Lettre aux Collèges : WiFi et technologies sans fil en milieu scolaire

Lettre à  Madame la Principale et Monsieur le Principal des collèges de Fontenay.

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Soucieux de la santé des enfants scolarisés à Fontenay sous Bois, les écologistes fontenaysiens tiennent à vous informer du potentiel danger que représentent le WiFi et les technologies sans fil en milieu scolaire.

Le WiFi utilise une de ces fréquences, rares dans notre environnement électromagnétique naturel, reconnues comme radiofréquences. Comme les autres applications de la téléphonie sans fil, cette application a été commercialisée sans étude préalable d’impact sanitaire. A présent, les signaux d’alerte scientifique se multiplient et rejoignent les plaintes de plus en plus nombreuses des personnes exposées.

L’accumulation des connaissances scientifiques sur les effets des radiofréquences alimente de plus en plus la thèse selon laquelle l’exposition massive et précoce à celles-ci pose un grave problème de santé publique. C’est ce qui a conduit l’AFSSET – Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail – à recommander, dans un avis rendu public le 15 octobre 2009, de chercher au maximum à réduire les expositions.

 Comme vous le savez, l’OMS a classé en mai 2011 les radiofréquences en «cancérogènes possibles».

Tout récemment, l’Académie Américaine de Médecine Environnementale (AAEM) a affirmé que les réseaux wifi dans les écoles – plus puissants que les systèmes domestiques – sont nocifs pour la santé des enfants.

L’AAEM a ainsi considéré que l’introduction de ces systèmes WiFi dans les écoles constitue une exposition sur une longue période d’une des populations les plus vulnérables que sont les enfants. Plusieurs heures par jour, quatre jours et demi par semaine, durant plusieurs années…C’est une exposition sans précédent, avec des conséquences inconnues sur la santé et le potentiel reproducteur d’une génération ajoute le communiqué de l’Académie pour qui les « Des effets nocifs sur la santé causés par les champs de radiofréquences sans fil, tels que difficultés d’apprentissage, défenses immunitaires affaiblies, et maux de tête, existent clairement et sont bien documentés dans la littérature scientifique. Une technologie plus sûre, comme l’utilisation de connexions filaires, est fortement recommandée dans les écoles ».

« Les statistiques montrent que vous pourriez vous attendre à une réaction immédiate chez 3% et des réactions tardives chez 30% de vos élèves. Ces effets toucheront aussi les enseignants », précise, sur son site, l’AAEM.

Ce principe de précaution vis-à-vis des technologies sans fil est d’ailleurs appuyé par le Projet de Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, adopté le 19 mars 2013 par l’Assemblée Nationale, disposant que, s’agissant du service public du numérique éducatif, « Ce service public doit se mettre en place dans les établissements grâce à une infrastructure qui favorise l’utilisation de connexions de données filaires. En effet, le principe de précaution doit pousser l’État et les collectivités territoriales à protéger les enfants, notamment les plus jeunes, de l’influence des ondes. »

Certes, dans le même temps, en France, le Ministère de l’Education nationale a lancé une expérimentation sur l’usage des tablettes tactiles dans les écoles, y compris dans les écoles maternelles, exposant ainsi les plus jeunes à des niveaux d’exposition importants…Le double-langage actuel semble justifié par l’attente du prochain rapport de l’ANSES – Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – dont la publication est prévue à la fin du mois de juin. Pour l’association Priartem – Pour la Réglementation de l’Implantation des Antennes-relais de TEléphonie Mobile – « dans cette attente, un moratoire s’impose. En période de restriction budgétaire investir massivement dans des technologies sur lesquelles on risque de devoir revenir dans quelques mois semble bien peu raisonnable ».

Il existe des solutions alternatives filaires tout aussi efficaces et moins problématiques pour la santé.

L’interdiction de l’usage des portables au sein des établissements scolaires et du WiFi seraient des signaux forts. Ces actions pourraient devenir un objet pédagogique et favoriser une prise de conscience des collégiens quant aux dangers du portable et en favoriser un usage plus raisonné.

Enfin, nous vous informons de ce que les grandes sociétés de réassurances internationales, La Suisse de Ré et la Lloyd’s, ont décidé d’exclure les ondes électromagnétiques des risques couverts au titre de la responsabilité civile (comme pour l’amiante ou le plomb).

La motivation d’une telle décision étant simple : le risque est considéré comme existant potentiellement et il est aujourd’hui impossible d’en évaluer les conséquences.

Nous restons bien entendu disponibles pour porter à votre connaissance toute autre information supplémentaire intéressant cette réflexion. Il nous est également possible, à votre demande, de procéder gratuitement à des mesures de pollution électromagnétique dans votre établissement.

En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier, nous vous prions de croire, Madame la Principale, Monsieur le Principal, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs,

Marc Brunet

Responsable du groupe local Europe-Ecologie – Les Verts

 

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