Pour qu’il n’y ait plus jamais de traite négrière en Libye…
Ce soir, en cette période de Quinzaine des solidarités internationales
Oui l’esclavage, nous ne parlons pas d’asservissemen
Nous parlons d’esclavage au sens le plus primaire du terme. C’est à dire que des hommes privent de liberté d’autres hommes et les vendent au plus offrant comme des biens meubles.
Les causes de ce drame, des centaines de milliers de réfugiés et migrants qui fuient la guerre, le chaos et la misère. Les causes de ce drame, des dirigeants africains cupides et égoïstes qui n’ont que du mépris pour leurs classes populaires et ne leur offrent aucune perspective.
Les causes de ce drame, et n’ayons pas peur de le dire, le monde occidental et la France en particulier, et c’est une honte pour une grande partie d’entre nous, qui au non du fameux droit d’ingérence, a déstabilisé un pays le laissant en proie à tous les mercenaires, renégats et fanatiques qui nous plongent dans le versant le plus abjecte de l’humanité.
Notre colère et notre émotion sont immenses parce que les victimes sont en très grande majorité des jeunes. Des jeunes qui ont des rêves, des jeunes pleins d’espoir qui souhaitent avoir une vie meilleure pour subvenir au besoin de leurs familles et se construire un avenir plus radieux que celui de leurs parents.
Notre colère et notre émotion sont immenses parce que nous, les français, sommes les premiers à avoir reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité, grâce à la pugnacité et au courage de la députée Christiane Taubira pour qui nous avons une pensée émue ce soir.
Les consciences semblent se réveiller et c’est heureux. Aujourd’hui, un élan de solidarité se manifeste dans la population. Nous le saluons et l’encourageons.
Depuis le 10 mai 2006, date de la première commémoration nationale des « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions »la ville de Fontenay sous bois co-organise en partenariat avec le collectif « un passé trop présent » des célébrations pour que justement personne n’oublie cette partie honteuse de notre histoire commune.
Pourtant, ces images ne sont pas nouvelles. Ces visions déshumanisantes
Avec nos moyens, le moment est venu de marquer notre indignation face cette horreur sans nom.
Encore une fois, parce que la gestion migratoire de l’Union Européenne est en partie responsable de ce chaos, Le Conseil municipal, réuni le 23 novembre propose à Monsieur le Maire, au nom de la municipalité, de rédiger un texte commun, avec nos villes sœurs et jumelles, à l’attention de l’Union Européenne, pour qu’elle mobilise l’ensemble de ses moyens et de ses ressources pour que cette atrocité cesse sans délai.
Le conseil Municipal souhaite également que le maire, Monsieur Jean-Philippe Gautrais écrive au président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, qui s’est affiché en grand réconciliateur de la Libye, suite à sa réunion avec les principaux dirigeants du pays à la Celle saint Cloud.
A celui qui a dit que la réconciliation libyenne «C’est un processus qui est essentiel pour l’Europe tout entière», nous nous permettons de dire que la pacification de la Libye est un processus essentiel pour le monde entier tant elle nous couvre de honte.
Le combat contre l’esclavage fait partie du combat de la municipalité.
Le combat pour le droit à la dignité et à une répartition juste, équilibrée et respectueuse de l’environnement
Pour tous ces captifs, pour tous ces jeunes à la recherche d’un idéal, la ville de Fontenay sous bois est avec vous, pense à vous et ne lâchera pas la mobilisation tant que ces camps ne seront pas tous démantelés.
Régis Pio
Vœu proposé par Europe Ecologie Les Verts
Conseil municipal du 23 Novembre 2017 adopté, groupe par groupe par l’ensemble de La majorité municipale, à l’unanimité, l’opposition ne prenant pas part au vote.
Illustrations
Héloïse ou… la Fille des Trois-Rivières est une sculpture en acier forgé de Maurice Cardon (1925 – 2002), en hommage à la Révolution haïtienne, 1791 – 1804, devenue mémorial de l’abolition des traites et des esclavages à Fontenay-sous-B
Reprise de l’article 1 de la loi Taubira Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité