Buste d’une Marianne
COMMUNIQUÉ D’EUROPE ECOLOGIE LES VERTS FONTENAY-SOUS-BOIS
Le Front National a annoncé un rassemblement devant la Mairie de Fontenay-sous-bois ce lundi pour exiger le retrait d’un buste d’une Marianne réfugiée et migrante exposée à l’Hôtel de Ville dans le cadre de l’exposition Art Cité.
Le groupe Europe Ecologie Les Verts de Fontenay-sous-bois défend le droit des artistes à s’exprimer dans le cadre de cette importante manifestation culturelle qu’est Art Cité. Il réaffirme que c’est l’honneur de la République d’accueillir réfugié-es et migrant-es et qu’il faudrait au contraire améliorer encore les conditions d’accueil des réfugié-es et migrant-es qui cherchent à s’installer dans notre pays.
Contre le racisme, la haine et le rassemblement du Front National, Europe Ecologie les Verts appelle à se rassembler ce soir à 17 heures devant la Mairie avec la municipalité et l’ensemble des forces attachées à l’accueil des migrant-es.
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COMMUNIQUÉ DE LAURENCE ABEILLE, DÉPUTÉE DU VAL DE MARNE
J’appelle tous les Fontenaysiens à manifester pour défendre la liberté d’expression et dire leur refus du racisme !
La ville de Fontenay sous Bois accueille depuis plusieurs années « Artcité », grand salon d’art contemporain, dans de nombreuses salles municipales.
Cette année, l’une des sculptures, représentant une « Marianne » déplaît aux racistes du Front National qui, par la voix de son candidat aux régionales en Ile de France, Wallerand de Saint Just, appellent à une manifestation devant l’hôtel de Ville de Fontenay aujourd’hui.
L’art a toujours exprimé des points de vue, des opinions, et je suis fière que ma ville permette à de nombreux artistes d’exposer leurs oeuvres, en toute liberté.
J’appelle tous les Fontenaysiens à manifester pour défendre la liberté d’expression et dire leur refus du racisme !
A l’Assemblée nationale, une salle recèle des dizaines de Marianne, de toutes les périodes. Elles sont diverses, elles reflètent leurs époques, et l’invention artistique.
Sur le site de l’Assemblée nationale, on trouve ce texte.
Je mets en exergue la phrase ci-dessous, qui me semble importante de souligner aujourd’hui.
« Il n’y a jamais eu de buste officiel de la République. Chaque sculpteur est libre de représenter Marianne à sa façon et chaque maire est libre de choisir son modèle. «
Le texte dans son intégralité :
C’est la Convention, en 1792, qui a décidé de représenter la République sous les traits d’une femme coiffée du bonnet phrygien, emblème de la Liberté. Le surnom familier de Marianne lui a été donné à la même époque, dans le Languedoc d’abord, par la « vox populi ». Sans doute parce que ce prénom, formé du nom de la Vierge et de sa mère, était très répandu dans le petit peuple, au XVIIIe siècle, et qu’il convenait donc à la jeune République qui en était issue.
La coutume d’installer un buste de Marianne dans les mairies remonte aux premières années de la Troisième République. Mais en 1871, pour donner du nouveau régime une image plus sage, le président Adolphe Thiers a interdit la représentation du bonnet révolutionnaire, considéré comme un « emblème séditieux ». C’est pourquoi les plus anciennes Mariannes de mairie sont simplement coiffées d’une couronne végétale composée d’épis de blé, de feuilles de chêne ou de rameaux d’olivier, parfois surmontée de l’étoile, symbole des Lumières. Le bonnet phrygien ne réapparaîtra qu’en 1879.
Il n’y a jamais eu de buste officiel de la République. Chaque sculpteur est libre de représenter Marianne à sa façon et chaque maire est libre de choisir son modèle. Ainsi s’explique l’extraordinaire diversité des bustes de mairie. Récemment, la mode a voulu qu’on donne à Marianne les traits d’artistes célèbres, mais elle a eu bien d’autres visages, aimables ou sévères, et toujours anonymes, comme en témoigne cette exposition.
Au XIXe siècle, Marianne a fait l’objet d’une véritable dévotion populaire. On trouvait dans le commerce quantité de petits bustes en bronze ou en plâtre qui prenaient place chez les républicains fervents, à l’instar du crucifix ou de la statuette religieuse dans les foyers catholiques. Cette production à usage domestique a totalement disparu.
Les bustes de Marianne de la collection Pierre Bonte, ont été installés dans quatre vitrines du vestibule de la Bibliothèque, en septembre 2005.