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  1. Dérogations au repos dominical

    Conseil municipal du 21 décembre 2017

    Concernant les dérogations au repos dominical, les écologistes tiennent à rappeler, comme nous l’avions fait en 2015, que la vie d’une société ne peut pas être seulement dominée par les impératifs de la vie économique. Il doit y avoir des moments de repos, des moments pour d’autres activités culturelles et sportives ou autres et pas seulement au niveau individuel. Une société doit pouvoir avoir des moments collectifs où l’activité économique s’arrête ou du moins ralentit pour laisser la place à d’autres activités, et cela chaque semaine, pas seulement à l’occasion des jours de fêtes. Cela favorise le développement des liens sociaux et familiaux.

    C’est une occasion importante pour faire société et ne pas être seulement une collection d’individus. Et il nous semble important, dans les circonstances actuelles, de retrouver le sens des moments collectifs et de ne pas considérer la vie sociale, seulement sous l’angle de la production et de la consommation de marchandises.

    C’est en cela que, pour nous écologistes, le repos dominical doit être préservé au maximum, hors les nécessités du service public et le développement d’activités non marchandes.

    La délibération qui nous est présentée limite l’ouverture des enseignes à 5 dimanche et nous nous en félicitons dans la mesure où on en reste à ce qui existait avant la loi Macron.
    Néanmoins, nous ne comprenons pas pourquoi est autorisée l’ouverture et en plus durant 5 dimanche des garages et commerces de détail automobiles pour des campagnes de promotion.

     

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    A l’heure où nos villes, y compris Fontenay-sous-bois, cherchent à réduire la circulation automobile au profit des circulations douces et des transports collectifs, à l’heure où toutes les études montrent que l’achat d’une automobile est de moins en moins un achat plaisir, nous pensons que les dérogations accordées contredisent en partie les orientations municipales en matière d’apaisement des circulations par une valorisation outrancière du commerce automobile.

    Par ailleurs, force est de constater que toutes les grandes enseignes de commerce alimentaire ont décidé d’ouvrir tous les dimanche matin dans les deux à trois ans qui viennent de s’écouler, comme la loi, certes, les y autorise, et contribuent ainsi à banaliser le travail du dimanche. Cela relativise les demandes de dérogation pour les périodes des fêtes de fin d’année. Nous regrettons que le travail du dimanche soit ainsi étendu.

    Ajoutons que l’ouverture des centres commerciaux et des grandes enseignes de plus en plus souvent le dimanche menace le commerce de proximité qui ne peut pas suivre. A droite et aussi à gauche, il y a un grand consensus pour la défense du commerce de proximité. C’est une demande des habitantes et des habitants. Il y a une grande hypocrisie à prendre des décisions qui fragilise encore plus le petit commerce sous la pression des grandes enseignes.

    Les sondages montrent que les salarié-es dans leur grande majorité sont hostiles à l’ouverture du dimanche, pas forcément en tant que consommateurs mais en tant que salarié-es. Entre le bien-être des salarié-es et la liberté de consommer en tout temps et en tout lieu, il y a matière à débat et on ne peut s’en tenir aux seuls bienfaits économiques éventuels d’une extension de l’ouverture du dimanche.

     

     

    Fabienne Bihner

  2. Le numérique à l’école

    Conseil municipal du 21 décembre 2017

    Ecoutez bien :« L’Assemblée regrette l’absence de réaction face aux risques environnementaux et sanitaires connus ou émergents et les retards quasi-systématiques dans l’adoption et l’application de mesures de prévention efficaces en dépit des appels à l’application du principe de précaution et de toutes les recommandations, déclarations et nombreuses avancées réglementaires et législatives.

    Attendre d’avoir des preuves scientifiques et cliniques solides avant d’intervenir pour prévenir des risques bien connus peut entraîner des coûts sanitaires et économiques très élevés, comme dans les cas de l’amiante, de l’essence, du plomb et du tabac. »

    Ces propos ne sont pas extraits de la dernière assemblée générale de l’association Robin des Toits ou de Priartem, ils sont inscrits dans la résolution 1815 votée le 27/05/2011 par le Conseil de l’Europe concernant Le danger potentiel des champs électromagnétiques et leur effet sur l’environnement.

    Dans un rapport publié en juillet 2016, le comité d’experts de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) préconisait de « redoubler de vigilance », notamment en limitant l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques et en reconsidérant les valeurs limites d’exposition réglementaires.

    Ce rapport rappelait en effet les spécificités morphologiques et anatomiques des enfants et évoquait par ailleurs « les résultats d’études épidémiologiques mettant en évidence des effets possibles des radiofréquences sur la fonction cognitive et le bien-être des enfants ».

    Je finirai, en ce qui concerne les alertes, par l’Appel de Reykjavik lancé en février dernier par des scientifiques du monde entier débutant par « Nous, les signataires, sommes préoccupés par la santé et le développement de nos enfants dans des écoles utilisant la technologie sans-fil pour l’enseignement. » (…)
    « Nous demandons aux autorités de prendre leur responsabilité pour la santé et le bien-être futur de nos enfants. » (…)

    « Soutenir les technologies éducatives filaires est une solution plus sûre que les expositions potentiellement dangereuses des radiations sans-fil. »

    Mais quelle valeur ont aujourd’hui les alertes dans un contexte où celles-ci sont de plus en plus nombreuses ? Ce serait un vaste sujet de réflexion pour un sociologue.

    Dans le même temps, en 2013, étaient définies les 34 priorités industrielles de la France au rang desquelles l’E-éducation, le numérique à l’école. Plan piloté par deux médecins, non c’est un lapsus, deux personnes à la tête d’entreprises oeuvrant dans ce domaine  c’est leur business).

    Donc malgré ce que nous dit la science, l’usage du Wifi dans les établissements scolaires n’est pas proscrit par l’Etat Français, au contraire. Le plan du numérique à l’école mis en place par l’Education Nationale entraîne le déploiement de tablettes dans les écoles primaires. Tablettes précisément recherchées pour leur usage non-filaire. La raison communément invoquée est la volonté de mobilité.

    La mobilité : c’est un sujet révélateur des paradoxes de notre société.

    Au printemps dernier, la Fédération française de cardiologie alertait sur le manque d’activité physique et la trop forte sédentarité des jeunes enfants et adolescents, incriminant notamment la surconsommation d’écrans, qualifiant celle-ci de conduite addictive…Et de rappeler : « jusqu’à 20 ans, on construit son capital santé et le cerveau ne termine sa maturation qu’à 25 ans. »
    Mettre des enfants devant des tablettes en invoquant la mobilité, c’est un peu comme installer des compteurs Linky en invoquant la transition énergétique.

    Et ce déploiement, c’est aux communes qu’il incombe. Si nous votons cette délibération ce soir, c’est que, pour pouvoir bénéficier d’une subvention qui nous permettrait de couvrir 50% des frais occasionnés par l’achat de 3 nouvelles classes mobiles, nous n’avons plus que 10 jours pour retourner le dossier.
    Soulignons que si cette subvention nous permettra d’économiser 12 000 euros en exposant nos enfants (aux écrans, à la mobilité sédentaire, aux ondes, etc), ne pas acheter ces 3 classes mobiles nous permettra d’économiser également 12 000 euros de surcroît en protégeant nos enfants et en étant cohérents avec notre politique municipale de prise en compte de l’électrohypersensibilité, notamment.

    Les enseignants réclament du wifi. En tant que parent et qu’élue, je réclame qu’il n’y ait pas de wifi dans les écoles. J’appelle ainsi toutes les Fontenaysiennes et tous les Fontenaysiens partageant ce point de vue, et je sais qu’il y en a, à ne pas rester silencieux, à dire ce qu’ils en pensent.

    Notre société veut du pratique, veut aller vite, veut de la mobilité, veut du numérique. Ce qui est en jeu n’est pas notre société mais celle de nos enfants, celle que nous allons leur léguer.

    Quinze mille scientifiques ont récemment lancé un cri d’alarme pour notre planète, appelant à réduire la consommation matérielle de notre société, à « réévaluer le rôle d’une économie fondée sur la croissance ». Déjà en 2015, des membres du CNRS indiquaient que les technologies de l’information et de la communication sont loin d’être écologiques, internet émettant plus de dioxyde de carbone que l’aviation.

    Alors, le wifi, est-il vraiment pratique ?
    Préjudiciable à l’environnement, nécessitant une technologie sans-fil nocive…seuls les addicts ne sauraient s’en passer. « Pratique » ne semble donc pas être le terme adéquat.

    Quant à l’argument selon lequel « de toute façon il faut faire du numérique aujourd’hui », nous n’adhérerons jamais à cette baissée des armes, à cette mise en berne de l’esprit critique, à cette renonciation de notre vigilance.

    Avant d’apprendre à se servir d’un outil, apprentissage qui viendra assez tôt, notre département veillant à l’éducation numérique, nous proposons comme nouvelle plateforme de principes partagés que soit appris aux enfants à se regarder, à s’écouter, à respirer ensemble, à communiquer de façon non violente, à se pardonner, à s’accepter, à dialoguer, à échanger, à mettre des mots sur les sentiments et sensations, à vivre ensemble, que soit appris aux enfants à devenir ce que nous sommes : des êtres humains. Ça c’est important et nécessaire.

