  :

    – Un amendement écologiste impose que les espèces endémiques les plus menacées sur la liste rouge mondiale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) fassent systématiquement l’objet d’un plan national d’action. Pour Ronan Dantec, chef de file pour le groupe écologiste au Sénat et porteur de cette mesure, « c’est une vraie victoire pour la protection des espèces menacées, notamment dans les territoires ultra-marins. Ce dispositif est opérationnel et impose à la France d’assumer sa part de responsabilité pour le maintien de la biodiversité mondiale, grâce à des plans de protection de ses espèces les plus menacées.»

    – Interdiction des battues sur les espèces protégées

    – Sous l’impulsion des écologistes, la possibilité de mettre en place dans les documents d’urbanisme des espaces de continuités écologiques, afin de favoriser la circulation des espèces.

    – Transcription du Protocole de Nagoya encadrant l’exploitation commerciale des ressources génétiques naturelles dans le droit français. La France s’engage ainsi dans la lutte contre la biopiraterie, principe désormais inscrit dans la loi française, afin de préserver la diversité biologique et culturelle et protéger les peuples autochtones du pillage de leurs ressources et savoirs traditionnels par de grands groupes industriels. La lutte contre la biopiraterie sera une des missions de la future Agence Française pour la Biodiversité qui sera également chargée du suivi et de l’accompagnement des mécanismes d’accès aux ressources et de partage des avantages (APA) qui en découlent ; Pour Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord, « la transcription du Protocole de Nagoya contribue à faire dialoguer nature et culture, diversité biologique et utilisation par l’espèce humaine de cette diversité, à instaurer des règles justes pour que la valorisation par les uns ne signifie pas spoliation ou confiscation pour les autres. »

    – Elargissement du champ de la non brevetabilité des gênes présents dans la nature, dits « traits natifs » des espèces animales et végétales ;

    – Autorisation des échanges de semences à titre gratuit ou onéreux pour les utilisateurs non professionnels et les associations. Pour Joël Labbé, sénateur du Morbihan : « l’échange libre de semences fermières entre agriculteurs et de semences du domaine public entre particuliers et associations est une avancée majeure pour la biodiversité cultivée qui permettra d’augmenter la résilience de nos systèmes agricoles face au changement climatique ». Brigitte Allain salue également cette avancée mais émet des inquiétudes suite à l’adoption d’un amendement de droite, qui renforce les protections liées aux brevets sur l’information génétique, limitant de fait l’accès des paysans aux ressources génétiques au profit des industriels.

    Compensation des atteintes à la biodiversité :

    Dans le cadre de la séquence – Eviter, Réduire, Compenser – encore trop peu respectée dans ses principes, les amendements des parlementaires écologistes ont permis de créer une obligation de résultats des compensations avec un objectif de zéro perte nette avec, pour sa mise en œuvre, des mesures de suivi, de contrôle et de sanction plus efficientes, l’enjeu étant bien sûr d’éviter au maximum d’avoir recours à la compensation et de respecter la hiérarchie suivante : d’abord éviter, réduire au maximum si l’évitement est impossible, et en dernier recours compenser les atteintes qui ne peuvent être ni évitées ni réduites.

    Biodiversité urbaine, des sols et paysages diurnes et nocturnes :

    Les parlementaires écologistes se réjouissent de l’inscription, à leur initiative, des notions de « paysages diurnes et nocturnes » (pour lutter contre la pollution lumineuse) et de « biodiversité des sols ». Autres victoires écologistes : la biodiversité urbaine, peu présente dans le texte, mais essentielle dans l’adaptation des villes au changement climatique, est reconnue. Les écologistes ont également obtenu l’obligation, à partir de 2017, de végétaliser les toitures des centres commerciaux et d’utiliser des  revêtements de surface favorisant la perméabilité et l’infiltration des eaux pluviales sur les aires de stationnement.

