Reconstruction de l’usine d’incinération des déchets d’Ivry-Paris XIII
Laurence Abeille interpelle les élus locaux siégeant au Syctom (Syndicat de traitement des déchets ménagers) pour les convaincre de repenser globalement le traitement des déchets parisiens avant d’avaliser le projet de reconstruction de l’usine d’incinération de déchets d’Ivry-sur-Seine par leur vote, qui doit avoir lieu ce mois-ci. Ce projet va à l’encontre de la dynamique mise en place par la loi de Transition énergétique.
Ce projet massif de reconstruction de l’usine d’Ivry constitue une véritable nuisance pour les riverains. Il contribue à déresponsabiliser les citoyens vis à vis des volumes de déchets qu’ils brassent mais aussi dans leur pratique du tri, tout en exonérant les industriels de la réduction des emballages et du développement de produits recyclables. Le besoin de chaleur du réseau de chauffage urbain ne justifie pas de perpétuer un système de traitement obsolète et polluant.
Laurence Abeille souhaite un projet global, plus ambitieux pour l’Ile de France, dans lequel l’usine d‘Ivry-Paris XIII s’inscrirait, en tenant compte des engagements de la France pour la réduction des déchets en amont et non leur incinération en mélange. Par exemple : la collecte sélective des bio-déchets, qui représentent 30% du poids de nos ordures ménagères. Localement un projet alternatif existe, le plan B’OM (baisse des ordures ménagères), porté par le collectif 3R et l’association Zero Waste, soutenu par de nombreux élus locaux, notamment les élus écologistes. La logique qui le porte mérite d’être prise en compte.
Laurence Abeille appelle les responsables du Syctom à renoncer à ce projet d’un autre âge et à réorienter ses investissements vers des outils s’inscrivant dans une perspective de diminution du volume des déchets promouvant notamment le tri, le compostage et le recyclage, plutôt que d’investir 2 milliards d’euros dans ce schéma industriel qui perpétue le cycle de production des déchets, plutôt que d’y mettre un frein.