    Aménager, faire du numérique raisonné et raisonnable… : c’est mieux d’agir en conscience et cela peut avoir des vertus pédagogiques. Nous saluons sincèrement le travail des services de la Ville pris dans une double injonction entre ceux qui veulent et ceux qui ne veulent pas, services remarquables par leur recherche du meilleur équilibre et de la meilleure solution. Pour la petite histoire, rappelons cependant que dans les années 80, alors que la toxicité de l’amiante n’était plus contestée, s’est mise en place dans l’industrie une phase d’usage contrôlé. Le temps a dit le vrai. Concernant les questions de santé environnementale, seul le temps avère.

    Pour toutes ces raisons, nous aurions spontanément voté contre cette délibération, contre ce petit pas mais pas de plus dans un sens qui n’emporte pas notre adhésion. Par respect toutefois pour la volonté de minimiser l’exposition aux ondes du wifi, par respect pour l’effort fourni afin de concilier les desiderata des uns et les exigences des autres, nous nous en tiendrons à une abstention.

     

     

    Anne Vienney

  3. Vœu pour la défense du département

    Conseil municipal du 21 décembre 2017

    Vœu pour la défense du département présenté par Front de Gauche, Fontenay Citoyen, Fontenay socialiste et radical, France Insoumise, et divers gauche

    Le groupe EELV n’a pas contresigné le vœu de la majorité municipale et nous voulons nous en expliquer.

    Les Verts sont traditionnellement depuis les années quatre vingt pour la suppression du département au profit de la région. Nous ne pensons pas que le département soit un fondement de la République, même s’il l’était au moment de la Révolution et nous pensons que l’organisation territoriale de notre république doit évoluer.

    Nous pensons également que l’organisation territoriale peut être différente d’un bout à l’autre du territoire en fonction des besoins et des volontés des populations concernées. D’ailleurs, la Corse, depuis les dernières élections, Paris ou encore Lyon, l’intercommunalité du pays Basque, sur des modèles différents, en sont des exemples. Et nous sommes demandeurs d’une nouvelle étape de la décentralisation de l’Etat vers les régions.

    Donner le pouvoir d’agir aux citoyennes et citoyens depuis le Conseil de quartier ou le Conseil Citoyen jusqu’à l’Union Européenne, en passant par les communes, les intercommunalités, les régions, les états est notre objectif et notre perspective. En observant la réalité, il faut reconnaitre qu’il y a du boulot.

    Tout le monde reconnait en Ile de France qu’on ne peut pas rester avec le millefeuille actuel mais le département n’est pas forcément la collectivité prioritaire à sauvegarder.

    Aujourd’hui, l’objectif de la réforme territoriale en Ile de France est prioritairement d’obliger à des économies dans la mise en œuvre des politiques publiques au détriment de la satisfaction des habitantes et des habitants, voire de l’efficacité même du service public.
    Notre commune en fait l’expérience dans ses rapports avec le territoire et la métropole.

    Sans parler de la volonté exprimée du gouvernement d’imposer des choix aux plus grandes collectivités locales.
    De même, le vœu présenté a raison de souligner que rien ne garantit le maintien des politiques publiques développées par le Val de Marne notamment en matière sociale, culturelle et même écologique.

    C’est un filet protecteur pour toutes les populations et notamment les plus fragiles, même si nous n’approuvons pas toutes les politiques publiques comme par exemple le programme Ordival.

    Nous avons toutes les raisons d’être inquiets, vu la volonté affichée de diminuer la dépense publique et de ne pas prendre en compte les politiques du département développées au-delà de ses compétences propres.

    Aujourd’hui, le département du Val de Marne, mais ce n’est pas forcément le cas de tous les départements de la Petite Couronne, avec ses politiques publiques est un facteur de résistance aux politiques libérales et aux politiques pour les riches actuellement à l’œuvre.

    C’est en ce sens qu’au regard de la situation actuelle et sans préjuger des situations à venir, la majorité du groupe Europe Ecologie Les Verts votera ce vœu.

     

     

    Philippe Cornélis

  4. T1 Est – De quoi se réjouir (un peu)

    Valérie Pécresse s’est rendue à Noisy le sec vanter les qualité de la énième mouture du trajet du T1 est.

    Les élus et les majorités changent mais les projets portants finissent par trouverr leur voie.

    Cette nouvelle version a été mise au point par un cabinet d’étude missionné par la Conseil Régional Ile de France.

    Bien sûr il est difficile d’avoir un avis sur les propositions du cabinet d’étude et sur les propositions qui ont été faites et seront présentées en janvier aux Noiséens mais ce qui a  » filtré » est de nature à nous rassurer.
    …..
    La suggestion de voie unique a entre autre été jugéé inadéquate in fine..

    La rue Jean Jaurès restera piétonne avec une voie réservée au tramway.

    Cela permettra que les projets urbains de Montreuil et de la zone péripôle -alouettes adossée au Val De Fontenay puissent aussi aboutir.

     

    Dominique Macabeth

  5. Le glyphosate autorisé pour 5 ans de plus dans l’Union Européenne

    Ce lundi, ce devait être à un comité d’appel avec des représentants de chaque pays, à un plus haut niveau de trancher. Le sujet, le glyphosate, dégageant désormais un parfum de scandale deux mois avant l’expiration de sa licence, la suspicion ayant contaminé jusqu’à l’opinion publique .

    En septembre, la défiance atteignait ainsi son paroxysme. Une ONG autrichienne, Global 2000, révélant, documents à l’appui, que de longs passages du rapport d’évaluation officiel sur la toxicité du glyphosate étaient parfaitement identiques au dossier déposé par Monsanto pour solliciter le renouvellement de son produit. Son surlignage coloré mettant en évidence une centaine de pages copiées-collées par les agences européennes rapporteuses.

    Mais rien n’y fit.

    La France certes a voté contre, mais l’Allemagne, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, qui s’étaient tous les quatre abstenus lors du précédent vote, ont revu leur position ce lundi et voter pour la proposition de la Commission européenne…

    Les Etats membres de l’UE, réunis au sein d’un comité d’appel, ont voté ce lundi en faveur d’une nouvelle autorisation pour cinq ans de l’herbicide controversé glyphosate, a annoncé la Commission européenne.

    Dix-huit pays ont donc finalement voté en faveur de la proposition de l’exécutif européen, 9 s’y sont opposés et un pays s’est abstenu, permettant d’atteindre la majorité qualifiée requise, contrairement au vote précédent.

    L’Allemagne, qui s’était abstenue au tour précédent, a voté pour, après avoir demandé des modifications au texte proposé en lien avec des restrictions sur l’usage privé du glyphosate et le respect de la biodiversité, selon une source proche du dossier, avec une pression de l’industrie chimique (dont Bayer qui doit fusionner avec Monsanto). Ce changement dans la position de l’Allemagne, un poids lourd démographique, a contribué à faire pencher la balance en faveur d’une nouvelle autorisation.

    De quoi profondément agacer les écologistes. Puisque cette décision quelque peu surprenante à été motivée par des calculs de politique intérieure visant à exclure ces derniers de la prochaine coalition gouvernementale…

    L’Allemagne n’a malheureusement pas été le seul Etat membre à avoir revu sa position depuis le 1er vote, le 25 octobre. La Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, qui s’étaient toutes les trois abstenues, ont finalement voté pour une réautorisation du glyphosate pour cinq ans.

    Ces basculements ont suffi pour que la proposition de la Commission européenne obtienne la majorité requise. Mais de justesse

    . Pour être adoptée, elle devait obtenir l’adhésion de 55 % des Etats membres de l’UE représentant au moins 65 % de la population. « Les 18 pays qui ont voté « pour » ce jour représentent 65,71 % de la population de l’UE », indique-t-on dans l’entourage de l’eurodéputé social-démocrate Eric Andrieu.

    « Le vote d’aujourd’hui montre que quand nous voulons, nous pouvons partager et accepter notre responsabilité collective dans la prise de décision », a réagi le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis, cité dans un communiqué. Pas de quoi nous convaincre.

    5 ans, C’est au moins 2 De trop.
    Dominique Macabeth

  6. Pour qu’il n’y ait plus jamais de traite négrière en Libye…

    Ce soir, en cette période de Quinzaine des solidarités internationales, nous ne nous perdrons pas en fioritures tant la situation est grave. Une grande partie de l’opinion publique a découvert avec effroi ces derniers temps qu’en Libye, des hommes pratiquaient l’esclavage.

    Oui l’esclavage, nous ne parlons pas d’asservissement, de travail forcé ; de condition de travail humiliante ou de travail sous-payé.

    Nous parlons d’esclavage au sens le plus primaire du terme. C’est à dire que des hommes privent de liberté d’autres hommes et les vendent au plus offrant comme des biens meubles.

    Les causes de ce drame, des centaines de milliers de réfugiés et migrants qui fuient la guerre, le chaos et la misère. Les causes de ce drame, des dirigeants africains cupides et égoïstes qui n’ont que du mépris pour leurs classes populaires et ne leur offrent aucune perspective.

    Les causes de ce drame, et n’ayons pas peur de le dire, le monde occidental et la France en particulier, et c’est une honte pour une grande partie d’entre nous, qui au non du fameux droit d’ingérence, a déstabilisé un pays le laissant en proie à tous les mercenaires, renégats et fanatiques qui nous plongent dans le versant le plus abjecte de l’humanité.

    Notre colère et notre émotion sont immenses parce que les victimes sont en très grande majorité des jeunes. Des jeunes qui ont des rêves, des jeunes pleins d’espoir qui souhaitent avoir une vie meilleure pour subvenir au besoin de leurs familles et se construire un avenir plus radieux que celui de leurs parents.

    Notre colère et notre émotion sont immenses parce que nous, les français, sommes les premiers à avoir reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité, grâce à la pugnacité et au courage de la députée Christiane Taubira pour qui nous avons une pensée émue ce soir.

    Les consciences semblent se réveiller et c’est heureux. Aujourd’hui, un élan de solidarité se manifeste dans la population. Nous le saluons et l’encourageons.

    Depuis le 10 mai 2006, date de la première commémoration nationale des « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions »la ville de Fontenay sous bois co-organise en partenariat avec le collectif « un passé trop présent » des célébrations pour que justement personne n’oublie cette partie honteuse de notre histoire commune.

    Pourtant, ces images ne sont pas nouvelles. Ces visions déshumanisantes n’ont que trop duré.

    Avec nos moyens, le moment est venu de marquer notre indignation face cette horreur sans nom.

    Encore une fois, parce que la gestion migratoire de l’Union Européenne est en partie responsable de ce chaos, Le Conseil municipal, réuni le 23 novembre propose à Monsieur le Maire, au nom de la municipalité, de rédiger un texte commun, avec nos villes sœurs et jumelles, à l’attention de l’Union Européenne, pour qu’elle mobilise l’ensemble de ses moyens et de ses ressources pour que cette atrocité cesse sans délai.

    Le conseil Municipal souhaite également que le maire, Monsieur Jean-Philippe Gautrais écrive au président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, qui s’est affiché en grand réconciliateur de la Libye, suite à sa réunion avec les principaux dirigeants du pays à la Celle saint Cloud.

    A celui qui a dit que la réconciliation libyenne «C’est un processus qui est essentiel pour l’Europe tout entière», nous nous permettons de dire que la pacification de la Libye est un processus essentiel pour le monde entier tant elle nous couvre de honte.

    Le combat contre l’esclavage fait partie du combat de la municipalité.

    Le combat pour le droit à la dignité et à une répartition juste, équilibrée et respectueuse de l’environnement des richesses est l’un des enjeux majeurs du 21ème siècle.

    Pour tous ces captifs, pour tous ces jeunes à la recherche d’un idéal, la ville de Fontenay sous bois est avec vous, pense à vous et ne lâchera pas la mobilisation tant que ces camps ne seront pas tous démantelés.

     

    Régis Pio

    Vœu proposé par Europe Ecologie Les Verts
    Conseil municipal du 23 Novembre 2017 adopté, groupe par groupe par l’ensemble de La majorité municipale, à l’unanimité, l’opposition ne prenant pas part au vote.

     

    Illustrations

    Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières est une sculpture en acier forgé de Maurice Cardon (1925 – 2002), en hommage à la Révolution haïtienne, 1791 – 1804, devenue mémorial de l’abolition des traites et des esclavages à Fontenay-sous-Bois en 2006.

    Reprise de l’article 1 de la loi Taubira Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité

  7. Pour passer des mots aux actes

    À Bonn, les nombreuses délégations officielles et des acteurs de la société civile qui se sont réunis pour la COP23 ont pu à nouveau faire le constat de l’ampleur des dangers auxquels le changement climatique nous expose.

    Il y a quelques jours, 15 000 scientifiques alertaient le monde sur l’état de la planète. L’humanité approche du point de non retour au delà duquel l’inertie des processus engagés rendra l’effondrement inéluctable. Tous les voyants qui signalent l’atteinte à la vie sur terre clignotent : le nombre des vertébrés a été divisé par deux à l’échelle planétaire en 40 ans ; celui des insectes a baissé de 80% en 30 ans en Europe.

    Dés 1972, les analyses du club de Rome avaient exposées l’incompatibilité entre, d’une part, un modèle de développement dont la prédation a été décuplée par la révolution industrielle et, d’autre part, la capacité de l’humanité à continuer de vivre dignement sur Terre. Ces analyses avaient alors été ignorées des « sachant‑es » et des « important‑es ».

    20 ans plus tard, en 1992, au sommet de Rio, un premier appel de scientifiques mettait en garde sur la situation environnementale de la planète. Craignant pour leurs intérêts et comprenant bien dans quelle mesure cet appel remettait en question les bases de la logique capitaliste et productiviste, les lobbies se sont organisés pour faire diversion. Il s’agissait de moquer les écologistes les décrivant comme étant « animés par une idéologie irrationnelle qui s’oppose au développement scientifique et industriel ». Ce sera l’appel d’Heidelberg diffusé quelques semaines avant le début du sommet…

    Puis, entre 2002, et le discours de Chirac sur « la maison brûle » et l’accord de Paris, en 2015, l’écologie a commencé à gagner dans les mots.

    Mais elle peine à gagner dans les actes…

    2017 est l’année qui voit de nouveau augmenter les émissions de gaz à effet de serre. En France, la transition énergétique, pourtant votée par les parlementaires, est reportée sine die. De nouveaux pesticides sont autorisés. On proclame des projets d’autoroute « d’utilité publique », comme le gouvernement l’a annoncé jeudi pour le Grand contournement Est de Rouen… Comment, à l’heure des sommets climat, des rapports alarmistes, et de l’urgence à agir, une autoroute peut-elle être « d’utilité publique » ?

    Les intérêts particuliers et les lobbies ont mille visages : ils y a ceux, reconnaissables, des multinationales identifiées (Monsanto, Total,…), des politiques caricaturaux comme Donald Trump. Mais ces lobbies interviennent aussi de façon moins frontale et apprennent à reprendre les mots de l’écologie pour mieux esquiver les décisions et les actes. C’est le cas d’Emmanuel Macron qui utilise la tribune de la COP 23 pour faire l’apologie du nucléaire comme remède aux énergies fossiles. C’est le cas de Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, au look tellement « cool », mais qui soutient l’exploitation des sables bitumineux et promeut le CETA.

    Ce constat est à mon sens la démonstration que pour mettre en cohérence les discours et les actes, nous ne pouvons pas nous satisfaire de l’illusion des apparences. On entend parfois que désormais, l’écologie est partout. En réalité, dans les décisions majeurs, elle n’est nulle part. Pour que les transformations que nous savons indispensables soient mises en œuvre, il faut des écologistes qui pèsent à la fois dans la société mais aussi dans les institutions. Non pas simplement des femmes et hommes écologistes ici ou là, isolé‑es les uns des autres, maniant quelques leviers sans malheureusement peser sur la marche du monde. Mais des écologistes ensemble, renforcés par leur réflexion et leur action commune, et qui, parce qu’ils sont solidaires, parviennent à obtenir les victoires dont le climat et la Nature ont impérativement besoin.

    « Au début, ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent et enfin, vous gagnez. »

    Aujourd’hui, les lobbies n’ignorent plus l’écologie. Ils ne s’en moquent plus. Ils la combattent. Ils la combattent pour faire perdurer un modèle économique de plus en plus fou, qui les enrichi toujours d’avantage au détriment de la Nature et de la grande majorité des humains.

    C’est pour cela que nous sommes là. C’est le sens de notre engagement. Nous nous inscrivons dans cette lignée de femmes et d’hommes qui ont eu à affronter l’ignorance, le mépris, les moqueries, les combats, mais qui avec constance, cohérence et courage ont tenue allumée cette petite lumière, celle de l’écologie. Notre responsabilité est de tenir pour transformer cette petite lumière en victoire.

    Elle est là, la nécessité d’un mouvement écologiste. Un mouvement de mobilisations citoyennes, mais aussi un mouvement pour agir, et assumer les décisions que nos dirigeant‑es n’assument pas. Un mouvement qui porte dans la société une pensée vivante, de plus en plus riche, et qui s’avère chaque jour plus pertinente.

     

    David Cormand

     

    Secrétaire national

  8. Services vélo en gare de Val-de-Fontenay

    Invitation SOLICYCLE: inauguration nouveaux services autour du vélo

    Ci joint un tract pour l’inauguration de nouveaux services proposés par Solicyle (ateliers d’auto réparation en semaine, prêt de vélos, animations autour du vélo etc).

     

    Inauguration au Val de Fontenay, le lundi 9 octobre de 18h00 à 120h00, Allée des Sablons (sortie RER au pied des Dunes)

     

  9. Modifications du PLU en PLUI

    Intervention groupe EELV Conseil Municipal du jeudi 5 octobre

    Le groupe EELV approuve les modifications proposées du Plan Local  d’Urbanisme. Elles s’appuient sur l’expérience d’un peu plus de 18 mois de mise en œuvre du PLU voté en décembre 2015. Et il est normal que le PLU subisse un certain nombre de modifications de détail.

    Quelques erreurs sont rectifiées, des flous et des incertitudes sont levées. Des clarifications sont apportées, par exemple pour les terrains en pente.

