Fabrique : Habiter et partager la ville – Compte rendu de l’atelier

Lors de la Fabrique à idées, Laurence Abeille (adjointe à l’urbanisme)  nous a présenté les grandes lignes de son bilan, en s’appuyant sur un plan de la ville sur lequel elle a fait apparaître les divers chantiers dont elle a eu à s’occuper en précisant que sa délégation avait été très dépendante du PLU voté en 2007, (pour lequel elle s’était abstenue) alors qu’elle-même n’a pris sa charge qu’en 2008. Et de nous préciser qu’il en sera ainsi pour son successeur qui devra lui-même gérer les dossiers déjà lancés.

Et ils seront nombreux : entre d’une part, l’accompagnement des projets urbanistes qui vont massivement se concentrer au Nord Est de notre ville où vont converger l’arrivée de la ligne 1 du Métro, celle du Tramway 1, et de la ligne 15 du RER issue du projet Orbival, en même temps que vont devoir être mené à bien l’aménagement de la boucle de l’A86 (Projet BNP), du Campus de la Société Générale, et du Péripole Nord… Et, d’autre part, la prise en compte des modifications du PLU votées en juin 2013 pour permettre la réalisation des projets Redoute (pour permettre le désenclavement de ce quartier par rapport au reste de la ville en le rattachant bien mieux à l’Axe Verdun grâce à l’Ilôt Michelet), mais aussi des projets Pasteur, Lacassagne, pour ne citer que les essentiels (voir les post–it du plan).

Sur chacun de ces projets et chantiers, les normes environnementales ont été considérées et intégrées. Cela va de soi.Les premiers financements arrivent conformément au plan guide élaboré en 2009.
A n’en point douter le nouveau cœur du développement sera bien le secteur allant de la boucle de l’A86 aux limites de la ville vers Rosny et Neuilly sur Marne, en passant par le Val de Fontenay et Péripole.
Avec un vœu formel, que la prochaine mandature marque un éloignement des projets « ultra bancaires » tels que définis dans les années passées, pour favoriser la création d’emplois comme les commerces de proximité, et de logements à même de réduire le nombre d’attentes qui est aujourd’hui de l’ordre de 2300 sur notre commune.

Le deuxième voeu majeur étant le développement de jardins partagés pour garantir l’aération de la ville en espaces verts pour que d’autres projets même moins ambitieux que l’Eco Parc des Carrières René Dumont inauguré cette année voient le jour sous la prochaine mandature.

Pour plus de détails, il est toujours possible de consulter ces deux liens http://www.fontenay-sous-bois.fr/cadre-de-vie/urbanisme/plu/index.html et http://www.fontenay-sous-bois.fr/cadre-de-vie/urbanisme/actualites-urbanisme/index.htm

Quant aux idées sorties de la Fabrique pour venir enrichir ces vœux majeurs les voici :

Tout doit être fait que chacun prenne plaisir à HABITER et PARTAGER la VILLE, pour y arriver les participants se sont révélés favorables à
– Initier par quartier une maison de la mutualisation pour encourager des mises en commun (surtout en temps de crise)
– Encourager l’habitat collectif partagé
– Initier des associations d’habitants à l’origine de la création de nouveaux logements collectifs (pour Péripôle par ex)comme cela se fait en Allemagne 
– Aller aussi vers des systèmes de co-constructions
– Penser aux équipements communs dans les nouveaux immeubles
– Pousser un projet territorial de maison de santé et de prise en charge de la permanence des soins 
– Créer des coopératives d’habitation à la place des logements sociaux
– Encourager la plantation au pied de son logement, sur le trottoir
– Privilégier pour les trottoirs des revêtements perméables 
– Planter des arbres sur le parking Auchan

Quelques précisions autour du  » modèle allemand » et de son idée sous-jacente : D’un côté le logement social qui met les populations les plus pauvres dans l’attentisme, dans une forme d’immobilisme ‘Attendez, il y a 2300 demandes sur la ville, on vous écrira … »!. De l’autre, la production privée de logements (la promotion), qui considère le logement comme un produit : les populations aisées se lancent dans cette aventure, en lien avec les banques et leur taux de crédit.
Aussi plutôt qu’attendre 2 ans en moyenne de manière impuissante, (alors que cela correspond à peu près au temps de l’étude et de la réalisation des travaux), une majorité d’intervenants s’est déclarée favorables à l’organisation de groupes d’habitants qui au lieu d’attendre participeraient à la définition collective de leur logement.
Pour un quartier nouveau à construire comme Péripole, cela permettrait de fabriquer des réseaux de voisinage en amont, et d’initier des modes d’habiter plus proches de ce que veulent les gens.
Cela permettrait à une municipalité de ne plus créer un quartier trop « anonyme ».
L’idée étant qu’il faut mettre de nouvelles forces (les forces habitantes) dans la fabrique de la ville pour compenser les forces réglementaires, les logiques techniques et normatives, qui se retrouvent toujours à la réalisation d’une ville conforme, froide, tristement générique.
Une occasion probablement de renforcer l’acceptabilité au développement durable, les objectifs de modération énergétique des logements, ne pouvant progresser sans un accord culturel et sensible à ces enjeux de la part des habitants.
En clair, pour ne plus avoir pas d’habitat passif il conviendrait que les habitants soient plus actifs et consultés sur les projets liés à l’urbanisme.

Un préalable, pourrait être le « lancement d’assises locales de l’habitat coopératif », pour présenter les avantages d’une troisième voie de fabrication de logements collectifs, à côté des voies plus traditionnelles.

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