Voeux : les discours…

Par Marc Brunet

Bonjour à tous et à toutes et merci d’être présents à ce rendez-vous annuel des écologistes de Fontenay-sous-Bois, j’ai le plaisir avec Fabienne Bihner et au nom de tous les militants d’EELV de vous adresser nos meilleurs vœux pour cette année 2014.

Cette année 2014 est l’année de deux anniversaires importants pour les écologistes.

D’abord je voudrais rendre hommage à un Fontenaysien, qui il y aujourd’hui 40 ans, en 1974, se présentait à l’élection présidentielle et devenait ainsi le premier candidat écologiste à briguer la magistrature suprême. Il avait 70 ans, était vêtu d’un éternel pull-over rouge et se présentait à la télévision avec une pomme et un verre d’eau, nous expliquant à quel point cette eau précieuse allait devenir rare et chère.

Cet homme c’était René Dumont.Et aujourd’hui force est de constater que ses prévisions se sont malheureusement réalisées. En un siècle la population mondiale est passée de 1,7 Milliards d’habitants à plus de 6 milliards. Mais alors que la population triplait, la consommation d’eau, elle était multipliée par 6 soit une augmentation deux fois plus importante !

Aujourd’hui, un tiers de l’humanité vit dans une situation dite de « stress hydrique ». Et les prévisions sont alarmantes avec une prévision de la consommation en augmentation de 40% dans les 20 ans à venir. D’après une étude des nations unies, l’eau pourrait devenir d’ici à 50 ans un bien plus précieux que le pétrole. La campagne de René Dumont en 1974 marque le moment où l’écologie devient politique, c’est-à-dire où elle devient le combat et l’engagement de toute une génération qui, sur fond de crise sait que la croissance n’est qu’un mythe, que le marché n’est pas tout et que le gaspillage d’une planète dont les ressources ne sont pas inépuisables doit cesser.

René Dumont a été l’un des premiers à pousser les écologistes à s’engager dans le combat politique, à leur demander de se situer dans ce combat clairement à gauche. Il fustige l’économie libérale et productiviste.

Il écrit « L’humanité court à sa perte, si elle se montre incapable d’infléchir totalement l’évolution de notre société de consommation, si elle continue à se montrer irresponsable. L’économie se prétend distincte de la morale, se considérant parfois comme une science quasi infaillible. La voici prise en flagrant délit d’échec. Les progrès de notre économie sont désormais dépassés par leurs dégâts : Le bilan global, s’il profite aux privilégiés, contribue à ruiner les démunis, et menace l’avenir des êtres humains et des autres vies sur la terre. Il nous faut donc remettre en cause l’explosion productiviste des pays riches, établir aujourd’hui un monde vivable pour les habitants de la planète, pour assurer demain la survie prolongée de l’humanité ».

René Dumont était un homme courageux, aux convictions généreuses. On va bien entendu à l’époque l’accuser d’être un utopiste, oubliant que ce mot désigne non l’irréalisable, mais seulement l’irréalisé.

Un message salutaire sera adressé à toute une génération qui aboutira et c’est notre deuxième date anniversaire à la création il y a 30 ans quasiment jour pour jour le 29 janvier 1984 à Clichy du Parti Vert. 

Et c’est le moment où jamais de souligner à quel point, l’écologie a été pionnière. Et continue à l’être. Nous avons été les premiers à mettre en place la parité dans nos instances et nos candidatures.

Les premiers à nous appliquer le non cumul des mandats qui vient d’entrer enfin dans la loi.

Les premiers à dire que chacun avait le droit de se marier quelle que soit son orientation sexuelle, combat victorieux en France depuis la loi sur le mariage pour tous.

Les premiers à alerter sur les risques sanitaires de nos modes de vie et de certaines de nos productions, de l’amiante au diesel en passant par le bisphénol A ou les antennes relais. Sur les risques du nucléaire qui sont malheureusement devenus réalités à Tchernobyl comme à Fukushima.

Les premiers à alerter sur les menaces écologiques globales, comme le changement climatique, la pénurie d’eau potable ou la perte accélérée de la biodiversité.

Ou encore les premiers à souligner l’insoutenabilité sociale, économique et bien sûr environnementale des modèles agricoles dominants, comme le montre aujourd’hui l’implosion du « modèle Breton ».

Mais nous sommes aussi les premiers à avoir constitué dès les années 90 un vrai parti Européen, le PVE, qui vient d’organiser les premières primaires européennes. Il y a quelques jours, en effet, l’allemande Ska Keller et le français José Bové ont été choisis par les électeurs des verts de 28 pays Européens pour être le duo écologiste candidat à la présidence européenne.

Ils parcourront l’ensemble du continent pour porter les idées écologistes au niveau Fédéral au-delà des simples intérêts nationaux. Là aussi nous sommes les premiers à nous situer clairement dans un champ politique européen et là ou beaucoup d’autres se replient sur la Nation, à continuer d’affirmer une vision internationaliste et solidaire du monde et de l’Europe.

Le fait d’avoir été pionnier depuis 30 ans montre à quel point nous pouvons gagner des batailles culturelles. Et j’espère que nous pourrons ajouter bientôt à la liste de ces victoires : l’engagement de la sortie du nucléaire, le droit à mourir dans la dignité ou encore le droit pour les étrangers de voter aux élections locales.

Il nous reste encore beaucoup de batailles culturelles à gagner : 

Montrer que l’on peut vivre mieux en consommant moins ; se battre pour une France qui se reconnaitrait enfin comme un grand pays d’immigration pluriculturel, richesse à valoriser dans un monde globalisé ; faire comprendre que l’avenir de nos emplois réside dans une société et une économie plus écologique au travers de la transition énergétique, de la révolution industrielle verte, des échanges de liens et non de biens…

Alors en soufflant nos 30 bougies et malgré les difficultés et les péripéties de la vie politique, nous sommes fiers des combats que nous avons menés car il n’y a pas de plus beau projet que celui qui consiste à transmettre à ses enfants un monde dans lequel il fasse bon vivre.

 

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Par Fabienne Bihner 

Bonsoir à toutes et tous, Merci de votre présence. C’est une nouvelle année qui vient de commencer, une année sous le signe de plusieurs élections et notamment une des plus proches, des plus importantes pour les habitantes et habitants de notre ville : l’élection municipale.

Notre groupe local représentant une des forces de gauche de notre ville a du réfléchir et débattre sur la position à adopter pour cette élection.
Notre objectif étant de travailler pour l’intérêt général de tous les habitants et de continuer à faire progresser nos propositions, nos actions écologistes.
Des actions très concrètes qui doivent continuer à être au cœur des politiques de notre ville

Depuis le 5 octobre date de notre première assemblée générale sur le sujet des municipales nous avions clairement communiqué sur notre volonté de discuter avec toutes les forces de gauche de la Ville.

Nous avons eu des échanges riches et intéressants, portant principalement sur le programme que nous souhaitions proposer à nos concitoyens pour la prochaine mandature. Nous avons pu dresser un bilan des 6 années passées au sein de la majorité municipale. Nous avons pu réaffirmer nos convergences mais aussi débattre de nos différences.

Suite au bilan positif tiré de ces rencontres, du risque d’une forte abstention, de la tentation du repli sur soi, de la progression de l’extrême droite nous avons réaffirmé lors de notre ag du 11 janvier notre souhait d’aboutir à une liste d’union de l’ensemble des forces de gauche dès le 1er tour. C’est ce à quoi nous travaillons depuis cette date notamment en participant à l’élaboration d’un projet que nous pensons ambitieux pour notre Ville avec le collectif « Fontenay pour Tous » mené par notre Maire Jean-François Voguet.

Nous avons également réaffirmé que l’écologie doit être au cœur des politiques locales car aujourd’hui il y a urgence. Nous n’avons qu’une seule planète. Ses ressources sont limitées et ses écosystèmes fragiles.