    Ces clarifications doivent permettre en particulier de mieux préserver les zones pavillonnaires. Il y a clarification de ce que c’est que la pleine terre (pas des places de parking par exemple) et une légère accentuation des règles de végétalisation des parcelles.

    En zone pavillonnaire, plus les parcelles sont grandes, plus les exigences de pleine terre étaient importantes. Le maintien des règles de végétalisation pour une durée de dix ans en cas de division parcellaire permet de faire obstacle à des opérations de densification abusives.

    Les règles de hauteur sont harmonisées et la protection d’un certain nombre de villas qui avaient été oubliées, comme la villa Béranger, sont désormais protégées.

    Ces règles restent dans le cadre de la loi et des exigences des gouvernements en matière de densification. Elles ne sont pas une protection absolue contre la volonté de certains promoteurs de faire de l’argent, notamment en prévision de l’arrivée de stations de métro sur ces zones.

    Par ailleurs, nous émettons des réserves sur le projet d’aménagement de l’Ilôt de La Pointe.

    La modification du PAPAG vient de la volonté de la RATP de disposer d’un atelier de maintenance pour la ligne n°1 sur cet ilôt et d’avoir un espace encore plus grand pour la durée de travaux.

    A partir du moment où la ligne n°1 arrive à Val de Fontenay, nous l’espérons encore, le plus rapidement possible avant 2030, nous ne pouvons nous y opposer. Il est difficile également de s’opposer à une première phase de travaux d’ici là.

    Mais nous insistons pour que ce quartier soit malgré tout agréable à vivre dans l’attente de l’aménagement définitif. Bien que l’espace vert envisagé ne puisse être réalisé dans la 1ère phase et qu’il faille déroger à la part de pleine terre envisagée, déjà limitée, il faut prévoir une végétalisation des bâtiments ; également l’apaisement de la circulation et le réaménagement de l’avenue De Lattre de Tassigny qui à cet endroit est hors périmètre du tramway futur.

    Il faut aussi voir avec l’autre côté de l’avenue de Tassigny entre la rue Louis Auroux et la rue du Bois des Joncs Marins. Nous resterons extrêmement vigilants.

    L’approbation de la modification du PLU ne vaut pas approbation du projet d’aménagement qui sera finalement élaboré dans une première phase sur l’Ilôt de La Pointe.

    Malgré ce point d’alerte, les modifications du PLU vont dans le bon sens et nous les voterons.

     

    Philippe Cornélis

  10. Contre la pose d’une antenne relais Free

    Fontenay sous Bois se mobilise contre la pose d’une antenne relais Free au 21 rue du clos d’Orléans (photo).

    Intervention du groupe Eelv au conseil municipal du 5 octobre.

    La colère des riverains est légitime. C’est faire violence que de modifier l’environnement des gens sans leur demander leur avis. Et ce qui est violent également, c’est ce discours selon lequel « c’est pour leur bien ».

    Peu sont ceux aujourd’hui qui savent se passer de téléphonie mobile ou bien en faire une utilisation sobre et limitée à quelques sms. Les usages explosent : voix, texte, photos, films, internet et les réseaux sociaux etc.

    Or ne l’oublions pas : rien n’est magique dans tout ça. Une technologie a besoin de supports et qui dit multiplication des portables et de leurs usages dit multiplication des antennes-relais.

    Parmi nos concitoyens coexistent des personnes désireuses d’avoir une couverture optimale pour leurs communications et des personnes souffrant de plus en plus de l’exposition croissante aux ondes électromagnétiques : la Commune a à cœur de veiller au bien-être des uns et des autres et cette injonction paradoxale est un véritable casse-tête si l’on oublie qu’en ce domaine la Commune n’a pas son mot à dire.

    Citoyens et consommateurs, c’est en notre nom, pour « mieux nous servir », que les réseaux sont déployés. Opérateurs et Justice appellent cela « l’intérêt collectif ». Nous pourrions débattre sur ce que l’intérêt collectif peut enlever aux intérêts des particuliers mais ce n’est pas le lieu.

    Le dossier de la téléphonie mobile est symptomatique de cette modernité dans laquelle intérêt public, intérêts collectifs et intérêts privés se bousculent et s’entrechoquent.

    Au milieu de cette tectonique des plaques se trouve la Commune chargée d’instruire les dossiers d’urbanisme déposés par les opérateurs.

    La Commune en est réduite à être une simple chambre d’enregistrement vérifiant uniquement les aspects techniques et urbanistiques, chambre d’enregistrement qui se fait formellement rappeler à l’ordre si elle a le malheur d’exprimer son opposition, son souci du principe de précaution.

    60 000 euros : c’est le prix que nous avons eu à payer ces 7 dernières années pour avoir voulu exprimer ce qui était notre lecture à nous de l’intérêt collectif. La loi du marché nous contraint et fait peu de cas des valeurs que sont la solidarité, la fraternité, le lien social : nous le dénonçons et notre colère est à la hauteur de celle des riverains !

     

    Ce qui touche à un bien commun, en l’occurrence d’une part la qualité de notre environnement et dans le même temps d’autre part la qualité de ce service qu’est la téléphonie mobile, ce qui touche à un bien commun donc, doit être géré de façon commune et non pas laissé à un capitalisme sauvage, à des intérêts privés qui y voient un intérêt purement pécuniaire.

    Si la téléphonie mobile relève d’un intérêt collectif alors nous proposons que la gestion de son déploiement se fasse dans le cadre d’une action collective et qu’il revienne à la Commune de rechercher avec les opérateurs les lieux d’implantation les moins impactants pour la population.

    Car si les risques pour la santé ne sont pas « avérés » (la question de l’évaluation de la preuve est centrale dans ce dossier), le faisceau de présomption concernant la toxicité d’une exposition chronique aux champs électromagnétiques est croissant.

    C’est une donnée sans laquelle il ne serait pas raisonnable de penser le déploiement.
    Il faut en finir avec le jeu du chat et de la souris entre les opérateurs et la Commune.

    C’est ce que nous proposons aux opérateurs et nous espérons qu’un dialogue, qui doit être à notre sens nécessairement entamé sur la base de la cartographie de la ville, mènera à un mode opératoire plus respectueux des intérêts de chacun et dans lequel la Ville retrouvera voix au chapitre.

    Pour que notre quotidien à tous ne soit pas fait de colère et de résignation.

    Lu par Fabienne Bihner
    Rédigé par Anne Vienney

  11. Ouragans Irma et Harvey : aide exceptionnelle aux Antilles

    Intervention du groupe Eelv en faveur d’une aide exceptionnelle aux Antilles par la municipalité de Fontenay-sous-Bois.

    L’ouragan Irma s’est révélé encore plus puissant que l’ouragan Harvey qui deux semaines avant, avait été annoncé comme « dévastateur » après avoir touché le Texas et la Louisiane.

    Harvey osant s’engouffrer par la zone morte côtière du golfe du Mexique accueilli par 4500 plateformes pétrolières off shore, leurs flamme-torches et les massives alluvions et particules organiques brun rougeâtre du fleuve Mississippi, avant qu’il ne se heurte 350 kms plus loin à un mur de 1000km d’un si bien nommé anticyclone. Marque d’une forte canicule et sécheresse de l’autre côté du mur.

    Comme si la nature se rebellait en des endroits précis.

    Notre groupe Europe écologie les verts votera naturellement la proposition de notre maire accordant une aide exceptionnelle aux Iles Saint Martin détruite à 95% et Saint Barthélémy.

    Nos avons aussi une pensée plus générale pour les victimes et réfugiés climatiques des états environnants, suite aux passages successifs d’Harvey, Irma, José et dix jours après Maria. Une première dans l’histoire des ouragans.

    Ce dernier ouragan après avoir dévasté La Dominique entre autres, a touché la Guadeloupe, centre logistique à partir duquel nous alimentons l’île de Saint-Martin et organisons l’ensemble des rotations aériennes et des approvisionnements.

    Notre groupe veut en profiter pour faire un point sur les autres catastrophes dites naturelles qui ont eu lieu ces derniers mois à travers le monde. Leurs forces inhabituelles plaidant en faveur d’un réel dérèglement climatique simultané sur tous les continents.

    Les inondations catastrophiques en Sierra Leone, en Afrique. La pire catastrophe qu’ait connue la capitale du pays, Freetown après saturation des sols des collines surplombant certains quartiers de la ville. Faisant plus de 300 morts et 2 000 sans-abris

    Au Canada: un million d’hectares ont été détruits par les flammes depuis le mois d’avril dernier.

    Un record pour la Colombie-Britannique. Une grande partie de ces incendies demeurant souvent hors de contrôle. C’est presque deux fois plus que l’incendie de Fort McMurray, en Alberta, qui avait eu lieu au printemps 2016, et dix fois plus que le total pour 2016 en Colombie-Britannique.

    La plupart des 1123 départs de feux ayant été causés par la foudre et attisés par la saison sèche qui a commencé très tôt cette année dans cette région.

    En Suisse, un éboulement meurtrier à été causé par le dégel du permafrost (les terrains gelés depuis des millénaires) sous l’effet du réchauffement climatique, détruisant une partie du village alpin de Bondo une dizaine de personnes trouvant la mort sur son passage.

    La Corne de l’Afrique est frappée par la sécheresse. Depuis plusieurs mois, un début de famine frappe la Corne de l’Afrique, le Nigeria et le Yémen. En cause, une sécheresse record, commencée en 2016. La famine généralisée n’est plus loin.

    Les Philippines sont également en état de «catastrophe humanitaire», avec des centaines de milliers de déplacés, due aux typhons, à la sécheresse.

    L’Asie du Sud-est est plongée sous des niveaux d’eaux inhabituels passant par le canal d’une autre zone morte côtière de la planète. En cause de cette hausse de niveau, l’hypoxie.

    Au large de l’Inde, dans la baie du Bengale, la vie marine est aussi en train de disparaître. Cette région de 60 000 km2, soit deux fois la superficie de la Belgique, est la plus grande « zone morte » du monde…

    Une étude pilotée par l’Université du Danemark du Sud et publiée dans la revue Nature Géoscience le 5 décembre 2016 alertait sur l’instabilité de cette zone.

    « Aujourd’hui, la baie du Bengale est à un stade critique. La concentration d’oxygène est si faible qu’il suffirait d’un petit changement de conditions pour étouffer le système océanique », expliquait Laura Bristow, co-auteure de l’étude et bio géochimiste à l’Institut Max-Planck de Munich.

    Un autre zone d’hypoxie : Le Pakistan, où des millions de tonnes de déchets sont jetés dans la mer d’Oman.

    Tous ces exemples, auxquels il convient naturellement d’ajouter – tant qu’au nord que dans l’hémisphère austral, les surfaces de banquise en fonte de plus en plus rapides-, ces exemples donc, aussi tristes soient-ils, nous laissent à penser qu’il y aura un après Irma pour que les décisions prises lors de la cop21 à Paris prennent un coup d’accélérateur, avec de moins en moins de climato sceptiques.

    En attendant, il est important de se montrer solidaires de nos compatriotes sinistrés. Cela va de soi.

    Lu par Marc Brunet
    Rédigé par Dominique Macabeth.

  12. Implantation d’antennes-relais Free Mobile et Bouygues

    A Fontenay-sous-Bois un collectif d’habitants soutenu par Anne Vienney, élue municipale, tente de faire front face à l’implantation d’antennes-relais Free Mobile et Bouygues. Si ces derniers estiment ne pas en avoir l’utilité puisque le réseau est décent, ils reprochent à Free d’être dans l’illégalité.

    Si le collectif du Clos (l’antenne contestée est au 21) a déjà lancé une pétition et recueilli 300 signatures, celui-ci a également « intenté un recours contre Free ».

    Motif, Free est dans l’illégalité car il n’a pas laissé le panneau de déclaration préalable deux mois d’affilée, un délai obligatoire.

    La ville de Fontenay a tenu à ce propos une « commission des ondes » pour informer la population vendredi dernier. Par ailleurs, deux autres antennes vont sortir de terre, l’une installée par Free et l’autre par Bouygues Telecom.

    Celle de l’opérateur de Xavier Niel, n’a pas été autorisée à être implantée par la ville, assure Anne Vienney, conseillère municipale EELV déléguée aux pollutions et membre de l’association des électrosensibles de France (Priartem).

    Les autres dossiers suivent leur cours.

    Deux autres antennes doivent en effet être implantées, l’une 51, boulevard de Verdun par Bouygues et l’autre au 215, rue Lafontaine par Free. « Cette dernière est prévue à moins de 60 m d’une crèche, la ville n’a pas autorisé l’opérateur à s’implanter », explique Anne Vienney, conseillère municipale EELV déléguée aux pollutions.

    http://www.priartem.fr/accueil.html

    PRIARTéM a été créée, en octobre 2000 (J.O. du 07 octobre 2000), avec pour objet de veiller à une implantation des antennes-relais de téléphonie mobile respectueuse des conditions de vie et de santé de tous. Elle a été la première association, au niveau national, à faire émerger ce problème.

    Elle a élargi son champ de préoccupation en 2004 (J.O. du 03 mars 2004) à l’ensemble des technologies de télécommunications sans fil, téléphones portables, WiFi, Wimax….

    Enfin, dans le but d’élargir son champ d’action et de marquer son orientation sur la problématique “Ondes / Santé / Environnement,” le Conseil d’administration a proposé, lors de l’Assemblée générale qui s’est tenue le 6 décembre 2014, de voter de nouveaux statuts de l’association et de changer l’intitulé de son acronyme, qui se décline dorénavant comme suit :

    Pour Rassembler, Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies ElectroMagnétiques.

    Le logo a également évolué, prenant en compte l’intégration du Collectif des Electrosensibles.
    http://www.electrosensible.org/b2/

    A la suite de la nouvelle Assemblée Générale de PRIARTEM, qui s’est tenue le samedi 3 décembre 2016, le Conseil d’Administration se compose de 15 personnes, dont Anne Vienney, déléguée Idf, Normandie Bretagne.

    L’association fédère des personnes et des associations localisés dans toute la France ; l’association regroupe actuellement près de deux milliers d’adhérents dont des associations qui, pour certaines, comptent plusieurs centaines d’adhérents.

    L’image contient peut-être : 1 personne, assis et boisson

  13. Tour Alternatiba

    Le tour de France de l’énergie citoyenne, organisé par les collectifs Alternatiba d’Ile-de-France a fait étape dans le Val-de-Marne.

    L’objectif ? Sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de la mobilité et du climat. Présenter les acteurs locaux de la transition écologique, avec notamment

    le plan Bo ‘m (Baisse des ordures ménagères) http://www.planbom.org/ , 
    le collectif3r http://collectif3r.org/ (lutte contre l’incinérateur d’Ivry)
    les jardins partagés mais aussi mobilité douce avec la Cyclofficine http://cyclocoop.org/
    et la Cour Cyclette https://www.urban-wheel.fr/blog/6_Tiers-Lieu .

    Samedi, les cyclistes militants étaient à Fontenay-sous-Bois, à 15 heures, place Moreau-David pour une vélorution citoyenne jusqu’à l’éco-parc des Carrières René Dumont avant de rejoindre dans la soirée la Guinguette Pirate à Montreuil.

    Notre Maire Jean Philippe Gautrais – ä droite sur la photo, en discussion avec Fabienne Bihner Lelu, son Adjointe déléguée à l’Ecologie, à l’économie sociale et solidaire, et à l’économie circulaire – en a profité pour rappeler l’importance de l’enjeu de la transition écologique.

    http://www.transitioncitoyenne.org/pacte-de-la-transition/

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  14. Discours de David Cormand au Conseil fédéral d’EELV

    David Cormand, Secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts, a rappelé l’urgence d’agir contre le changement climatique et de se libérer du mythe de la croissance. Il appelle les écologistes à se mobiliser sur les sujets d’actualité : nucléaire, mobilité, ordonnances travail, agriculture et alimentation, et à se réinventer.

    Vous pouvez télécharger le discours au format PDF.

     

    Europe Écologie Les Verts

    Conseil fédéral des 9 et 10 septembre 2017

    Discours de David Cormand, Secrétaire national

    L’écologie en première ligne

    Chères amies, Chers amis,

    Au moment où nous nous réunissons, nous avons une pensée solidaire pour nos ami-es antillaises et antillais qui ont été victimes de l’ouragan Irma, et qui se préparent à en affronter d’autres dans les jours qui viennent.

    Nous pensons également à toutes celles et tous ceux qui sur notre planète sont victimes de l’effondrement climatique auquel nous assistons. Des moussons diluviennes au Bangladesh qui ont fait des centaines de morts, à l’Ouragan Harvey aux États-Unis en passant par des zones qui deviennent inhabitables du fait du réchauffement climatique, nous assistons sidérés aux résultats de l’acharnement avec lequel l’humanité rend notre planète inhospitalière.

    Dans les témoignages qui nous sont parvenu des Antilles, une expression revient souvent « Nous avons vécu l’enfer sur terre ». La folie à laquelle nous assistons se résume à cette phrase.

    Alors qu’il a fallut des millions d’années de hasards incroyables pour que la vie naisse sur notre petite planète perdue au milieu de l’Univers ; alors qu’il aura fallut ensuite d’autres millions d’années pour que la vie évolue et permette, en dépit de toutes les lois de la probabilité, à l’humanité de grandir grâce à l’environnement incroyablement propice qu’offrait Pachamama ; cette même humanité, en quelques générations, est en train de détruire les équilibres fragiles de la biosphère et ainsi condamner toute possibilité de continuer de vivre heureux sur Terre.

    Il n’y a pas de sujet plus essentiel. Il n’y a pas d’urgence plus urgente. L’effondrement, c’est maintenant. Et il faut donc assumer de s’attaquer vraiment aux racines de ce mal qui nous menace.

    * *

    *

    Le modèle dit de « développement » à l’oeuvre est la cause de ces désastres.

    Hélas il aura fallut du temps, trop de temps, pour que la réalité du changement climatique soit reconnue par les pouvoirs politiques. Il aura encore fallut trop de temps pour admettre que ce changement climatique est directement lié à l’activité humaine telle qu’elle s’exerce aujourd’hui. Nous n’avons donc plus le temps maintenant de tergiverser pour agir.