    Pour Laurence Abeille, « Il y a un véritable enjeu à préserver et reconquérir la biodiversité en ville. La densification urbaine ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie. Il faut construire les projets en intégrant systématiquement la nécessité de lutter contre le changement climatique. Cela veut dire une intégration de la faune et de la flore, un respect des écosystèmes ».

    Sur amendement écologiste, a également été intégrée à la loi la protection et la reconnaissance du rôle des allées d’arbres.

    Question animale :

    Les écologistes ont poussé pour faire adopter des dispositifs en faveur de la condition animale : sanctions en cas d’actes de cruauté sur les animaux sauvages, interdiction de la chasse à la glu et de la chasse en période de reproduction, interdiction de la chasse de nuit, interdiction d’acquisitions d’animaux sauvages dans les cirques, mais malheureusement sans succès !

    Protection de la petite faune sauvage :

    Les écologistes ont obtenu l’interdiction de la pose de poteaux creux (téléphoniques ou ceux des pare avalanches par exemple), véritables pièges pour la petite faune sauvage (petits oiseaux, rongeurs…). Toutefois, les députés écologistes regrettent que l’amendement qu’ils avaient déposé sur l’obligation de boucher les poteaux creux déjà installés n’ait pas été adopté.

    Des reculs majeurs sur l’huile de palme et les néonicotinoïdes :

    Sur la question de l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, dont les scientifiques ont démontré les effets catastrophiques sur la mortalité des pollinisateurs, et qui a rencontré un soutien massif de la population, l’Assemblée Nationale a finalement conservé une interdiction en 2018, mais assortie de dérogations mal définies jusqu’à 2020. C’est donc avec déception que les écologistes prennent acte de cette décision qui ne semble pas à la hauteur de l’enjeu et de l’urgence.

    La troisième lecture à l’Assemblée Nationale et au Sénat a connu des reculs majeurs notamment sur la taxation de l’huile de palme qui avait été gagnée par amendement écologiste au Sénat, remplacée par un engagement du gouvernement à travailler sur le sujet… alors même que l’on connaît les conséquences dévastatrices de la culture de l’huile de palme pour la biodiversité. « On cède de façon inconsidérée à des lobbys économiques pour des résultats ravageurs: destruction de milliers d’hectares de forêt et de cultures vivrières, spoliation des populations locales au profit de multinationales. L’avantage concurrentiel incite à utiliser toujours plus d’huile de palme dans de milliers de produits alimentaires au détriment de la santé et de la production locale. En deuxième lecture le texte proposait pourtant des mesures très progressives et raisonnables« , analyse Aline Archimbaud, sénatrice de Seine Saint Denis.

    Les parlementaires écologistes auront défendu la préservation de la biodiversité pour elle-même et son importance pour l’avenir de l’humanité. Une vision opposée à celle des représentants des lobbies de la chasse, de l’agriculture productiviste, de la pêche industrielle, défenseurs d’une vision utilitariste de l’environnement, plus soucieux de préserver les intérêts privés et de court terme.

    Nouveaux outils créés par la loi :

    – les zones de préservation de la biodiversité ;

    – les obligations réelles environnementales, servitudes écologiques qui permettront à un propriétaire de « classer » son terrain selon certains critères environnementaux que devra respecter le locataire des terres ;

    – les zones de conservation halieutiques, même si cet outil s’apparente davantage à un outil à destination des pêcheurs qu’à un outil pour préserver la biodiversité ;

    – l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB): L’une des grandes ambitions de ce texte, l’une des plus symboliques, reste la création de l’agence française pour la biodiversité (AFB), annoncée en grande pompe par le Président de la République lors de la conférence environnementale de 2012, aurait dû voir le jour le 1er janvier 2016. Or, en raison de la longueur de l’examen du texte, sa création a été retardée. De plus, le budget alloué de 200 millions d’euros n’est pas à la hauteur des enjeux (les protecteurs de la biodiversité estimaient en effet ses besoins à 400 millions d’euros). Un autre manque à souligner réside dans la composition de l’agence. L’AFB sera surtout composée par des agences œuvrant dans le domaine de l’eau et des milieux marins (ONEMA, agence des aires marines protégées). La faible représentation des agences de la biodiversité terrestre, est due notamment au refus du lobby de la chasse de voir l’intégration de l’ONCFS (Office National de la Chasse, de la Faune Sauvage) dans l’agence, au détriment d’une politique efficace de préservation de la biodiversité.

