Ouragans Irma et Harvey : aide exceptionnelle aux Antilles
Intervention du groupe Eelv en faveur d’une aide exceptionnelle aux Antilles par la municipalité de Fontenay-sous-Bois.
L’ouragan Irma s’est révélé encore plus puissant que l’ouragan Harvey qui deux semaines avant, avait été annoncé comme « dévastateur » après avoir touché le Texas et la Louisiane.
Harvey osant s’engouffrer par la zone morte côtière du golfe du Mexique accueilli par 4500 plateformes pétrolières off shore, leurs flamme-torches et les massives alluvions et particules organiques brun rougeâtre du fleuve Mississippi, avant qu’il ne se heurte 350 kms plus loin à un mur de 1000km d’un si bien nommé anticyclone. Marque d’une forte canicule et sécheresse de l’autre côté du mur.
Comme si la nature se rebellait en des endroits précis.
Notre groupe Europe écologie les verts votera naturellement la proposition de notre maire accordant une aide exceptionnelle aux Iles Saint Martin détruite à 95% et Saint Barthélémy.
Nos avons aussi une pensée plus générale pour les victimes et réfugiés climatiques des états environnants, suite aux passages successifs d’Harvey, Irma, José et dix jours après Maria. Une première dans l’histoire des ouragans.
Ce dernier ouragan après avoir dévasté La Dominique entre autres, a touché la Guadeloupe, centre logistique à partir duquel nous alimentons l’île de Saint-Martin et organisons l’ensemble des rotations aériennes et des approvisionnements.
Notre groupe veut en profiter pour faire un point sur les autres catastrophes dites naturelles qui ont eu lieu ces derniers mois à travers le monde. Leurs forces inhabituelles plaidant en faveur d’un réel dérèglement climatique simultané sur tous les continents.
Les inondations catastrophiques en Sierra Leone, en Afrique. La pire catastrophe qu’ait connue la capitale du pays, Freetown après saturation des sols des collines surplombant certains quartiers de la ville. Faisant plus de 300 morts et 2 000 sans-abris
Au Canada: un million d’hectares ont été détruits par les flammes depuis le mois d’avril dernier.
Un record pour la Colombie-Britannique. Une grande partie de ces incendies demeurant souvent hors de contrôle. C’est presque deux fois plus que l’incendie de Fort McMurray, en Alberta, qui avait eu lieu au printemps 2016, et dix fois plus que le total pour 2016 en Colombie-Britannique.
La plupart des 1123 départs de feux ayant été causés par la foudre et attisés par la saison sèche qui a commencé très tôt cette année dans cette région.
En Suisse, un éboulement meurtrier à été causé par le dégel du permafrost (les terrains gelés depuis des millénaires) sous l’effet du réchauffement climatique, détruisant une partie du village alpin de Bondo une dizaine de personnes trouvant la mort sur son passage.
La Corne de l’Afrique est frappée par la sécheresse. Depuis plusieurs mois, un début de famine frappe la Corne de l’Afrique, le Nigeria et le Yémen. En cause, une sécheresse record, commencée en 2016. La famine généralisée n’est plus loin.
Les Philippines sont également en état de «catastrophe humanitaire», avec des centaines de milliers de déplacés, due aux typhons, à la sécheresse.
L’Asie du Sud-est est plongée sous des niveaux d’eaux inhabituels passant par le canal d’une autre zone morte côtière de la planète. En cause de cette hausse de niveau, l’hypoxie.
Au large de l’Inde, dans la baie du Bengale, la vie marine est aussi en train de disparaître. Cette région de 60 000 km2, soit deux fois la superficie de la Belgique, est la plus grande « zone morte » du monde…
Une étude pilotée par l’Université du Danemark du Sud et publiée dans la revue Nature Géoscience le 5 décembre 2016 alertait sur l’instabilité de cette zone.
« Aujourd’hui, la baie du Bengale est à un stade critique. La concentration d’oxygène est si faible qu’il suffirait d’un petit changement de conditions pour étouffer le système océanique », expliquait Laura Bristow, co-auteure de l’étude et bio géochimiste à l’Institut Max-Planck de Munich.
Un autre zone d’hypoxie : Le Pakistan, où des millions de tonnes de déchets sont jetés dans la mer d’Oman.
Tous ces exemples, auxquels il convient naturellement d’ajouter – tant qu’au nord que dans l’hémisphère austral, les surfaces de banquise en fonte de plus en plus rapides-, ces exemples donc, aussi tristes soient-ils, nous laissent à penser qu’il y aura un après Irma pour que les décisions prises lors de la cop21 à Paris prennent un coup d’accélérateur, avec de moins en moins de climato sceptiques.
En attendant, il est important de se montrer solidaires de nos compatriotes sinistrés. Cela va de soi.
Lu par Marc Brunet
Rédigé par Dominique Macabeth.