    Le temps des concours d’éloquence autour de la maison qui brûle est terminé. Ce n’est plus à la hauteur de l’urgence. Si le diagnostique que les écologistes portent depuis des décennies se vérifie, il est temps que les solutions que nous proposons soient mises en œuvre. Il n’est plus possible de se payer de mots, car bientôt il sera trop tard et le changement climatique à l’oeuvre et ses conséquences ne pourront plus être enrayés.

    * *

    *

    Les obstacles devant nous pour agir sont difficiles à abattre car ils relèvent de la croyance et sont servis par de puissants lobbies. Parmi ces croyances : la croissance. La mythification de la croissance comme remède à nos problèmes est puissante. À gauche, à droite, au centre, dans les pays du Nord, dans ceux du Sud, toutes et tous entendent servir ce même dieu.

    Et pourtant, derrière ce prétendu remède se cache l’une des causes de tous nos maux. La croissance est assise sur la consommation d’énergie. Elle est dopée depuis plus d’un siècle par l’usage des réserves de carbones contenues dans le sol pendant des millions d’années et qui se trouvent aujourd’hui dans l’atmosphère. Aujourd’hui, il faut toujours plus d’énergie et moins de travail pour, au final, moins de croissance. On dit parfois que nos sociétés prétendument civilisées ont renoncé aux sacrifices humains pour satisfaire leurs dieux.

    Pourtant, nous sacrifions aujourd’hui la Terre et les espèces qui y vivent – plantes, animaux, humains – pour satisfaire cette idole.

    Les lois de économie, qui ne sont votées par personne, prétendent que sans croissance, rien n’est possible. Alors que ce qui est impossible, c’est prétendre servir une croissance infinie dans un monde fini.

    On taxe souvent les écologistes d’idéalistes ou d’utopistes. Mais les doux rêveurs sont ceux qui pensent que le monde peut continuer à être tel qu’il est, quand tout nous indique que nous sommes en train de basculer du bord du précipice. Les rêves de croissance transforment le monde en cauchemar.

    Je pense au contraire que les écologistes sont en réalité de simples pragmatiques, et c’est là d’ailleurs que réside notre radicalité. Pour continuer à pouvoir vivre sur Terre, il faut prendre des décisions très pragmatiques et donc radicales, au sens étymologique du terme, la racine : laisser les hydrocarbure et le charbon dans le sol, puisque l’usage que nous en faisons détruit le climat et la biodiversité. En finir avec la croissance qui entend utiliser sans fin des ressources qui ne sont pas infinies. Partager le travail disponible puisque de plus en plus de tâches sont accomplies sans intervention humaine. Respecter le vivant puisque nous en sommes une partie. Nous commençons juste à découvrir que nous avons de nombreux points communs avec les animaux non-humains. Nous découvrons même que les arbres communiquent et s’organisent entre eux. Nous en sommes aux balbutiements de ces découvertes. Et nous risquons de tout détruire avant de commencer à connaitre vraiment cette incroyable histoire du vivant.

    * *

    *

    C’est en cohérence avec ces réalités, avec ce que nous portons depuis longtemps que nous entendons porter le débat et des propositions dans les semaines et les mois qui viennent.

    Vous aurez à débattre ce week-end sur les initiatives que nous prendrons sur plusieurs sujets majeurs :

    – sur l’alimentation et l’agriculture. Des États généraux ont été organisés, hélas pilotés exclusivement par le ministre de l’agriculture. C’est une occasion de rappeler que l’agriculture meurt aujourd’hui du modèle qui lui a été imposé : accro au pétrole et à la chimie ; dépendante des géant de l’agro-alimentaire et de la distribution de masse.

    Ces géants rêvent d’une agriculture sans paysans et sans sols. Leur modèle est en réalité une agriculture industrielle, sans vie. Nous défendons l’inverse : des paysans plus nombreuses et nombreux qui vivent de leurs productions sans en être les esclaves, des circuits courts qui rapprochent les consommateurs et leur assiette de celles et ceux qui font pousser ce qu’ils consomment.

    Des paysans qui font vivre nos campagnes, qui font revenir dans nos villages l’activité qui y manque trop souvent. Dans paysan, il y a paysage. Nous sommes convaincus qu’un nouveau modèle qui construit et valorise une nouvelle relation des paysans et des agriculteurs à l’environnement au sens large est porteur de bonheur pour toutes et tous.

    – sur les déplacements, avec les Assises de la mobilité qui vont se tenir à partir du 19 septembre.

    Il faut saluer les déclaration des Ministres Hulot et Borne sur ce sujet. Si ce qui est annoncé est suivi d’effets, nous avons l’opportunité de sortir du culte de l’érections d’infrastructures pharaoniques : aéroports, lignes à grande vitesse, autoroutes, Lyon-Turin, canal Seine-Nord, et cætera et cætera… Ce que nous appelons les grand projet inutiles et imposés. Ils coûtent des milliards, fracturent nos paysages et les continuités biologiques, sont le plus souvent inutiles. Pire, ils sont réalisés au détriment des infrastructures dites de « transport du quotidien ».

    La question de la mobilité est un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique, elle est aussi déterminante pour le pouvoir d’achat – ou de vivre – de nos concitoyennes et concitoyens. C’est de cela dont on parle quand nous défendons les pistes cyclables, ou les trains Intercités et les trains de nuit.

    – Sur le nucléaire, c’est l’heure des comptes. Là encore, les écologistes depuis des décennies alertent sur l’impasse et le danger que représente le nucléaire civile et militaire. Là encore, la croyance irrationnelle et prométhéenne dans la magie du nucléaire, servie par de puissants lobbies, aura occulté la réalité : le nucléaire est cher et dangereux. Et il produit de surcroît des déchets d’une durée de vie de plus de cent mille ans dont nous ne savons que faire. Lenucléaire est typiquement un faux ami du progrès. Il se donne l’apparence de la modernité alors même qu’il relève d’une technologie obsolète, couteuse et dangereuse. Comme Madoff, les promoteurs du nucléaire font de la cavalerie avec notre sécurité et avec notre argent puisqu’après la faillite d’Areva, ce sera bientôt le navire amiral EDF qui sera en danger.

    La mise en route de l’EPR de Flamanville va être de nouveau reportée à après 2018 quand son lancement initial était prévu pour 2012. Son coût sera de plus de 11 milliards d’euros quand il était prévu à l’origine à moins de 3 milliards d’euros. Malgré ce report probable, l’enquête publique pour autoriser l’allumage de cette bombe à retardement est maintenue. On nage en plein délire. Dans aucun autre domaine relevant d’enjeux aussi majeurs en matière de sécurité et de finance, on tolérerait autant d’amateurisme.

    Je veux dire aussi un mot de Cigéo, cette poubelle nucléaire irréversible à 25 milliards d’euros que l’ANDRA souhaite construire à Bure. Le 15 août dernier, un rassemblement d’opposition à ce projet à eu lieu. La répression violente et disproportionnée dont se sont rendues coupables les forces de l’ordre en utilisant des armes létales est scandaleuse. Je veux dire au pouvoir que nous ne tolèrerons pas que les militant-es écologistes soient pourchassés, visés par des grenades, blessés et parfois tués. Nous ne tolèrerons pas que nos pratiques militantes fassent l’objet d’un harcèlement violent de la part des autorités. Les écologistes ne sont pas des cibles.

    Enfin, sur le nucléaire militaire, on voit avec l’actuelle escalade entre la Corée du Nord et les États-Unis que la menace est toujours présente. Chaque bombe atomique dans le monde est une épée de Damoclès suspendue sur l’humanité. Un monde sans arme nucléaire est non seulement souhaitable, c’est possible, et c’est ce que nous demandons.

    – le Président de la République a prévu d’organiser un sommet international sur le climat et plus précisément sur la question du financement de la transition à Paris à l’automne. Ce sera l’heure de vérité pour la solidarité entre pays du Nord et pays du Sud, et l’occasion pour Emmanuel Macron de mettre fin à son double-discours sur la Taxe sur les transactions financières, qu’il propose dans les médias, mais refuse de mettre en œuvre quand nos partenaires européens nous le proposent. Nous nous mobiliserons à cette occasion auprès de la société civile écologiste pour que la parole des citoyennes et des citoyens soit entendue. Contrairement à la COP21 où l’intervention de la société civile avait été entravée par des assignations à résidences et des interdictions de manifestations, nous contribuerons à l’expression libre du plus grand nombre pour que le temps des belles paroles prenne fin et que nous passions aux actes.

    * *

    *

    Les actes, parlons-en. Car depuis 3 mois qu’il est aux affaires, le nouveau gouvernement a agit. Ce qui m’interpelle le plus dans ces 100 premiers jours, c’est l’idéologie qui inspire les décisions qui ont été prises.

    Sur la nouvelle « loi travail », bien entendu. Mais aussi avec la baisse des APL, avec la suppression des contrats aidées, avec les difficultés de la rentrée universitaire, avec le traitement inhumain réservé aux personnes réfugiées qui cherchent dans notre pays un peu de répits dans les terribles épreuves qu’ils traversent, avec la réforme de l’impôt sur la fortune et la réforme fiscale en générale et avec la suppression des emplois aidés.

    Emmanuel Macron s’était définit comme un objet politique nouveau, non identifié, ne correspondant à aucune case. En réalité, au risque de lui déplaire, il est très très facile à ranger. La politique qu’il mène est identifiable. Il est en réalité très ordinaire. C’est la version aboutie du président « normal »… du dirigeant « normal ».

    Il fait ce que font tous les dirigeants des pays occidentaux depuis 30 ans, qu’ils soient de gauche ou de droite : ils libéralisent, ouvrent à la concurrence, financiarisent l’économie, suppriment ce qui protège les plus fragiles. Dans son esprit, la vulnérabilité des plus faibles est le prix à payer, le sacrifice à assumer, sur l’autel de la modernisation de notre société.

    Dans son esprit, refuser cette fatalité, c’est être « fainéant ». Pour Laurent Wauquiez, on s’en rappelle, c’est être des « assistés ». Les mêmes mots méprisants, la même idéologie, et au final, la même politique, contre celles et ceux qui, selon les critères du Président de la République, « ne sont rien ».

    * *

    *

    Emmanuel Macron a parlé à Athènes lors de l’une des mises en scène de lui-même qu’il affectionne. Plutôt Narcisse que Jupiter, il a revendiqué la nécessité d’une réelle souveraineté européenne. Mais la souveraineté de qui ? Et pour quelle Europe ?

    La souveraineté en acte, pour Emmanuel Macron, c’est celle des accords transnationaux dictés par les lobbys au nom de la dérégulation comme le CETA. C’est la souveraineté des intérêts des multinationales qui négocient les impôts qu’ils doivent payer en France, comme Google en ce moment. C’est la souveraineté des paradis fiscaux que l’on renonce à combattre à l’intérieur même des frontière de l’Union. C’est la souveraineté de la finance, lorsque la France renonce à mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières. Cette souveraineté des puissants n’est pas la nôtre. Et cette Europe là n’est pas celle que nous voulons.

    La souveraineté que nous souhaitons, c’est celle des peuples européens, libres de déterminer les valeurs et les politiques qui doivent être menées en Europe. Nous voulons un nouveau rêve européen qui nous réconcilie avec l’idéal trans-national et fédéral qui est le nôtre.

    * *

    *

    Dans le grand chambardement politique qui marque une fin de cycle, pour l’écologie, tout commence. Nous sortons du temps de l’alerte pour entrer résolument dans le temps de l’action. Les idées que nous portons doivent s’épanouir dans la société pour offrir un imaginaire politique nouveau. Nous ne nous résignons pas à l’accompagnement du monde tel qui va et se rapproche du chaos.

    Nous ne pensons pas d’avantage que la réponse aux enjeux de la période réside dans le populisme qui constitue un exutoire qui soulage sur le moment mais n’offre pas de perspective solide et durable.

    C’est pourquoi notre mouvement politique doit se réinventer pour être disponible, aidant et utile dans ce moment de recomposition. C’est aussi la tâche qui est la nôtre et que nous devons construire en lien avec toutes celles et tout ceux pour qui l’avenir de la planète constitue l’enjeu majeur pour l’humanité. Plus que jamais, les écologistes seront aux rendez-vous des responsabilités et des idéaux qui nous animent.

    Les questions auxquelles nous avons à répondre sont simples: Que voulons nous faire ensemble ? Pour quelles objectifs ? Quels moyens nous nous donnons pour y parvenir ?

    Beaucoup de militantes et écologistes répondent au quotidien à ces questions et agissent. Notre ambition est d’être à la hauteur de leurs engagements.

    Au travail.

    Je vous remercie.

  15. Festival du Peupl’lié

    Nous relayons volontiers : Participez à la création d’un festival éco-citoyen à Fontenay-sous-bois ! La transition écologique est aujourd’hui au coeur des débats. Vous avez l’opportunité de vous impliquer dans ce nouveau mouvement écologique et citoyen.

    L’Effet Cairn, notre association, réunie de jeunes bénévoles qui souhaitent vous donner l’occasion de prendre part à la transition citoyenne écologique à votre échelle.

     

    Pour cela nous vous proposons de participer à la création de la 1ère édition du Festival du Peupl’lié. Cet évènement a pour but de rassembler les citoyens autour de l’écologie et la solidarité. Il se déroulera le samedi 23 septembre 2017 lors de la Journée Nationale de la transition écologique et citoyenne.

     

    Disposé au coeur du parc de la mairie de Fontenay-sous-bois, le festival mettra en avant différentes initiatives  écologiques et solidaires. L’objectif sera de sensibiliser les citoyens aux problèmes environnementaux, d’imaginer des solutions et de construire l’avenir. Concerts, expositions, ateliers de bricolage et jardinage, débats … ; ce festival représentera un moment d’échange entre les associations et les citoyens.

     ——————————— AU PROGRAMME  ——————————–

    DES CONCERTS

     LES TEMP’LIES (groupe rock – jeunes fontenaysiens)

    L’OEIL ROUGE (Free Jazz)

    JERSON (Musique Brésilienne)

    GREEN IS THE COLOR (Reggae – jeunes fontenaysiens)

    ORCHESTRA CHILAQUILES (Ensemble Cumbia)

     MAIS AUSSI DES ATELIERS

    – Animation de démocratie participative « La Ville de Demain »

    – Fabrication de cosmétiques bio

    – Librairie éphèmère

    – Atelier de découverte des plantes sauvages

    – Atelier des « Batisseurs en herbes »

    – Atelier de fabrication d’infrastructures convivialles

    – Semis-plantation

    – Peinture sur des supports recyclables

    – Présentation d’une ruche pédagogique / Fabrication de bombes à graines.

    – Echanges sur l’indépendance africaine.

    – Animation sur la finance & l’économie solidaire.

    – Concours de Cornhole

    – Brassin public (démonstration de brassage de la bière)

    – Animation découverte d’un éco-village.

    – Bar écologique et responsable

    – Cuisine végétarienne & cuisine du monde.

     

     

    EN COLLABORATION AVEC NOS PARTENAIRES 

     

    Bulle de vie – Ohého – Midi 6 – Tambouille d’amour – Aux délices des mamans – Le Hangar – Abeille Machine – Cigales – Outland – Tera – Mot à mot – La pêche – La voie verte – La Ville de Fontenay – So many faces – Un passé trop présent – La Pêche – Kaloumba

  16. Développer le bio

    Alors que les scandales alimentaires se répètent (le dernier étant un insecticide interdit, le fipronil, dans des élevages de poules, des œufs et des produits à base d’œufs), l’agriculture bio ne cesse de croitre.
    Les consommateurs/trices se tournent toujours plus vers les produits bio.

    Les agriculteurs/trices sont les premiers exposés aux effets sur la santé des pesticides. Le bio est plus rémunérateur pour les paysans.nes. Cela explique sa croissance continue depuis dix ans.

    Le budget d’aide à la conversion en bio est insuffisant par rapport aux demandes.

    A l’occasion des Etats généraux de l’alimentation, 34 ONG ont dénoncé le manque de courage politique du gouvernement face aux représentant.es de l’agriculture productiviste.

    Il faut qu’une part plus importante des aides à l’agriculture aille à la conversion en bio. En Ile de France, il n’y a pas suffisamment d’agriculteurs bio pour répondre à la demande.

    A Fontenay sous bois, dans les cantines scolaires, plus de 40% des produits sont bio.

    Des repas sont végétariens et il y a la possibilité pour les familles de choisir une alternative végétarienne pour leurs enfants.

    La municipalité s’est engagée sur 60% de produits bio issus de circuits courts en 2020 sans augmentation des tarifs… Les parlementaires, eux, avaient refusé d’imposer 20% de bio d’ici 2020 dans la restauration scolaire.

    Hors les grands groupes aux marges exorbitantes, deux boutiques vendent du bio, Bulles de Vie bd de Verdun et Biocoop aux Rigollots. Newen et quelques autres… proposent des produits bio.

     

    Fabienne Bihner, adjointe au maire à L’Écologie, à l’Économie Sociale et Solidaire et à l’Économie Circulaire

    Dominique Macabeth, conseiller municipal délégué à la recherche de subventions

  17. Le vélo dans la ville

    Le 13 juin dernier, était inauguré un atelier de réparation vélo, le Triporteur, qui pour un tarif modique, assurera la réparation des vélos qui lui sont confiés deux fois par mois à Moreau David. En septembre, ce sera également le cas à Val de Fontenay. Tous les mardis, par alternance à Moreau David et au Val.

    Cela s’ajoute à l’atelier d’autoréparation organisé le samedi par Fontenay Vélo.

     

    Cela améliore encore la politique de la Ville de soutien à la pratique du vélo :

    aide à l’achat de vélos électriques, désormais en complément des aides de la Métropole

    — aménagement de places de stationnement vélos,

    — généralisation des pistes cyclables et des double-sens cyclables, parallèlement à la généralisation de la zone 30. Les double-sens cyclables surprennent mais obligent les automobiles à faire attention et à ralentir.

     

    Les parcours auto sont en grande partie inférieurs à 4 km. Le vélo est dans ce cas beaucoup mieux adapté qu’un véhicule motorisé et c’est bon pour la santé.

    Cela contribue à rendre les circulations plus apaisées dans notre ville, et à favoriser la cohabitation entre piétons, vélos et autos même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire pour respecter la limitation de vitesse à 30km/h.

    Les politiques de circulations douces datent d’un peu moins de 10 ans et se développent petit à petit avec les écologistes et la majorité municipale. Il y a encore beaucoup à faire pour inciter à diminuer l’usage de l’auto dans la ville.

     

    Marc Brunet Adjoint au Maire à la Culture

    Sylvie Chardin conseillère municipale au développement de l’économie durable et de l’emploi

  18. Les produits tueurs d’abeilles

    Une position très claire de Laurence Abeille sur les produits tueurs d’abeilles parue dans Sputnik suivi de la présentation de l’initiative « Du pollen et du bio au Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine » Publié par Benoît Lasserre. Sud Ouest

    Laurence Abeille : « On nous raconte qu’on ne peut pas se passer de ces produits, il faut attendre que des alternatives soient créées: tout ça, c’est de l’enfumage organisé par Synganta, Bayer, les grandes firmes qui produisent et se font énormément d’argent avec ces produits», Laurence Abeille évoque à Sputnik la guerre des lobbys sur les néonicotinoïdes. »

    Interviewée par Sputnik, l’ écologiste Laurence Abeille estime que les lobbys et les syndicats feraient tout leur possible afin que l’on revienne sur cette décision.

    «Les lobbys de cette agriculture chimique sont extrêmement présents, complètement investis, parce que ça ne leur va pas du tout qu’on ait voté, dans le précédent mandat, cette interdiction», a-t-elle commenté en rappelant qu’une loi votée en 2016 prévoyait une interdiction totale des néonicotinoïdes à partir de 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.

    Mme Abeille estime toutefois qu’il s’agit non seulement de préoccupations sur le sort de l’écologie et des insectes mais plutôt du fait que d’importants flux d’argent circulant autour de l’industrie étaient en jeu. Ainsi, de grandes entreprises ne manifesteraient pas l’envie de se priver de cette part alléchante du gâteau.

    Ce sujet sensible pourrait bientôt faire de nouveau parler de lui, déplore Laurence Abeille constatant les failles du droit européen en matière de législation sur les pesticides.

    «C’est un combat de longue haleine. Là où il y a systématiquement des mensonges, c’est avec le droit européen. Rien n’empêche un pays de faire législation quand elle va dans le sens de la protection de la santé et de l’environnement. On peut être meilleur que ce qui se fait chez nos voisins. Rien ne l’empêche, c’est une légende qui circule… Il n’est pas vrai qu’on n’a pas le droit d’avoir une législation restrictive en matière de pesticide alors que le droit européen ne l’est pas encore suffisamment», a-t-elle conclu
    Autre approche en nous rendant en Aquitaine, France

    Réunis pour la fin de leur session plénière ce mardi matin, les élus régionaux ont adopté plusieurs plans liés à la préservation de l’environnement

    La délibération ne pouvait pas mieux tomber. Quelques heures après que le nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, a suggéré un rétropédalage gouvernemental sur l’interdiction des néonicotinoïdes, ces pesticides qui tuent les abeilles comme des mouches, Nicolas Thierry, vice-président EELV de la Nouvelle-Aquitaine, a présenté ce mardi matin un plan régional en faveur des pollinisateurs. Un plan qui, ne faisons pas durer le suspens, a été adopté à l’unanimité par tous les élus régionaux.

    « 72% de la production agricole française dépend de la pollinisation et la Nouvelle-Aquitaine est la première région agricole d’Europe », rappelle Nicolas Thierry qui cite en exemple le Lot-et-Garonne, département au premier rang des producteurs de fraises, de noisettes ou de prunes.  » Si la tendance de la diminution de la pollinisation se poursuit, précise-t-il, la production agricole lot-et-garonnaise chutera de 20%. La pollinisation n’est pas seulement un sujet environnemental, il y a des conséquences économiques et sociales lourdes. »

    S’il n’est pas financé et s’il ne prévoit pas de mesures immédiatement concrètes, le plan pollinisateurs prévoit quatre grands axes : améliorer la connaissance pour mieux préserver les pollinisateurs, informer et sensibiliser les citoyens, construire l’exemplarité régionale et, surtout, pierre angulaire du plan, restaurer les habitats naturels. « Sans lui, pas de plan possible » assure Nicolas Thierry.

  19. Communiqué législatives

    Laurence Abeille avec 16% des voix dans notre circonscription réalise l’un des meilleurs scores écologistes sur l’ensemble de la France. Malheureusement, il ne lui permettra pas de figurer au deuxième tour.

    Nous remercions chaleureusement tous ceux et toutes celles qui ont participé activement à sa campagne. Ils ont contribué à ce que cette très belle campagne aborde véritablement les questions essentielles qui se posent aux habitants de notre pays. Des questions liées au logement, aux transports, à l’alimentation, aux pollutions, à la vie animale, à la démocratie…

    Nous voulons dire à Laurence Abeille à quel point nous avons apprécié la manière dont elle a accompli son mandat de députée pendant ces 5 ans. Elle est restée fidèle à ses engagements quand tant d’autres les trahissaient. Elle a été l’une des députées les plus actives et elle a fait avancer de nombreuses causes chères aux écologistes. Elle est restée proche des gens qui l’avaient élue et s’est opposée à la pression des lobbys. Les électeurs de gauche ne s’y sont pas trompés, la plaçant largement en tête des candidates de la gauche.

     

    Nous lui adressons nos remerciements pour le travail accompli et l’assurons de notre amitié

     

    Le groupe EELV de Fontenay-sous- Bois

  20. Eco Parc des carrières – René Dumont

    Les plaques présentant René Dumont sur chaque portail de l’Eco Parc des carrières éponyme viennent d’être posées. Le groupe des élus Eelv de Fontenay-sous-Bois s’en réjouit.

    Le texte gravé :

    René Dumont (13 mars 1904 – 18 juin 2001)
    La croissance indéfinie est impossible, Nous n’avons qu’une seule terre, mais une civilisation du bonheur est possible.

    Fontenaysien depuis 1959 en bordure du bois de Vincennes, avenue du Président Roosevelt. Cet amoureux de la Nature était un ingénieur agronome, spécialiste du monde agricole du Tiers Monde.

     

     

    • Sa formation

    Son approche pluridisciplinaire basée sur l’étude des modes de vie, des techniques et des cultures locales se traduit par la création d’une nouvelle vision : l’ethno-agronomie.

    Dès 1929, il est nommé ingénieur agronome à Hanoi et étudiera les rizières du Tonkin. C’est là qu’il se rend compte du pillage des ressources du Sud par le Nord. Il dénonce l’épuisement des ressources non renouvelables et l’expansion du modèle de consommation de masse.

    Grand voyageur, il parcourt l’Asie, l’Afrique, les Amériques. Son constat reste le même et est à l’origine de son combat pour dénoncer les méfaits de la mondialisation sur notre environnement.

    • Son Parcours

    De 1933 jusqu’en 1974, il enseigne à l’Institut Agronomique National, à Science Po, à l’ENA. Il travaille pour les Nations Unies et l’Unesco et rédige une cinquantaine d’ouvrages, notamment pour la prestigieuse Collection Terre humaine.

    Il est invité, le 28 octobre 1989, à la bibliothèque municipale de Fontenay-sous-bois pour la parution de son livre « Mes combats ». Il aura, avec sa femme Charlotte Paquet, exposé avec passion sa vision du rapport qui doit exister entre l’humanité et la Terre.

    Investi dans sa ville, il participe aux « 4ème rencontres de Fontenay », où il est à la tribune pour participer au débat sur l’écologie.
    René Dumont est un homme de terrain, reconnu par ses pairs comme un grand expert.

    Malgré ses réticences, nommé chevalier des Palmes Académiques, chevalier du Mérite agricole, il est promu citoyen d’honneur de Fontenay-sous-bois en 1997 par Jean François Voguet.

    • Sa vie politique

    Humaniste, il est l’un des précurseurs d’une politique écologique pacifiste.

    Il développe une thèse écologique prônant :
    Le contrôle de la démographie
    Les économies d’énergie
    Une coopération internationale avec les pays en voie de développement
    La protection et la réhabilitation des sols.

    Premier candidat écologiste à une élection présidentielle, en 1974, il défend la solidarité entre les peuples et la lutte contre le capitalisme agressif, qu’il retranscrit au travers de son livre-programme « l’Utopie ou la mort ».

    Marqué par la lecture du rapport du Club de Rome de 1972, il développe « la nécessité de se libérer du carcan de l’économie du profit face à la nécessité de la sauvegarde de la planète », condamnant « l’oligarchie des riches », ceux-là même qui gaspillent le plus.

    Il s’inquiétait de la spoliation du patrimoine commun de l’humanité, la nature et ses ressources.

    René Dumont fut le premier à forger le concept de développement durable, conscient malgré tout que tout développement va contre la préservation des ressources naturelles.

    René Dumont décède à 97 ans. Ses cendres ont été dispersées au jardin du souvenir du cimetière de Fontenay sous-bois.

    L’écoparc des carrières René Dumont à été inauguré le 23 mai 2013 par Jean-François Voguet, Maire de Fontenay-sous-Bois de 2001 à 2016.

     

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    Photo : Dominique

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