Une piste sérieuse pour comprendre le mois de mai pourri que nous avons

Lu dans la presse (avis n’engageant que son auteur):
Outre les fortes précipitations, les températures ont également chuté. En ce qui concerne les origines de ce dérèglement météorologique, il faut peut-être chercher dans le grand Nord.
« On observe un réchauffement de la mer Arctique et de la Banquise, donc, la Banquise fond beaucoup plus vite que d’habitude et on observe également un changement de circulation », affirme Sébastien Doutreloup, climatologue à l’ULg.La circulation des masses d’airLa circulation des masses sont un autre facteur potentiel. Il fait chaud à l’Est, en Russie, à l’Ouest, sur l’Atlantique, et nous restons pour notre part coincé au milieu.« Il y a un anticyclone sur l’Atlantique qui bloque complètement les perturbations qui viennent de l’Atlantique mais qui laisse un champ libre pour la descente des dépressions sur l’Europe donc le courant », continue le climatologue. La circulation des courants marins pèse aussi dans la balance.

Le Gulf Stream n’est pas à sa place habituelle

Probablement influencé par les masses d’air et par la fonte des glaces, le Gulf Stream n’est plus à sa place habituelle. « Le Gulf Stream est obligé de passer plus au Sud et donc il envoie les masses d’air beaucoup plus chaudes bien plus au Sud au lieu de les envoyer sur l’Europe.

 » Résultat chez nous: de l’air venu du Nord, chargé d’humidité par son passage au-dessus de la mer, arrive sur des terres plus chaudes, ce qui amène des perturbations et donc des averses. Et ce mauvais temps pourrait se poursuivre dans les semaines qui viennent.

Maintenant, observons ensemble cette image :

Elle est datée du 19 mai 2013 et qui vaut, à elle seule, bien des explications scientifiques de haut niveau.Qu’y voit-on?Un Groenland vert, (celui qui vient de perdre une grande partie de ses glaces en septembre, octobre dernier,-on parle de 92% de sa surface-, qui elles-mêmes viennent en se dissolvant dans l’eau, de temporairement « refroidir » une zone « couvrant l’Angleterre, la Scandinavie, le Nord de la France et de l’Allemagne.

Ce courant d’eau et d’air froid, repoussant l’anticyclone des acores (le cercle H) au milieu de l’océan atlantique, et servant de barrière naturelle à ce que celui-ci parvienne, comme chaque année avec l’arrivée du printemps, au dessus de nos têtes.

Nous somme donc bien en présence d’une des conséquences du réchauffement climatique annoncé.

Qu’on peut résumer ainsi : le Groenland s’est d’abord réchauffé à un point tel qu’il a fondu comme jamais (92% de sa surface), puis la glace fondue a temporairement refroidi l’eau des alentours, et maintenant nous avons l’illusion d’un refroidissement alors que sur la Russie et sur l’Océan les températures restent très élevées.

Comme il est probable que les glaces du Groenland ne vont pas se reformer rapidement, on peut donc avec une probabilité raisonnable parier sur le fait que l’année prochaine, cet effet de fonte des glaces ne se reproduira pas, ce qui accélérera le réchauffement de plus bel.

Quelques liens pour étayer le sujet

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