Si vous avez manqué les réunions du 4e compte-rendu de mandat !
J’ai organisé, comme chaque année, mes réunions de compte-rendu de mandat dans les trois villes de la circonscription. Avec pour objectif d’expliquer mon travail à l’Assemblée nationale, mais aussi sur le «terrain», et bien sûr d’échanger avec les habitants. J’étais ainsi le 28 juin à Fontenay-sous-Bois, le 29 juin à Saint-Mandé et le jeudi 30 juin à Vincennes.
J’ai souhaité souligner, lors de ces rencontres, la difficulté qui existe actuellement à mener un travail parlementaire serein, dans un contexte certes difficile. L’arrivée en première lecture de la loi Travail, en mai dernier, en est l’illustration parfaite. En plus de la procédure de réserve des votes (qui permet au gouvernement, lors de l’examen d’un texte, d’empêcher le vote de certains amendements et de les reporter au moment où il dispose d’une majorité en séance), l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, qui fait passer une loi sans débats ni votes d’amendements, pose la question du rôle du Parlement dans l’élaboration de la loi.
Le pouvoir législatif appartient au Parlement : affaiblir le poids des parlementaires dans la construction de la loi est dangereux. Au-delà, c’est un signal extrêmement négatif envoyé aux citoyens qui se mobilisent en grand nombre contre ce texte dont certaines dispositions constituent des reculs pour le droit des salariés. Ce déni de démocratie crispe davantage encore une situation déjà tendue.
A l’inverse, d’autres textes de loi ont été élaborés et examinés dans le respect du travail parlementaire, et, dans le cas de la loi sur la « République numérique », avec une consultation en amont des citoyens.
Certains textes mettent des années à aboutir, c’est le cas de la loi « Biodiversité » dont l’examen a commencé début 2014 et qui vient d’être examinée pour son ultime lecture le 20 juillet ! Un chemin législatif très lent, mais qui aura eu l’avantage de permettre un vrai débat parlementaire. Les amendements de l’Assemblée et du Sénat auront ainsi fortement enrichi le projet de loi qui était à la base un texte plutôt technocratique sans mesures phares et lisibles.
J’ai pu porter ou soutenir dans cette loi un certain nombre de sujets, en commission Développement durable et dans l’hémicycle : la non régression du droit de l’environnement, la reconnaissance du préjudice écologique, la lutte contre l’artificialisation des sols, l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, la protection de la faune sauvage, la biodiversité en milieu urbain, etc. Les combats ont été difficiles, et dans la navette parlementaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat, un intense lobbying n’a cessé d’opérer pour amoindrir toutes les mesures ambitieuses en faveur de la protection de la biodiversité, en particulier les lobbies de la chasse, de la pêche industrielle et de la chimie. A titre d’exemple, l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, votée en 1ère lecture avec une mise en oeuvre en 2016… ne sera finalement effective qu’en 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.
Il est important pour moi de faire le lien entre mon travail à l’Assemblée et la circonscription. Expliquer, échanger sur le fond, mais aussi sur la forme, les procédures législatives. Par ailleurs, si je suis élue de la Nation, mon travail s’inscrit aussi fortement sur notre territoire, qui a ses problématiques propres.
C’est pour faire ce lien entre l’Assemblée et la circonscription que j’ai organisé 3 conférences-débat afin d’échanger avec les citoyens sur les sujets que je porte à l’Assemblée :
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Une réunion sur la qualité de l’air et ses effets sur la santé, le 24 mars à Fontenay-sous-Bois, s’est tenue en présence de Bernard Jomier, médecin et adjoint à la Maire de Paris chargé de la santé, et de Karine Léger de l’association AIRPARIF.
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Une rencontre autour de la question de la « nature en ville », le 20 mai à Vincennes, a eu lieu, avec Philippe Clergeau, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle et spécialiste en écologie urbaine, et Franck-Olivier Torro, Président de l’association des Jardins suspendus.
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Une troisième conférence sur « les animaux et nous » s’est tenue le 4 juin à Saint-Mandé. Nicolas Emond – équithérapeute, Arnauld Lhomme – enquêteur de la Fondation 30 millions d’amis et Joaquin Romero – Président de l’École des Chiens Guides de Paris, sont venus nous parler de ceux qui nous aident dans notre quotidien et contribuent à notre bien-être.
Ce lien avec la circonscription est nécessaire, puisque c’est à l’écoute des citoyens, de leurs quotidiens et de leurs demandes, que je peux interpeller plus efficacement le gouvernement ou amender les textes de loi. C’est ainsi que j’ai pu poser l’an passé plus de 31 questions écrites, 6 questions orales, cosigner 12 propositions de loi, signer 1368 amendement et intervenir plus de 84 fois en séance et 196 fois en commission.
Des interpellations sur des sujets nationaux tels que les conditions d’abattage (suite aux récents scandales des vidéos diffusées par l’association L214) ou les pesticides, mais aussi sur des sujets plus locaux, comme la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle « sécheresse géotechnique » à Fontenay-sous-Bois pour 2009, 2014 et 2015.
Cette reconnaissance est en effet nécessaire pour que de nombreux fontenaysiens soient remboursés de frais parfois très importants par leurs assurances. C’est un des dossiers sur lesquels je suis engagée, mais ce n’est pas le seul :
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prolongement de la ligne 1 du métro et du tram 1 jusqu’à Val de Fontenay
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création de logements sociaux dans le cadre de la rénovation de l’hôpital militaire de Bégin
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lutte contre les nuisances vibratoires et sonores le long du RER A
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refus de la vente à le découpe des immeubles « Alouette-Pouchard » à Saint-Mandé
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..etc.
En tant qu’élue d’un territoire, il m’importe de répondre à ses habitants, d’être en lien avec ses collectivités, d’aider les associations ou les entreprises qui m’en font la demande. C’est ainsi que je reçois, dans mes locaux, des personnes de la circonscription ou d’ailleurs, qui me sollicitent sur un grand nombre de sujet : aide aux associations, médiation auprès des institutions, appui aux demandes de logement social ou de régularisation, problèmes d’état civil, lutte contre les fermetures de classes, lutte contre les pollutions, les nuisances… Ce sont autant de domaines dans lesquels je donne mon appui, quand cela est possible, afin de faire avancer des dossiers, individuels ou collectifs.
J’ai participé tout au long de l’année à de nombreux événements, commémorations, cérémonies. Des manifestations qui sont autant d’occasions d’échanger avec les habitants, les associations, les élu.es, les représentants de l’Etat.