    Contact presse:
    Bérengère Batiot     et     Edith Guiochon
    r.dantec@senat.fr           labeille@assemblee-nationale.fr
    Sénat                              Assemblée Nationale

  16. Si vous avez manqué les réunions du 4e compte-rendu de mandat !

    J’ai organisé, comme chaque année, mes réunions de compte-rendu de mandat dans les trois villes de la circonscription. Avec pour objectif d’expliquer mon travail à l’Assemblée nationale, mais aussi sur le «terrain», et bien sûr d’échanger avec les habitants. J’étais ainsi le 28 juin à Fontenay-sous-Bois, le 29 juin à Saint-Mandé et le jeudi 30 juin à Vincennes.

    J’ai souhaité souligner, lors de ces rencontres, la difficulté qui existe actuellement à mener un travail parlementaire serein, dans un contexte certes difficile. L’arrivée en première lecture de la loi Travail, en mai dernier, en est l’illustration parfaite. En plus de la procédure de réserve des votes (qui permet au gouvernement, lors de l’examen d’un texte, d’empêcher le vote de certains amendements et de les reporter au moment où il dispose d’une majorité en séance), l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, qui fait passer une loi sans débats ni votes d’amendements, pose la question du rôle du Parlement dans l’élaboration de la loi.

    Le pouvoir législatif appartient au Parlement : affaiblir le poids des parlementaires dans la construction de la loi est dangereux. Au-delà, c’est un signal extrêmement négatif envoyé aux citoyens qui se mobilisent en grand nombre contre ce texte dont certaines dispositions constituent des reculs pour le droit des salariés. Ce déni de démocratie crispe davantage encore une situation déjà tendue.

    A l’inverse, d’autres textes de loi ont été élaborés et examinés dans le respect du travail parlementaire, et, dans le cas de la loi sur la « République numérique », avec une consultation en amont des citoyens.

    Certains textes mettent des années à aboutir, c’est le cas de la loi « Biodiversité » dont l’examen a commencé début 2014 et qui vient d’être examinée pour son ultime lecture le 20 juillet ! Un chemin législatif très lent, mais qui aura eu l’avantage de permettre un vrai débat parlementaire. Les amendements de l’Assemblée et du Sénat auront ainsi fortement enrichi le projet de loi qui était à la base un texte plutôt technocratique sans mesures phares et lisibles.

    J’ai pu porter ou soutenir dans cette loi un certain nombre de sujets, en commission Développement durable et dans l’hémicycle : la non régression du droit de l’environnement, la reconnaissance du préjudice écologique, la lutte contre l’artificialisation des sols, l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, la protection de la faune sauvage, la biodiversité en milieu urbain, etc. Les combats ont été difficiles, et dans la navette parlementaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat, un intense lobbying n’a cessé d’opérer pour amoindrir toutes les mesures ambitieuses en faveur de la protection de la biodiversité, en particulier les lobbies de la chasse, de la pêche industrielle et de la chimie. A titre d’exemple, l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, votée en 1ère lecture avec une mise en oeuvre en 2016… ne sera finalement effective qu’en 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.

    Il est important pour moi de faire le lien entre mon travail à l’Assemblée et la circonscription. Expliquer, échanger sur le fond, mais aussi sur la forme, les procédures législatives. Par ailleurs, si je suis élue de la Nation, mon travail s’inscrit aussi fortement sur notre territoire, qui a ses problématiques propres.

    C’est pour faire ce lien entre l’Assemblée et la circonscription que j’ai organisé 3 conférences-débat afin d’échanger avec les citoyens sur les sujets que je porte à l’Assemblée :

    • Une réunion sur la qualité de l’air et ses effets sur la santé, le 24 mars à Fontenay-sous-Bois, s’est tenue en présence de Bernard Jomier, médecin et adjoint à la Maire de Paris chargé de la santé, et de Karine Léger de l’association AIRPARIF.