L’écologie politique c’est la recherche d’un meilleur équilibre entre l’homme et la nature :

  • Les êtres humains sont les premiers à souffrir notamment les plus défavorisés lorsque les pollutions augmentent et que le climat se dérègle.  Nous devons donc valoriser et porter des politiques ambitieuses même et surtout au niveau local qui favorisent un développement respectueux de l’environnement.
  • La qualité de vie de tous en sera nettement améliorée et un avenir garanti à nos enfants et à nos petits-enfants. En maintenant une planète dans le meilleur état possible, nous sommes réellement solidaires avec toutes les femmes et les hommes quelle que soient leurs origines.
  • Pour y parvenir, l’écologie politique pose comme condition de décider tous ensemble démocratiquement du monde que nous voulons transmettre. 
  • A l’échelle de notre commune nous devons continuer à favoriser prioritairement l’économie sociale et solidaire créatrice : d’emplois locaux et non dé localisables et d’activités respectueuses de notre environnement, respectueuses des femmes et des hommes dans leur diversité. 
  • Nous devons saisir y compris au niveau local l’urgence de l’enjeu écologique pour mieux faire progresser la dignité humaine. A l’échelle de notre Ville il faut continuer de se battre pour un service public de qualité. Reprendre au privé la gestion de l’eau, du traitement des déchets. Et dans l’unique objectif d’en maîtriser les coûts et la qualité pour la collectivité. Favoriser l’accès à un logement de qualité. Selon le dernier rapport sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre, il y a 3,5 millions de mal logés dans notre pays. 
  • Nous devons renforcer notre action quant à la lutte contre la précarité énergétique qui amène aujourd’hui beaucoup trop de familles à Fontenay-sous-Bois comme ailleurs à renoncer à se chauffer.
  • Permettre à tous les enfants mais aussi aux personnes âgées, au personnel communal d’accéder à une alimentation de qualité dans la restauration collective en renforçant la part des aliments bio. Il faut atteindre 60 % à la fin de la prochaine mandature et bien sûr sans coût supplémentaire pour les familles. 
  • Favoriser les circulations douces en soutenant la construction des infrastructures les valorisant. Partager équitablement la rue entre les piétons, les vélos, les voitures… Diminuer la vitesse en ville…
  • Et cela pour permettre une diminution de la pollution atmosphérique, une amélioration sensible de la qualité de l’air et donc diminuer les problèmes de santé telles que les affections respiratoires récurrentes et bien trop nombreuses notamment chez nos enfants.
  • Favoriser/Encourager le recyclage de tous nos déchets
  • S’engager vers une ville à zéro produit phytosanitaire utilisé. Les produits phytosanitaires contaminent les nappes phréatiques, condamnent la biodiversité et sont responsables de nombreuses maladies chez l’homme…

Bien entendu il y a de nombreux autres points qui ont fait l’objet de présentation et de discussions dans le cadre de notre fabrique à idées et dans les ateliers du collectif « Fontenay pour tous ».

Vous trouverez les résultats de ce travail commun dans les différents documents qui seront distribués prochainement et également sur les différents sites,blogs… Pour défendre et faire avancer l’écologie politique il faut des femmes et des hommes qui s’engagent et je veux ce soir que tous ensemble nous remercions, nous rendions un hommage appuyé à nos copines et copains qui depuis déjà depuis plusieurs années portent ces combats au sein de la municipalité.

Nous savons que ça n’a pas été toujours simple, qu’il reste encore beaucoup à faire mais que ça a été aussi très riche.

L’écologie politique c’est aussi le non cumul des mandats et un attachement à laisser de nouvelles têtes s’investir donc bravo et merci à

  • Laurence Abeille que je félicite pour l’adoption de son texte, même s’il reste beaucoup à faire, sur les ondes électromagnétiques,
  • Marc Brunet qui va encore nous accompagner puisque nous avons aussi besoin de son expérience, 
  • Anne-Marie Xambeu qui ne sera jamais très loin, 
  • Pierre Viénot notamment pour son travail sur l’Economie Sociale et Solidaire 
  • et Julien Ratron. 

Vous avez tracé le chemin et si nous sommes élus nous nous attacherons à le poursuivre pour que l’écologie politique soit toujours et encore porteuse de solutions durables au service du vivre ensemble avec tous les habitantes et habitants de cette Ville et au-delà.
Merci Encore.

Et parce que l’écologie politique c’est aussi valoriser le temps libre, la culture, la musique, bref le bon temps.

Que commence notre fête !! Allons en campagne…. 

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