Point sur l’aménagement du parvis de la Société Générale

 

 

Les conventions de 2012 et 2013 passées entre la commune et le groupe Société Générale prévoient l’aménagement conjoint entre les services techniques de la ville et les acteurs du projet global de construction des bureaux de l’entreprise : l’architecte, le promoteur, la maîtrise d’œuvre de l’opération et Sogecampus.

Les conventions définissent la ville comme maître d’ouvrage de l’aménagement du parvis (composé d’une parcelle rétrocédée à la commune et de parcelles propriétés de la SG mais ouvertes au public).

En conséquence, c’est bien un espace public et la ville a un rôle à jouer dans les choix concernant l’aménagement de ce parvis.

 

Ce projet mis au vote ce soir du conseil municipal est en l’état actuel un projet de dalle, peut-être prestigieuse, mais totalement minérale, à l’exception de 4 ou 5 malheureux arbres, isolés et entourés de grilles !

En l’état actuel, c’est un projet totalement en contradiction avec la dimension écologique du programme de la municipalité sur lequel nous avons été élus en 2014

En l’état actuel, c’est un projet en complète contradiction avec les objectifs définis dans le PADD voté fin 2014 dans lesquels étaient réaffirmé la volonté de la majorité municipale d’encourager partout où cela est possible, les espaces verts.

En l’état actuel, c’est un projet en complète contradiction avec notre engagement dans la mise en œuvre de l’Agenda 21, notre soutien à la lutte pour la préservation des conditions climatiques et de notre ambition de ville en transition.

 

 

 

Sur un plan concret :

 

Il s’agit d’un projet où le béton est roi alors qu’aux Alouettes l’espace vert est déjà une denrée rare.

Ce quartier est très pollué par les émissions des véhicules sortant ou entrant sur l’A86. Dans ce quartier beaucoup d’habitant-es souffrent de pathologies pulmonaires.

La végétalisation de cet espace permettrait bien modestement d’atténuer cette pollution.

 

En l’état actuel l’aménagement proposé favorise le ruissellement des eaux pluviales et empêche l’infiltration naturelle vers les nappes phréatiques ce que l’on nomme communément l’imperméabilisation des sols.

Nous avons pu voir ce que cette imperméabilisation a eu pour conséquence lors des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le Sud-Est de la France.

 

En l’état actuel ce projet favorise la création d’un îlot de chaleur urbain participant au réchauffement climatique, très difficile à supporter pour les personnes qui le traverseront.

 

Ce projet crée un espace public, qui bien qu’agrémenté de bancs, est peu attractif à la pause entre deux activités pour les salariés comme pour les riverains. Ce qui pourrait être un passage piéton apaisé entre les Alouettes et le quartier Val de Fontenay ne permet pas, en l’état actuel, d’améliorer le lien entre les Alouettes et le reste de la ville.

 

Il s’agissait, enfin, d’un projet qui donne à Fontenay une image de petite Défense alors que cette dernière date du siècle dernier et est largement critiquée !

 

En accord avec la Société générale, il faut qu’il y ait un parvis plus végétalisé sans nuire bien évidemment à l’accès aux bâtiments de la Société Générale.

 

Suite aux nouvelles discussions qui ont eu lieu avec la Société Générale et Eiffage, nous avons bien noté que deux arbres supplémentaires seront plantés même s’ils n’apparaissent pas sur le plan qui nous est présenté ce soir.

Nous avons bien noté que les services des espaces verts de la Ville en liaison avec le promoteur vont travailler sur la végétalisation de cet espace.

Nous comprenons les contraintes techniques évoquées, notamment le fait que nous sommes sur une dalle, au dessus des installations techniques de la Régie de Chauffage Urbain, ce qui ne permet pas de jardins en pleine terre.

Cependant nous souhaitons des espaces verts généreux même s’ils ne pourront pas être de pleine terre et non de simples jardinières maigrichonnes.

Nous resterons vigilants sur le respect des engagements pris.

 

Néanmoins, et pour terminer, s’agissant d’un espace public, nous ne comprenons pas pourquoi ce projet n’a pas donné lieu à une concertation avec les habitant-es, ni avec les élu-es. Même des contraintes techniques ne le justifient pas.

C’est en contradiction avec la dimension démocratique du programme de la municipalité. A partir du moment où c’est un espace public et même si ce n’est pas une obligation légale, il aurait dû y avoir une concertation.

 

Nous exigeons qu’à l’avenir, si une telle situation devait se reproduire, qu’une concertation publique ait lieu sur l’aménagement de ces lieux privés ouverts comme espace public.

 

C’est pour toutes ces raisons et en prenant en compte les efforts promis que notre groupe EELV s’abstiendra sur ce projet mis au vote au conseil municipal de ce soir.

 

Conseil municipal du 17 décembre 2015

Sylvie Chardin

Laissez un commentaire

You must be connecté pour laisser un commentaire.

Remonter