    • Une rencontre autour de la question de la « nature en ville », le 20 mai à Vincennes, a eu lieu, avec Philippe Clergeau, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle et spécialiste en écologie urbaine, et Franck-Olivier Torro, Président de l’association des Jardins suspendus.

       

    • Une troisième conférence sur « les animaux et nous » s’est tenue le 4 juin à Saint-Mandé. Nicolas Emond – équithérapeute, Arnauld Lhomme – enquêteur de la Fondation 30 millions d’amis et Joaquin Romero – Président de l’École des Chiens Guides de Paris, sont venus nous parler de ceux qui nous aident dans notre quotidien et contribuent à notre bien-être.

    Ce lien avec la circonscription est nécessaire, puisque c’est à l’écoute des citoyens, de leurs quotidiens et de leurs demandes, que je peux interpeller plus efficacement le gouvernement ou amender les textes de loi. C’est ainsi que j’ai pu poser l’an passé plus de 31 questions écrites, 6 questions orales, cosigner 12 propositions de loi, signer 1368 amendement et intervenir plus de 84 fois en séance et 196 fois en commission.

    Des interpellations sur des sujets nationaux tels que les conditions d’abattage (suite aux récents scandales des vidéos diffusées par l’association L214) ou les pesticides, mais aussi sur des sujets plus locaux, comme la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle « sécheresse géotechnique » à Fontenay-sous-Bois pour 2009, 2014 et 2015.

    Cette reconnaissance est en effet nécessaire pour que de nombreux fontenaysiens soient remboursés de frais parfois très importants par leurs assurances. C’est un des dossiers sur lesquels je suis engagée, mais ce n’est pas le seul :

    • prolongement de la ligne 1 du métro et du tram 1 jusqu’à Val de Fontenay

     

    • arrivée de la ligne 15 à Val de Fontenay

      ligne 15 gd paris express

     

     

     

     

    • création de logements sociaux dans le cadre de la rénovation de l’hôpital militaire de Bégin

    • lutte contre les nuisances vibratoires et sonores le long du RER A

    • refus de la vente à le découpe des immeubles « Alouette-Pouchard » à Saint-Mandé

    • ..etc.

    En tant qu’élue d’un territoire, il m’importe de répondre à ses habitants, d’être en lien avec ses collectivités, d’aider les associations ou les entreprises qui m’en font la demande. C’est ainsi que je reçois, dans mes locaux, des personnes de la circonscription ou d’ailleurs, qui me sollicitent sur un grand nombre de sujet : aide aux associations, médiation auprès des institutions, appui aux demandes de logement social ou de régularisation, problèmes d’état civil, lutte contre les fermetures de classes, lutte contre les pollutions, les nuisances… Ce sont autant de domaines dans lesquels je donne mon appui, quand cela est possible, afin de faire avancer des dossiers, individuels ou collectifs.

    J’ai participé tout au long de l’année à de nombreux événements, commémorations, cérémonies. Des manifestations qui sont autant d’occasions d’échanger avec les habitants, les associations, les élu.es, les représentants de l’Etat.

     source : http://laurence-abeille.fr/si-vous-avez-manque-les-reunions-de-mon-4e-compte-rendu-de-mandat/

  17. Pixiflore : le webmag de l’environnement (juin)

    Le webmag de PIXIFLORE est  un magazine internet qui traite de sujets environnementaux de façon rapide et efficace.

    Il est court, ludique, résolument contemporain, unique dans le panorama d’internet

    En plus il est totalement gratuit et sans pub.

