L’île-de-France étouffe, nous voulons qu’elle respire !
Les Franciliens ont besoin d’air.
Nous ne pouvons plus accepter comme une fatalité qu’ils paient de leur santé et de 6 mois d’espérance de vie le fait de vivre dans leur région.
Nous ne pouvons plus accepter qu’ils soient victimes de 30 ans d’inconséquence et d’irresponsabilité de l’État français, qui a outrageusement favorisé le diesel sous le poids du lobby automobile, et ignoré les alertes que seuls lançaient les écologistes. Avec à la clé des valeurs limites de pollution régulièrement dépassées, particulièrement en Île-de-France et, en avril 2015, une mise en demeure de l’Union européenne l’enjoignant à prendre des mesures « rapides, ambitieuses, efficaces » pour protéger la santé de ses citoyens…
C’est pourquoi le Rassemblement écologiste et citoyen fait de cette question la priorité n°1 de son projet pour l’Île-de-France.
EN FINIR AVEC LA POLLUTION DE L’AIR, UNE URGENCE SANITAIRE ET SOCIALE EN ÎLE-DE-FRANCE
Les niveaux de pollution moyens sont très élevés. On évoque le sujet lors des pics de pollution, mais c’est toute l’année que nous en subissons les impacts. Il n’y a que 3 jours d’air pur par an à Paris. La situation est alarmante sur plusieurs polluants : pour les Nox, 2,3 millions de Franciliens (dont 90 % des Parisiens) respirent un air de mauvaise qualité ; pour les particules fines PM2.5, 90 % des Franciliens sont concernés par un dépassement de l’objectif de qualité fixé par l’OMS.
Les conséquences sanitaires sont majeures, et les coûts induits en soins et en arrêts de travail, exorbitants, comme le montre le récent rapport de la sénatrice EELV Leïla Aïchi.
La pollution atmosphérique est un fléau pour toutes et tous, à domicile, en déplacement, au travail ou dans les loisirs de plein air. Mais elle l’est plus encore pour les plus fragiles. Lors des pics de pollution, ce sont les enfants, les asthmatiques, les personnes âgées qui restent à la maison, pas les voitures.
C’est aussi une inégalité sociale. Ce sont en effet les moins fortunés qui en sont les premières victimes : parce qu’ils habitent près des axes les plus pollués, parce qu’ils doivent parcourir de plus grandes distances entre domicile et travail, parce qu’ils ont moins de possibilités d’aller respirer un air de meilleure qualité le temps d’un week-end ou des vacances. L’urgence écologique est aussi une urgence sociale.
NOTRE AMBITION : CHANGER D’AIR EN ÎLE-DE-FRANCE !
Nous voulons changer d’air en Ile-de-France. Déclarer la guerre à la pollution pour passer d’une région suffocante à une région respirable. Reconquérir les villes et l’espace public pour rendre de la qualité de vie et du pouvoir d’achat aux Franciliens.
Changer d’air en Île-de-France, cela signifie d’abord se fixer des objectifs ambitieux. Je veux, en 5 ans, revenir à un niveau de qualité de l’air qui ne mette plus en danger la santé des Franciliens. Nous nous engageons ainsi à diviser par 5, en 5 ans, la population exposée à un air de mauvaise qualité selon les normes de l’OMS.
Nous investirons 3 milliards d’euros dans un grand plan de lutte contre la pollution pour accompagner les ménages et les entreprises dans une véritable révolution écologique des déplacements et des modes de transport, dans une Île-de-France libérée du diesel et passée à l’heure des transports propres.
Pour financer ce plan, nous renverserons la logique économique actuelle, en rendant plus cher ce qui pollue et accessible ce qui ne pollue pas. Notamment à travers l’instauration d’une pollutaxe régionale sur les poids lourds et les autocars, et la réorientation des crédits de développement économique à 100% vers les filières propres.
Enfin nous ferons de la Région un véritable acteur de la protection des Francilien.ne.s, cheffe de file sur la qualité de l’air, en étendant et en modernisant massivement les moyens d’information et de prévention en matière de pollution atmosphérique, notamment par le déclenchement automatique de la circulation alternée et de la gratuité des transports en commun dès l’annonce des pics, et le soutien aux villes candidates à l’extension des zones à circulation restreinte.
Le plan que nous présentons aujourd’hui est ambitieux, détaillé et chiffré. Il est à la mesure de l’enjeu majeur de la qualité de l’air dans notre région, pour que dans 5 ans, ce ne soient plus nos enfants qui soient cantonnés à la maison quand l’air devient irrespirable. Il est temps de changer d’air en Île-de-France !
Emmanuelle Cosse,
et les candidats du Rassemblement écologiste et citoyen