     Au sommaire:

    • La balade nature : 

      Les murs à pêches

       

      Secrets de plante :

      La capucine

      Environnement mon amour : 

      La disparition des oiseaux

       

      Tout le monde il est bio :  

      Les jardins de l’Orme Pomponne

      Paroles d’expert :

      Jean-marie Pelt

      Glossaire vert : 

      Les perturbateurs endocriniens

    pix

     

  18. Mariage de Laurence

    La vie d’un élu municipal, vous le savez, est rythmée par de nombreuses activités différentes ; certaines complexes et qui nécessitent des arbitrages délicats comme l’élaboration du budget qui nous occupe chaque année pendant de longues semaines, d’autres parfois douloureuses lorsqu’il faut essayer de répondre aux difficultés que rencontrent certains de nos concitoyens ; difficultés liées aux problème de logement, au chômage, difficulté financières, et souvent c’est vers ces élus de proximité que sont les élus municipaux que l’on se tourne pour trouver de l’aide. D’autres activités sont heureusement plus heureuses et conviviales autour de fêtes de quartiers, de l’inauguration d’une crèche, d’un équipement culturel ou sportif.
    Mais parmi toutes ces activités, il en est une très particulière et souvent très émouvante ; c’est celle qui nous réunit aujourd’hui dans cette salle. C’est sans doute le lieu de notre maison commune qui génère le plus d’émotion. On y sourit beaucoup, on y rit aussi et parfois on y pleure. Mais quand on y pleure, ce sont des larmes de joie et de bonheur. Je dois vous avouer que bien qu’étant de par mon métier souvent amené à me produire devant un public, c’est dans cette salle que j’ai parfois le plus le trac. Et tout particulièrement aujourd’hui quand les futurs mariés sont des amis et même si ils ont pris la décision de se marier dans la plus stricte intimité en ne conviant que la famille et les amis les plus proches.

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    Je sais que beaucoup d’entre vous ne sont pas Fontenaysiens et j’aurai plaisir à vous parler de notre ville, de ce qui fait ses richesses, ses singularités, mais je serai sans doute trop long et je m’éloignerai de ma fonction du jour, sachez cependant que la devise de notre vielle c’est « Fontenay, une Ville à vivre ». Et que pour nous, une ville à vivre doit être solidaire, écologique et citoyenne. Notre ville est également une ville de la diversité. Et en particulier de la diversité des origines. Depuis près d’un siècle, des vagues d’immigration successives ont enrichi notre ville. Immigration italienne d’abord, puis portugaise, latino-américaine, d’autres venues du continent africain, des familles fuyant des dictatures ou la misère. Ces familles ont trouvé à Fontenay, une ville qui les a accueillis et où elles ont pu se reconstruire. Elles ont en retour enrichies Fontenay de leurs apports culturels, de leur énergie. Elles se sont investies dans la vie citoyenne. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui on trouve au conseil municipal, des Marie jo Do Rosario, des Nassim Lachelache, des Assia Benziane ou des Sokona Niakaté aux côtés des Jean-François Voguet, des Fabienne Bihner ou des Claude Mallerin. Nous accueillions encore aujourd’hui des réfugiés qui viennent de Syrie, d’Erythrée, d’Ethiopie… et nous en sommes heureux. L’association qui gère l’accueil de ses familles nous a avoué qu’elle n’avait jamais connu une telle solidarité dans une ville autour de l’accueil de réfugiés et nous en sommes fiers. Si je vous parle de cela, c’est parce que je pense que nous sommes à un moment charnière de notre histoire et de ce qui fonde nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Et que la montée de forces obscures un peu partout en Europe et en France doit nous conduire à tout faire pour les renforcer, ces valeurs qui ont fondé notre république.

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    Et je vous parle de cela également pour vous parler de Laurence et de Jean et de leurs engagements.
    Et d’abord de Laurence, parce que justement l’un de tes premiers engagement c’était contre ses forces obscures, contre la xénophobie et le racisme, dans le collectif, ras le Front.
    J’ai fait ta connaissance, il y a maintenant 16 ans lorsque nous avons eu la bonne idée d’adhérer à quelques jours d’intervalles au parti des verts. Nous n’imaginions pas alors, ni toi, ni moi que ce serait le début d’une formidable aventure politique et humaine qui m’amènerait aujourd’hui à t’appeler madame la députée. Bien sûr tu as toujours été attentive aux autres et au monde dans lequel tu vis et ton engagement dans des organisations de jeunesse pendant ton adolescence en atteste. Mais ton engagement politique au sens strict remonte à cette année 2000 qui t’a vue adhérer aux verts et il était motivé à la fois par ton attachement aux causes environnementales et à ton inquiétude devant la montée du Front National. Immédiatement ta capacité à prendre des initiatives à impulser et à organiser des actions a pu se déployer à l’intérieur du groupe et tu as grandement contribué à faire en sorte que les propositions écologistes trouvent progressivement leur place dans la mise en œuvre de notre politique municipale. Et c’est ainsi que tu es très vite devenue conseillère municipale, puis conseillère régionale, maire adjointe à l’urbanisme et enfin députée de la circonscription Fontenay-Vincennes-Saint-Mandé qui faut-il le rappeler n’avait jamais pu être conquise par la gauche même dans les périodes politiques les plus fastes. Peu de gens à l’époque auraient pariés sur tes chances de victoire, mais toi et moi et quelques autres, qui sont dans cette salle, y avons suffisamment crus pour y arriver.

    Quel parcours en aussi peu de temps. Ta détermination et ta capacité à entreprendre s’accompagne d’un goût prononcé pour la fête et la convivialité et la fête des vœux des verts de Fontenay qui est devenue à ton initiative chaque année au mois de janvier l’un des rendez-vous incontournables du début d’année politique en atteste. A l’assemblée, loin de faire de la figuration, tu te distingues en portant un regard politique sur la question du bien-être animal, tu te bas pour que les animaux soient reconnus en tant qu’êtres sensibles et tu t’engages fortement contre la maltraitance. Et ta voix a porté loin puisque ton message a alerté jusqu’à Malibu. Tu obtiens également des avancées sur la protection contre les ondes électro magnétiques grâce à une loi qui porte ton nom. Au plan personnel les valeurs de l’amitié ont une grande importance pour toi et la présence aujourd’hui de tes amies de jeunesse l’atteste. Alors quand même, l’honnêteté m’oblige à signaler toutefois quelques bizarreries comportementales. Si vous invitez Laurence à diner, au dessert, inutile de prévoir une tarte aux pommes ou un vacherin. Si vous voulez véritablement lui faire plaisir, avec le café, proposez-lui une sole meunière. Laurence a également un don inné pour la musique, mettez lui pour la première fois un saxophone entre les mains et vous croirez entendre Charlie Parker, comme s’en souviennent encore les participants à la fête de la musique du 21 Juin 1981. Enfin, il pourra vous arriver si vous vous promenez en hiver dans le parc de l’Hôtel de ville de découvrir notre députée en train de ramper sur le sol en mode commando de marine et particulièrement les jours de grand froid. J’imagine que c’est pour s’endurcir car la vie politique est parfois un dur combat. Mais bon, à chacun sa part de mystère…

     

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    J’ai fait ta connaissance, Jean, quelques années après avoir fait celle de Laurence. Nous avons entre autres points communs, celui d’être nés la même année, à quelques semaines de distance. Nous étions adolescents en mai 68 et toi comme moi avons été profondément imprégnés par cette période qui nous a donné la conviction qu’il fallait et que l’on pouvait changer le monde. Très vite tu t’es engagé dans les luttes étudiantes. Comment combattre efficacement les inégalités sociales, les discriminations, le capitalisme. C’est la découverte des écrits du sociologue américain Saul Alinski qui va déterminer en grande partie ton parcours politique et professionnel. Quelques mots quand même sur Alinski puisqu’il aura inspiré deux personnalités politiques majeures, le président Barak Obama et le sénateur Jean Desessard. Il est cependant vraisemblable que l’une de ces deux personnalités ait eu un parcours politique plus en adéquation avec celui d’Alinski. Je vous laisse deviner laquelle.
    Considéré comme l’un des maitres à penser de la gauche radicale américaine, Saul Alinsky au fil des expériences imagine une stratégie, pour aider les personnes les plus opprimées à s’organiser et à construire des luttes auto gérées radicales et efficaces. Pourquoi ne pas implanter des animateurs politiques dans les quartiers pauvres, des spécialistes de l’organisation populaire. En 1939 il décide de mettre ses idées en pratique et s’installe dans le quartier le plus misérable de Chicago. Au milieu des chômeurs, des ouvriers sous-payés, il commence par écouter et observer. Patiemment, il s’intègre à la vie du quartier. Peu à peu, il suggère des rencontres entre habitants, encourage les uns et les autres à prendre la parole, à exprimer leur colère face aux propriétaires, aux autorités ou aux patrons locaux, puis à définir des revendications et imaginer des stratégies de victoire. Alinsky appuie fortement les propositions d’actions directes non violentes et ludiques. L’une d’elle consistait à organiser des lâchers de rats pendant les conseils municipaux afin de faire avancer la question des logements sociaux. Mais par respect pour la condition animale, je ne propose pas du tout de populariser ce type d’action à Fontenay. A propos de condition animale, je tiens à signaler pour l’en féliciter que Jean à récemment passé brillamment, sans doute à l’instigation de Laurence son brevet de sauveteur de moutons en n’hésitant pas pour cela à se jeter courageusement dans l’eau glacé d’un étang bourguignon. À propos de moutons, revenons aux nôtres.

    Et donc, à l’instar d’Alinski et alors que tu aurais sans doute pu devenir un brillant chercheur en mathématiques, l’une de tes passions, et après t’être fait une solide réputation de déclencheur de grèves dans le milieu étudiant, réputation qui te précédera au service militaire ou se crée un comité de soldats quelques jours à peine après ton arrivée, ce qui te vaudra une convocation dans le bureau du colonel alors que pour une fois tu n’y étais pour rien et donc disais-je, tu décides de devenir animateur socio-culturel, puis directeur du centre socio-culturel « jeune cité » à Evreux. Ton engagement sur les questions politiques et sociales ne se démentira pas par la suite puisque tu adhères au parti des verts en 1989, devient l’un des organisateurs des marches contre le chômage en 94, puis délégué national des chômeurs et précaires et coorganisateurs des marches européennes de 97.Aujourd’hui président du groupe écologiste au Sénat, tu n’as pas renié tes engagements d’origine, et tu te bats entre autre pour l’instauration d’un revenu de base. Pour acter le fait que le droit à une existence digne est un préalable indispensable à l’appartenance et à la participation à la société. Pour une nouvelle forme d’organisation collective, de solidarité qui permette à chacun de satisfaire ses besoins essentiels et de ne pas être exclu.
    Mais notre sénateur a aussi un cœur de rockeur qui l’amène à être le directeur administratif du Centre d’information du Rock à la Villette afin de promouvoir la musique Rock et l’information sur les droits des artistes en France et en Europe. Le rock jouera d’ailleurs un rôle non négligeable dans vos vies car ce n’est pas seulement par vos capacités intellectuelles que vous vous plûtes mais également par vos talents de danseurs dont nous aurons, nous l’espérons un aperçu tout à l’heure.

     

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    Mariage laurence

     

    L’histoire de Jean et de Laurence au-delà de leurs engagements réciproques est bien sûr aussi comme dans tous les couples celle de leur complémentarité et de leurs différences. A Laurence issue d’une famille d’artistes de grand talent, la créativité, la capacité à imaginer, à impulser. Jean c’est la capacité de travail et l’esprit de synthèse. Ne croyez pas cependant que cet esprit rigoureux le privera du plaisir de mettre 4h à faire le marché pour le bonheur de bavarder de tout et de rien avec qui l’aborde, là ou Laurence n’aurait mis qu’une demi-heure et serait allée à l’essentiel. Le sénateur est un bon vivant et ça se voit. C’est l’un de nos autres points communs. Bonne chère, bon vin, bonne humeur, bonnes blagues. Le bonheur, pour Laurence c’est parfois de chanter jusqu’à une heure avancée de la nuit en compagnie de quelques amis. Pour Jean c’est le plaisir de voyager au bout du monde quand Laurence totalement allergique au fait de monter dans un avion et pas seulement pour des raisons de bilan carbone, préférera quelques jours tranquilles à la campagne. C’est aussi et là pour tous les deux, mais je l’ai déjà dit, le plaisir d’un rock endiablé même si Jean est plutôt Elvis et Laurence plutôt Beatles. La relation de Jean et de Laurence est donc celle de deux fortes personnalités dont l’une des caractéristiques communes est le sens de l’engagement. Et c’est sans doute ce sens de l’engagement qui vous conduit aujourd’hui à avoir décidé de vous marier après déjà un certain nombre d’années de vie commune. Un esprit facétieux m’a soufflé que peut-être en aviez-vous assez de faire chambre à part, Jean étant dans la chambre haute, le sénat et Laurence dans la chambre basse l’assemblée. Ceux qui le connaissent auront reconnu la malice de Marc Papillion.

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    Je pense plus simplement que c’est l’amour que vous vous portez qui vous conduit aujourd’hui à officialiser votre relation. Ne croyez pas cependant que cette relation soit toujours sans nuages, car je l’ai dit votre union est celle de deux fortes personnalités qui ne manquent ni de caractère, ni d’ambition, ni de convictions. Ce qui ne va pas parfois sans faire d’étincelles qui ne sont pas toutes de génie. La vie de couple n’étant pas toujours un long fleuve tranquille. Mais n’est-ce pas le propre d’une relation amoureuse inscrite dans le temps que de passer de temps à autres par des phases de tension qu’il faut savoir surmonter. Ce n’est pas Jacques Brel qui me contredira qui dans l’une de ses plus belles chansons d’amour nous éclaire :
    « Bien sûr nous eûmes des orages, 20 ans d’amour c’est l’amour fol
    Mille fois tu pris ton bagage, mille fois je pris mon envol… »
    « Et plus le temps nous fait cortège
    Et plus le temps nous fait tourment
    Mais n’est-ce pas le pire piège
    Que vivre en paix pour des amants »
    Et finalement, qui mieux que les poètes pour nous parler de l’amour :
    « L’amour, c’est l’occasion unique de murir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être aimé. C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large », nous dit Rainer Maria Rilke
    « Seul l’amour et l’Art rendent l’existence tolérable » estime William Somerset Maugham
    Mais je laisserai Victor Hugo conclure, lui qui après avoir eu l’existence tumultueuse, dense et engagée qu’on lui connait nous livre cette sentence :
    « Que reste-t-il de la vie excepté d’avoir aimé »

     

    Marc Brunet

  19. Mariage de Laurence : Ah l’écologie

    Chanson pour Laurence : « Ah l’écologie »  (sur l’air des Champs Elysées…)

     

    Je suis entré dans un parti
    Ou tous les gens sont très gentils
    J’avais envie de militer avec n’importe qui
    N’importe qui et ce fut toi
    Tu m’as dit n’importe quoi
    Il suffisait de me parler
    pour m’apprivoiser

    Refrain :
    Ah ! L’écologie
    Ah ! L’écologie
    Au soleil
    Sous la pluie
    A midi ou à minuit
    Il y a tout ce que vous voulez
    Dans l’écologie
    Tu m’as dit
    J’ai rendez-vous
    Dans un sous-sol
    Avec des fous
    On fait des motions à la main
    Du soir au matin
    Alors je t’ai accompagné
    On a écrit et raturé
    Et l’on a même pas pensé à s’embrasser

    Refrain

    Hier soir deux étrangers
    Et aujourd’hui au congrès
    Deux amoureux tout étourdis
    Par la longue nuit
    Et de Bégles à Grenoble
    Un orchestre aux milles cordes
    Les écolos du petit jour
    Chantent l’amour

    Refrain

    Mariage

     

     

     

     

     

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               Voir la vidéo

     

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